28 août 2007 - Un premier Forum social québécois tenait ses assises du 23 au 26 août à Montréal sous le thème: «Un autre Québec est en marche». J’y étais! Non pas nécessairement au point de départ par grande conviction, mais davantage par conscience et par les valeurs qui m’habitent. En fait, je ne pouvais pas me soustraire ou rester indifférent à ce défi colossal que se sont donné les organisateurs. Ce n’est pas une mince tâche au Québec de mobiliser du monde, trop souvent devenu hédoniste, individualiste et matérialiste, dans le but de trouver des voies alternatives dans un Québec en devenir.
D’entrée de jeu, il faut souligner l’éclatant succès de participation à ce Forum. Écoutez, nous étions 5000 participants avec un menu aussi vaste que les préoccupations sociales du Québec: 315 ateliers, 150 activités culturelles, quatre grandes conférences, une marche de manifestation. Vous en conviendrez, il y avait là un ambitieux programme devant lequel les participants ont été plongés dans l’embarras du choix. Dans ce genre de forum, le danger est de toucher à tout, sans aller au fond des choses. Les conclusions de ce Forum devraient nous en dire plus long sur des aboutissants réalistes et audacieux pour notre devenir collectif.
Je croyais y retrouver des vieux ringards revendicateurs, des soixante-huitards de la gauche déçus, abusés du système, rêvant encore d’indépendance ou de je ne sais plus quoi. Eh bien, détrompez-vous! Certes, il y en avait encore quelques accros d’un certain discours passéiste, de ces mèches rebelles qui ont perdu quand même un peu de leur mordant sinon de leurs cheveux. Ma grande surprise dans ce forum, ce sont les jeunes. J’ai été impressionné par la présence numériquement importante des jeunes et par-dessus le marché avec un discours intelligent et percutant. Il y avait de quoi faire rougir quelques têtes grisonnantes. De retour chez moi, j’en étais encore marqué, voire interpellé.
De plus, je me suis même permis une petite activité culturelle animée par un groupe de jeunes musiciens Marylène et les Heureux Perdus à la salle de l’Absynthe, rue Saint-Denis. Même constat, il y a une jeunesse qui bouge, qui veut dire des choses autrement; musique forte aux sonorités loin de mes préférences, mais avec textes percutants, pour ne pas dire décapants. À nous, babyboomers, de piger, nous qui rêvons plus souvent à une retraite bien dorée plutôt qu’aux engagements dans des grandes questions écologiques et humanitaires de notre société. Voilà de quoi redonner vie et espoir. Le monde ne s’arrête pas après nous.
À VOUS LA PAROLE!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire