31 décembre 2008 - Dans quelques heures, ce sera l’arrivée de 2009! La sœur cadette (2008) s’esquive, un peu déconfite, sur le coup de minuit et soyez certains quelque peu tourmentée. Elle aura été cette année 2008 comme la météo des derniers jours: imprévisible, glissante, rocambolesque, voire dangereuse. Oui, il y avait de tout cela au cours des douze derniers mois. Pourtant parti pour la gloire sur le plan économique en 2007, le Canada s’est fait rattraper par notre gros et puissant voisin du Sud endetté jusqu’au cou. Sur cette planète, régie désormais par le mouvement irréversible de la mondialisation, nous sommes partout et nulle part à la fois, gagnants et perdants à coup sûr, présents au cœur des grands débats de ce monde et vraiment seuls devant notre destin. Que sera demain, mes amis?
Après cette année tumultueuse à bien des égards, je peux comprendre viscéralement le sentiment profond que vivent certains jeunes décrocheurs de nos milieux scolaires. À regarder l’allure qu’ont prise les récentes campagnes électorales au pays, il y avait de quoi désabuser bien des jeunes au cœur ardent et aux nobles idéaux. Lorsque les fins partisanes prennent le dessus sur l’essence de la démocratie et du service au peuple, il y a de quoi s’interroger sur l’éthique de nos dirigeants. On dit souvent que les années se suivent et ne se ressemblent pas. Je suis convaincu que, c’est sans aucun doute, le meilleur souhait que l’on peut s’offrir pour l’année qui s’ouvre à nous. Du neuf pour 2009? Comme dirait mon père avec son langage cru: « Mettez-en… du neuf, ce n’est pas de l’onguent! »
Tout n’est toutefois pas si sombre quand même! Il est clair que l’année 2008 aurait été un grand cru pour nos voisins du Sud. Après un purgatoire durant le régime de George Bush et une débâcle sans précédent des marchés financiers, voilà qu’une sorte de Messie sorti de l’Illinois réussit à réaliser le grand rêve de Martin Luther King. Que peut-il sortir de bon de l’Illinois, mes amis? Un jeune afro-américain de 47 ans qui risque de changer à jamais l’histoire américaine et celle du reste du monde. Sur un fond de crises successives au plan international et de tsunamis économiques dont les vagues ne cessent d’ébranler nos sécurités financières, voilà que l’espoir renaît aux États-Unis malgré l’héritage épouvantable que laissera le président sortant au nouveau locataire de la Maison Blanche. Les défis ne manqueront pas à ce jeune Barack Obama.
Si nos voisins du Sud s’engouffrent en risquant les milliards pour des sauvetages ambigus et en subissant des millions de pertes d’emploi, à l’opposé, la Chine aura été le pays qui aura surpris le monde entier au cours de 2008. Depuis plus d’une décennie, tous les pays occidentaux lorgnent vers cet immense marché au potentiel incroyable et qui a réussi à éblouir le monde le temps d’un spectacle bien orchestré où des médailles les plus reluisantes l’ont plus qu’honorée aux Jeux olympiques. Malgré le boulet scandaleux du Tibet dont elle aimerait bien se défaire discrètement, la Chine et son presque milliard et demi d’habitants sont en train de s’imposer au monde. Peut-on parler ici d’un géant aux pieds d’argile avec sa politique d’enfant unique, immense pays où malheureusement les femmes sont devenues une espèce rare par les temps qui courent. Là aussi, on pourrait attendre un Messie sorti de je ne sais quel canton.
Nous sommes tous témoins des drames qui se bousculent sous nos yeux à travers la planète. Les chaînes continues d’information ne finissent plus d’inventer la nouvelle et de la rendre crédible, honteuse et rarement réjouissante avec moult détails; on en arrive à envahir notre salon. «C’est cela notre monde!» disent les gens qui font la nouvelle des chaînes dites à sensations. Pendant ce temps, le continent africain semble de plus en plus à la dérive, déchiré par de sempiternels conflits tribaux et claniques. Mais dans certains coins de l’Afrique émerge là aussi une volonté de changement, des gens se prennent en main pour corriger une vision du monde que trop souvent les coloniaux ont imposé et maintenu de force au fil des siècles. Même l’arrivée d’un Barack Obama a redonné espoir à de jeunes leaders africains désireux d’assurer une voix à ce continent au sein du concert des nations. Là aussi, dans de petits villages de brousse, sortiront quelques figures emblématiques, voire prophétiques. Il faut y croire!
