6 janvier 2009 - Dans la tradition chrétienne, nous célébrons le 6 janvier la fête de l’Épiphanie. Pour le monde ordinaire, c’est la fête des Rois. Oui, oui, celle des Mages venus d’Orient à la recherche de l’Enfant de la crèche, mais aussi celle de la fève cachée dans le gâteau ou la galette. Fête traditionnelle importante il y a quelques décennies, mais, comme bien d’autres, elle n’a plus le panache d’antan et encore moins de sens pour qui s’est éloigné de l’Église catholique et de ses célébrations liturgiques. Mais l’image folklorique demeure plus présente qu’on le croit. Il y a de ces traditions, enrichies de quelques légendes au fil des siècles, qui nous collent à la peau, accommodements raisonnables ou pas. En déambulant dans le quartier où j’habite, je me suis mis à penser à ces fameux Rois Mages légendaires.
L’Église catholique, dans sa prétendue sage réforme liturgique, a presque ramené toutes les solennités des grandes fêtes religieuses au dimanche. C’est fort simple, en suivant les dimanches on ne se trompe pas! La fête de l’Épiphanie a donc été célébrée cette année au Canada, le dimanche 4 janvier au lieu du mardi 6 janvier comme dans l’ancien temps. Pour deux jours, on ne s’énervera pas! En sillonnant les rues quelque peu enneigées de mon quartier, je me suis souvenu des noms des célèbres Melchior, Balthazar et Gaspar, partis de l’Orient pour venir rendre hommage au nouveau roi du monde, l’Enfant Jésus, en lui apportant des présents. Un vrai scénario de film fantastique!
Selon les écritures saintes, ils ont suivi une étoile ces trois mages que certains signalent comme probablement trois prêtres venus de Perse, l’Iran d’aujourd’hui. Le mot «mage» vient précisément de la langue perse et signifie prêtre. On dit qu’ils étaient de fins astronomes, passionnant non, ce qui expliquerait, en partie, l’intérêt pour l’étoile de Bethléem. Entre vous et moi, Melchior, Balthazar et Gaspar étaient des pèlerins, des voyageurs cette nuit-là en une terre pas mal hostile. Je me suis demandé, ce qu’ils feraient nos trois mousquetaires dans la bande de Gaza ces jours-ci. J’ai l’impression qu’ils en auraient vu des étoiles. Ils auraient été malheureusement les témoins oculaires, bien en avance, du Massacre des Saints Innocents décrit dans le livre sacré.
Dans leur pèlerinage de nuit, les trois mages ont suivi l’étoile, celle de Bethléem. À bien des égards, nous sommes aussi de ces pèlerins à la recherche d’une étoile qui donnera sens à nos humbles routes, à nos pas titubants, à nos doutes existentiels. Beaucoup d’hommes et de femmes, en ce début d’année 2009 chercheront un peu de lumière pour éclairer leur itinéraire parfois chaotique et sans continuum. Je me souviens de ce jeune de 25 ans qui vint me voir la veille d’un Noël parce qu’il cherchait éperdument son père. Il s’appelait Jean et n’avait jamais vu son père et encore moins senti sa présence; la tendresse d’un père qui le prend dans ses bras et qui lui dit: «Je t’aime mon enfant.» Il me dit d’un air tristounet: « Tu sais, je ferais n’importe quoi pour retrouver mon père! Il n’y a rien au monde qui pourra remplacer cette absence dans ma vie. Il y aura toujours un vide dans ma vie, tu le sais bien!»
C’est vrai mon cher Jean, il y a des vides que l’on ne pourra jamais combler même en rêve. La fête de l’Épiphanie nous rappelle un peu cette recherche de manque à combler, de sens à retrouver dans nos vies, de bonheur à construire. Les événements, les choses peuvent prendre parfois sens dans nos vies, mais pas autant que les personnes. C’est la rencontre de gens uniques qui change des vies. Suivre l’Étoile de Bethléem, c’est marcher dans la lumière, celle qui éclaire nos nuits, nos doutes. Cherchons cette lumière qui dépasse le temps et l’espace, au fond qui ne s’éteint jamais. Le monde qui nous entoure nous plonge dans le fini, le vite fait, le jetable. La perspective que nous propose la marche des mages est celle qui dure, qui mène au-delà de nos agendas quotidiens et de la planification stratégique.
