7 novembre 2007 - La santé, c’est la vie! Qui n’a pas ses hauts et ses bas? On a tous nos petits soucis, nos tracas quotidiens; il fait soleil, on se sent déjà mieux, le temps est pluvieux, on devient bougonneur. En demeurant actif dans son milieu, nous gardons toutefois notre raison de vivre, notre rôle social. L’intégration dans son milieu est une source importante de bien-être, de bonheur. Faire du bénévolat pour s’ouvrir aux autres est aussi une source d’enrichissement et de joie de vivre. Lorsque nous nous retirons peu à peu de la vie professionnelle, du trafic comme nous le disons souvent, nous risquons de nous refermer. C’est la réalité à laquelle sont confrontées nombre de personnes aînées du Québec. Se sentir utile, c’est le cri lancé par plusieurs d’entre elles qui se sentent mises au rancart de la société. Et pourtant, le Québec manque tellement de bras!
Selon le Dr André. Davignon, directeur de l’Observatoire vieillissement et société l’âgisme s’apparente au Québec à une certaine forme de racisme. Pour lui, les préjugés envers les aînés sont plus persistants que jamais; les personnes aînées sont souvent perçues comme des citoyens de seconde zone. Qui n’a pas entendu certains ragots, qui circulent allègrement dans les corridors de centres et d’organismes? Je donne des exemples: « Les vieux bousillent toutes les ressources du système de santé, ruinent les régimes de pension et de retraite, ne comprennent rien aux nouvelles technologies, ralentissent nos façons de faire.» Caricature ou réalité? Il est clair que les aînés ont un poids démographique de plus en plus grand. En 2015, les personnes de 65 ans et plus dépasseront pour la première fois de notre histoire les 0 à 19 ans. Ils demeurent toutefois des personnes entières, capables d’apport inestimable à la société. Comment rester utile et vivre heureux devant l’inévitable passage des ans?
Être utile! Pour ma part, il n’y a pas une journée, où je n’apprends pas une nouvelle chose, une manière différente d’envisager des aspects de mon travail, une information bonne ou mauvaise en lisant les journaux. La vie est riche d’enseignements, voire inépuisable. En plus, je côtoie tous les jours de nouvelles personnes, je croise de nouveaux sourires; j’évolue et ma culture s’enrichit, mes connaissances se multiplient. Je suis en vie et je me sens utile humainement et socialement! Il faut avoir quand même un minimum de plaisir dans ce que l’on fait pour avoir l’envie de se lever le matin et de sentir utile.
Mes amis, j’apprends et je découvre chaque jour que je ne suis pas parfait, mais je me sens tellement utile. Nous vivons dans une société de l’excès, du plus performant, du «toujours plus»: plus d’émotions, plus de sensations, plus de confort, plus d’argent. Un bon jour, le ballon éclate, car on ne peut plus suivre la cadence! Mais il est difficile lorsque l’on ralentit nos engagements professionnels de passer du culte des plaisirs forts à celui des plaisirs chétifs. Il faut avoir le goût de soi, celui de continuer à grandir pour vivre paisiblement le passage. Se sentir en harmonie avec les autres cela commence par soi, par l’estime que l’on a de soi-même. C’est là que naît le bonheur, celui des petites choses de la vie.
Se sentir utile, c’est donner un peu de soi gratuitement sans attendre de retour. En faisant du bénévolat, comme des milliers de Québécois, nous restons branchés sur la vie, nous nous ouvrons au monde. En offrant de l’aide à un organisme de son quartier, en pratiquant un passe-temps comme la musique, la peinture, le jardinage, nous restons vivants. Il importe toutefois d’imposer ses limites en accord avec soi-même. Nous sentir utiles est fondamental dans notre équilibre de vie. Il faut apprendre sans doute à relativiser les choses, ce que malheureusement les médias ne nous apprennent pas. Oui, la vie est parfois difficile, injuste, indomptable; dramatiser inutilement n’aide en rien. Que d’énergies perdues à dénigrer son passé ou à anticiper des malheurs.
Vivre heureux est un long apprentissage, parfois sinueux, surtout lorsque l’on voit ses forces déclinées. La joie d’apporter notre contribution au monde est essentielle pour rester en santé. Notre bonheur est un besoin vital, une disposition commune que nous retrouvons chez tous les terriens. Malheureusement, il n’est pas en montre dans la vitrine occidentale de la super consommation. Le repli sur soi et l’isolement sont certes des contre-indications à ce désir d’être utile dans son milieu. Se sentir utile est important sans toutefois ne pas oublier qu’il est souhaitable de rejoindre l’utile à l’agréable. Il faut aimer rendre service, rester actif. Mon père disait à sa retraite: «Tu verras, quand tu vas prendre ta retraite, tu réaliseras bien que la tondeuse à gazon est bien plus utile que le crayon.» Peu importe son âge et ses capacités, se sentir utile n’a rien de futile.
Vivre heureux est un long apprentissage, parfois sinueux, surtout lorsque l’on voit ses forces déclinées. La joie d’apporter notre contribution au monde est essentielle pour rester en santé. Notre bonheur est un besoin vital, une disposition commune que nous retrouvons chez tous les terriens. Malheureusement, il n’est pas en montre dans la vitrine occidentale de la super consommation. Le repli sur soi et l’isolement sont certes des contre-indications à ce désir d’être utile dans son milieu. Se sentir utile est important sans toutefois ne pas oublier qu’il est souhaitable de rejoindre l’utile à l’agréable. Il faut aimer rendre service, rester actif. Mon père disait à sa retraite: «Tu verras, quand tu vas prendre ta retraite, tu réaliseras bien que la tondeuse à gazon est bien plus utile que le crayon.» Peu importe son âge et ses capacités, se sentir utile n’a rien de futile.
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1 commentaire:
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » disait un certain Jésus de Nazareth. Il faut avoir le cœur ouvert pour tendre la main, pour sauver des gens de la misère. C’est une question de cœur. Merci pour vos articles intéressants. (R.T
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