Nous avons vu apparaître sur le vieux continent le fringant et sprinteur Nicolas Sarcozy, surnommé par plusieurs observateurs comme le nouvel empereur Nicolas 1er. Quoi qu’il en soit, il aura donné à la France une nouvelle image dont elle avait grand besoin et soudé l’Europe comme jamais derrière le succès du 10e anniversaire de sa monnaie commune, l’euro. Il reste que la Russie demeure sous l’emprise d’un Vladimir Poutine qui n’a pu se résigner à tirer sa révérence. Que deviendra la Russie sur l’échiquier mondial au cours de l’année qui se présente à nous? Difficile à prévoir pour ce vaste et complexe pays qui ne finit plus de réformer ses institutions et qui demeure toujours nostalgique d’une époque glorieuse et révolue. Le vieux continent semble avoir pris des allures dynamiques, énergiques, avec un peu de vigoro quoi!
Après ce petit tour de piste aux allures d’un glaneur de faits divers, il faut bien revenir encore un peu chez nous. Le Canada de Stephen Harper, vous vous en doutez bien, aura du pain sur la planche ou plutôt une crédibilité à refaire. Les derniers dérapages idéologiques et partisans ont miné un tantinet une certaine légitimité parlementaire. Ce ne sont pas que les résultats du vote qui comptent dans le cœur des électeurs, c’est bien évidemment ce que les élus font de leur confiance. Quand tout reprendra en janvier prochain, on peut s’attendre à tout ou presque. La donne politique a changé au cours des dernières semaines avec l’arrivée de Michael Ignatieff comme chef de l’opposition. Êtes-vous comme moi? Il y a des jours où je rêve d’un «Small is beautiful» inspiré par l’économiste Ernst Friedrich Schumacher (1973). Pourquoi pas?
Lorsque l’on regarde tout cela, l’on oublie parfois que l’on est toujours responsable de sa propre destinée, de devenir un peu plus au fil des jours ce que l’on est vraiment. Sur le chemin de 2009, il y aura tant d’événements inattendus, quelque peu bouleversants. Douleurs et joies marqueront inévitablement notre parcours quotidien. Dans le vécu de certains événements passés et récents, il y aura sans cesse cette question qui nous reviendra et qui nous hantera de temps en temps: «Pourquoi ça m’arrive?» Nous vivons dans un monde instable, 2008 en est un exemple éloquent, où tout évolue si rapidement et qui plus est, sans notre accord évidemment. Tous les jours nous ferons des choix qui traceront notre route et qui baliseront quelque peu notre itinéraire humain et spirituel.
Il n’y a pas de chemin balisé à l’avance, mais il y a celui que l’on trace en marchant bien humblement. Il y a des valeurs qui nous habitent et je crois profondément que nous serons toujours maître de la façon de les vivre. Je nous invite en 2009 à un certain art de vivre malgré la morosité qui semble planer sur nos têtes. Souhaitons vivement que 2009 favorisera encore davantage un élan de solidarité afin de faire face aux nombreux défis de tous ordres qui se présenteront à nos sociétés aveuglées trop souvent par l’opulence sous toutes ses formes. Il faut apprendre à être heureux ensemble et pourquoi pas en toute simplicité. N’ayez crainte, pour la simplicité, la crise économique s’en chargera pour nous. Mes amis, passons à la suivante! Bonne et heureuse année 2009.