Ils offrirent, ces Mages venus d’Orient, selon la tradition deux fois millénaires, à l’Enfant emmailloté dans une mangeoire à Bethléem des présents: la myrrhe, l’encens et l’or. L’année 2009 qui s’ouvre à nous se présentera aussi comme un présent à découvrir, à enrichir, à développer. C’est à nous d’en faire une année exceptionnelle. La fête des Rois ou l’Épiphanie signifie «manifestation» ou encore «apparition». Je nous en souhaite les amis! Ces fameux pèlerins venus d’Orient se sont laissé interpeller par les signes des temps. Nous aussi, nous sommes sans doute invités à lire des signes des temps qui, vous en conviendrez, ne se retrouvent pas nécessairement dans les colonnes journalistiques fort bien écrites de nos grands quotidiens. Je ne sais si l’on verra bien des étoiles, filantes ou pas en 2009, mais une chose est certaine, il en faut au moins une qui nous ouvre un chemin d’avenir pour chacun de nous.
La coutume veut encore qu’avec le jour des Rois le temps des fêtes prenne fin. Toute bonne chose doit avoir une fin, car il faut bien reprendre le rythme normal des choses que l’on trouve évidemment toujours trop hâtif. Terminées les réjouissances en famille, entre bons amis: rangeons maintenant les décorations jusqu’à l’an prochain! Toutefois, n’oublions pas qu’il nous reste une étoile et elle est là pour chacun de nous. Bon retour à la normale!
L’Église catholique, dans sa prétendue sage réforme liturgique, a presque ramené toutes les solennités des grandes fêtes religieuses au dimanche. C’est fort simple, en suivant les dimanches on ne se trompe pas! La fête de l’Épiphanie a donc été célébrée cette année au Canada, le dimanche 4 janvier au lieu du mardi 6 janvier comme dans l’ancien temps. Pour deux jours, on ne s’énervera pas! En sillonnant les rues quelque peu enneigées de mon quartier, je me suis souvenu des noms des célèbres Melchior, Balthazar et Gaspar, partis de l’Orient pour venir rendre hommage au nouveau roi du monde, l’Enfant Jésus, en lui apportant des présents. Un vrai scénario de film fantastique!
Selon les écritures saintes, ils ont suivi une étoile ces trois mages que certains signalent comme probablement trois prêtres venus de Perse, l’Iran d’aujourd’hui. Le mot «mage» vient précisément de la langue perse et signifie prêtre. On dit qu’ils étaient de fins astronomes, passionnant non, ce qui expliquerait, en partie, l’intérêt pour l’étoile de Bethléem. Entre vous et moi, Melchior, Balthazar et Gaspar étaient des pèlerins, des voyageurs cette nuit-là en une terre pas mal hostile. Je me suis demandé, ce qu’ils feraient nos trois mousquetaires dans la bande de Gaza ces jours-ci. J’ai l’impression qu’ils en auraient vu des étoiles. Ils auraient été malheureusement les témoins oculaires, bien en avance, du Massacre des Saints Innocents décrit dans le livre sacré.
Dans leur pèlerinage de nuit, les trois mages ont suivi l’étoile, celle de Bethléem. À bien des égards, nous sommes aussi de ces pèlerins à la recherche d’une étoile qui donnera sens à nos humbles routes, à nos pas titubants, à nos doutes existentiels. Beaucoup d’hommes et de femmes, en ce début d’année 2009 chercheront un peu de lumière pour éclairer leur itinéraire parfois chaotique et sans continuum. Je me souviens de ce jeune de 25 ans qui vint me voir la veille d’un Noël parce qu’il cherchait éperdument son père. Il s’appelait Jean et n’avait jamais vu son père et encore moins senti sa présence; la tendresse d’un père qui le prend dans ses bras et qui lui dit: «Je t’aime mon enfant.» Il me dit d’un air tristounet: « Tu sais, je ferais n’importe quoi pour retrouver mon père! Il n’y a rien au monde qui pourra remplacer cette absence dans ma vie. Il y aura toujours un vide dans ma vie, tu le sais bien!»