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Après cette année tumultueuse à bien des égards, je peux comprendre viscéralement le sentiment profond que vivent certains jeunes décrocheurs de nos milieux scolaires. À regarder l’allure qu’ont prise les récentes campagnes électorales au pays, il y avait de quoi désabuser bien des jeunes au cœur ardent et aux nobles idéaux. Lorsque les fins partisanes prennent le dessus sur l’essence de la démocratie et du service au peuple, il y a de quoi s’interroger sur l’éthique de nos dirigeants. On dit souvent que les années se suivent et ne se ressemblent pas. Je suis convaincu que, c’est sans aucun doute, le meilleur souhait que l’on peut s’offrir pour l’année qui s’ouvre à nous. Du neuf pour 2009? Comme dirait mon père avec son langage cru: « Mettez-en… du neuf, ce n’est pas de l’onguent! »
Tout n’est toutefois pas si sombre quand même! Il est clair que l’année 2008 aurait été un grand cru pour nos voisins du Sud. Après un purgatoire durant le régime de George Bush et une débâcle sans précédent des marchés financiers, voilà qu’une sorte de Messie sorti de l’Illinois réussit à réaliser le grand rêve de Martin Luther King. Que peut-il sortir de bon de l’Illinois, mes amis? Un jeune afro-américain de 47 ans qui risque de changer à jamais l’histoire américaine et celle du reste du monde. Sur un fond de crises successives au plan international et de tsunamis économiques dont les vagues ne cessent d’ébranler nos sécurités financières, voilà que l’espoir renaît aux États-Unis malgré l’héritage épouvantable que laissera le président sortant au nouveau locataire de la Maison Blanche. Les défis ne manqueront pas à ce jeune Barack Obama.
Si nos voisins du Sud s’engouffrent en risquant les milliards pour des sauvetages ambigus et en subissant des millions de pertes d’emploi, à l’opposé, la Chine aura été le pays qui aura surpris le monde entier au cours de 2008. Depuis plus d’une décennie, tous les pays occidentaux lorgnent vers cet immense marché au potentiel incroyable et qui a réussi à éblouir le monde le temps d’un spectacle bien orchestré où des médailles les plus reluisantes l’ont plus qu’honorée aux Jeux olympiques. Malgré le boulet scandaleux du Tibet dont elle aimerait bien se défaire discrètement, la Chine et son presque milliard et demi d’habitants sont en train de s’imposer au monde. Peut-on parler ici d’un géant aux pieds d’argile avec sa politique d’enfant unique, immense pays où malheureusement les femmes sont devenues une espèce rare par les temps qui courent. Là aussi, on pourrait attendre un Messie sorti de je ne sais quel canton.
Nous sommes tous témoins des drames qui se bousculent sous nos yeux à travers la planète. Les chaînes continues d’information ne finissent plus d’inventer la nouvelle et de la rendre crédible, honteuse et rarement réjouissante avec moult détails; on en arrive à envahir notre salon. «C’est cela notre monde!» disent les gens qui font la nouvelle des chaînes dites à sensations. Pendant ce temps, le continent africain semble de plus en plus à la dérive, déchiré par de sempiternels conflits tribaux et claniques. Mais dans certains coins de l’Afrique émerge là aussi une volonté de changement, des gens se prennent en main pour corriger une vision du monde que trop souvent les coloniaux ont imposé et maintenu de force au fil des siècles. Même l’arrivée d’un Barack Obama a redonné espoir à de jeunes leaders africains désireux d’assurer une voix à ce continent au sein du concert des nations. Là aussi, dans de petits villages de brousse, sortiront quelques figures emblématiques, voire prophétiques. Il faut y croire!
Nous avons vu apparaître sur le vieux continent le fringant et sprinteur Nicolas Sarcozy, surnommé par plusieurs observateurs comme le nouvel empereur Nicolas 1er. Quoi qu’il en soit, il aura donné à la France une nouvelle image dont elle avait grand besoin et soudé l’Europe comme jamais derrière le succès du 10e anniversaire de sa monnaie commune, l’euro. Il reste que la Russie demeure sous l’emprise d’un Vladimir Poutine qui n’a pu se résigner à tirer sa révérence. Que deviendra la Russie sur l’échiquier mondial au cours de l’année qui se présente à nous? Difficile à prévoir pour ce vaste et complexe pays qui ne finit plus de réformer ses institutions et qui demeure toujours nostalgique d’une époque glorieuse et révolue. Le vieux continent semble avoir pris des allures dynamiques, énergiques, avec un peu de vigoro quoi!
Après ce petit tour de piste aux allures d’un glaneur de faits divers, il faut bien revenir encore un peu chez nous. Le Canada de Stephen Harper, vous vous en doutez bien, aura du pain sur la planche ou plutôt une crédibilité à refaire. Les derniers dérapages idéologiques et partisans ont miné un tantinet une certaine légitimité parlementaire. Ce ne sont pas que les résultats du vote qui comptent dans le cœur des électeurs, c’est bien évidemment ce que les élus font de leur confiance. Quand tout reprendra en janvier prochain, on peut s’attendre à tout ou presque. La donne politique a changé au cours des dernières semaines avec l’arrivée de Michael Ignatieff comme chef de l’opposition. Êtes-vous comme moi? Il y a des jours où je rêve d’un «Small is beautiful» inspiré par l’économiste Ernst Friedrich Schumacher (1973). Pourquoi pas?
Lorsque l’on regarde tout cela, l’on oublie parfois que l’on est toujours responsable de sa propre destinée, de devenir un peu plus au fil des jours ce que l’on est vraiment. Sur le chemin de 2009, il y aura tant d’événements inattendus, quelque peu bouleversants. Douleurs et joies marqueront inévitablement notre parcours quotidien. Dans le vécu de certains événements passés et récents, il y aura sans cesse cette question qui nous reviendra et qui nous hantera de temps en temps: «Pourquoi ça m’arrive?» Nous vivons dans un monde instable, 2008 en est un exemple éloquent, où tout évolue si rapidement et qui plus est, sans notre accord évidemment. Tous les jours nous ferons des choix qui traceront notre route et qui baliseront quelque peu notre itinéraire humain et spirituel.
Il n’y a pas de chemin balisé à l’avance, mais il y a celui que l’on trace en marchant bien humblement. Il y a des valeurs qui nous habitent et je crois profondément que nous serons toujours maître de la façon de les vivre. Je nous invite en 2009 à un certain art de vivre malgré la morosité qui semble planer sur nos têtes. Souhaitons vivement que 2009 favorisera encore davantage un élan de solidarité afin de faire face aux nombreux défis de tous ordres qui se présenteront à nos sociétés aveuglées trop souvent par l’opulence sous toutes ses formes. Il faut apprendre à être heureux ensemble et pourquoi pas en toute simplicité. N’ayez crainte, pour la simplicité, la crise économique s’en chargera pour nous. Mes amis, passons à la suivante! Bonne et heureuse année 2009.
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6 commentaires:
(Simone Martin) J’ai aimé votre tour du monde ! C’est pas vrai ce qui se passe en ce moment. J’ose espérer que le tout sera meilleur. Je trouve qu’Israël n’y va pas avec le dos de la cuillère. C’est triste ce qui se passe
(Thérèse Beaulieu) Beau texte! Félicitations de vos écrits qui m’aident à comprendre le monde. J’en ai assez des télés qui nous bombardements de toutes sortes de choses. On nous lance plein d’affaires mais on comprend rien. Ce ne sont les images seulement qu’il nous faut, il faut expliquer, faire comprendre. Merci!
(Paul Roy) Belle rétrospective. C’est vrai que vous pouvez ne pas tout dire dans quelques lignes mais je trouve que la situation de la pauvreté au pays s’est détériorée. Je pense qu’on n’oublie les itinérants et ceux qui n’ont d’autres droits que la rue. Il faut que nous dirigeants se mouillent et qu’ils arrêtent de faire les paons.
(Gilles Petitclerc) Félicitations. Je lis attentivement vos textes. Je me retrouve et c’est super bon! Il faut continuer en 2009
(Étienne Leduc) Content de vous lire même si je trouve cela un peu mais fier de vous faire connaître. Cela vaut le détour. Bravo!
(Liette Lebrun) Je lis vos textes, je les imprime aussi et j’en distribue. Continuez! J’ai aimé beaucoup celui sur le bonheur. Il a été grandement apprécié dans ma résidence. Cela a fait du bien à beaucoup de monde.
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