C’est vrai mon cher Jean, il y a des vides que l’on ne pourra jamais combler même en rêve. La fête de l’Épiphanie nous rappelle un peu cette recherche de manque à combler, de sens à retrouver dans nos vies, de bonheur à construire. Les événements, les choses peuvent prendre parfois sens dans nos vies, mais pas autant que les personnes. C’est la rencontre de gens uniques qui change des vies. Suivre l’Étoile de Bethléem, c’est marcher dans la lumière, celle qui éclaire nos nuits, nos doutes. Cherchons cette lumière qui dépasse le temps et l’espace, au fond qui ne s’éteint jamais. Le monde qui nous entoure nous plonge dans le fini, le vite fait, le jetable. La perspective que nous propose la marche des mages est celle qui dure, qui mène au-delà de nos agendas quotidiens et de la planification stratégique.
Ils offrirent, ces Mages venus d’Orient, selon la tradition deux fois millénaires, à l’Enfant emmailloté dans une mangeoire à Bethléem des présents: la myrrhe, l’encens et l’or. L’année 2009 qui s’ouvre à nous se présentera aussi comme un présent à découvrir, à enrichir, à développer. C’est à nous d’en faire une année exceptionnelle. La fête des Rois ou l’Épiphanie signifie «manifestation» ou encore «apparition». Je nous en souhaite les amis! Ces fameux pèlerins venus d’Orient se sont laissé interpeller par les signes des temps. Nous aussi, nous sommes sans doute invités à lire des signes des temps qui, vous en conviendrez, ne se retrouvent pas nécessairement dans les colonnes journalistiques fort bien écrites de nos grands quotidiens. Je ne sais si l’on verra bien des étoiles, filantes ou pas en 2009, mais une chose est certaine, il en faut au moins une qui nous ouvre un chemin d’avenir pour chacun de nous.
La coutume veut encore qu’avec le jour des Rois le temps des fêtes prenne fin. Toute bonne chose doit avoir une fin, car il faut bien reprendre le rythme normal des choses que l’on trouve évidemment toujours trop hâtif. Terminées les réjouissances en famille, entre bons amis: rangeons maintenant les décorations jusqu’à l’an prochain! Toutefois, n’oublions pas qu’il nous reste une étoile et elle est là pour chacun de nous. Bon retour à la normale!
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7 commentaires:
(Louis Paquette) C’est vrai que l’on n’oublie ces fêtes qui nous ont fait grandir et vivre tant d’émotions. Merci de nous rappeler ces beaux moments mais aussi la pertinence de ceux-ci encore aujourd’hui. Il n’y a pas que l’effet historique ou folklorique mais le sens!
(Martine Tremblay) Chez moi, nous n’avons pas oublié le gâteau des rois. Nous le faisons toujours avec la fève cachée. C’est toujours un plaisir familial. 7-1-09
(Jacques Pelletier) Merci pour ce beau texte. Vous venez de donner sens à quelque chose d’enfoui au fond de moi. C’est bon de vous lire! 7-1-09
(Marcel Chicoine) Félicitations! Un excellent texte de réflexion. 6-1-09
(Liette Ducharme) Bravo! On ne parle plus de l’Épiphanie, de la fête des Rois. Merci.
(Luc Simard) C’est vrai que l’on cherche la lumière, une étoile qui nous conduirait sur le droit chemin. J’ai beaucoup apprécié votre approche des rois. 6-1-09
(Luc Simard) C’est vrai que l’on cherche la lumière, une étoile qui nous conduirait sur le droit chemin. J’ai beaucoup apprécié votre approche des rois. 6-1-09
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