( 13 ) Quand le Québec s'écroule !

29 août 2007 - À l’heure où une plus d’une centaine de viaducs sont sous haute surveillance, que la découverte d’une importante fissure d’une dalle de béton a permis d’éviter de justesse une catastrophe au centre-ville de Montréal, que des dizaines d’établissements scolaires tombent en ruine, sans compter la tragédie du viaduc de la Concorde, on peut se demander à juste titre si le Québec bétonné n’est pas en train de s’écrouler!

Le Québec moderne a pris un essor incroyable dans les années 60: autoroutes, voies rapides, gratte-ciels, polyvalentes, etc. C’était le boum économique d’un Québec ouvert sur le monde, tout était à construire! Les projets d’envergure de cette période d’effervescence économique dotaient le Québec d’un nouveau réseau d’infrastructures routières inégalé depuis. Le béton coulait à flot, l’argent aussi. La Suisse de l’Amérique du Nord s’affirmait à tous les points de vue, béton y compris. On peut se demander aujourd’hui si toutes les réalisations de ces infrastructures publiques étaient soumises à des règles strictes de construction et à des inspections périodiques et sérieuses. Ne l’oublions pas, le Québec est en pays nordique!

Rappelons-nous simplement les aventures rocambolesques d’un de nos monuments nationaux, la construction des installations olympiques de 1976. Là aussi, les dalles de béton sont tombées du ciel. La valse des camions de béton et des dépassements de coûts étaient aussi à l’honneur. Nous connaissons tous, pour la plupart d’entre nous, plus d’une rumeur ou d’une histoire douteuse dans l’octroi de contrats relatifs à la réalisation de travaux publics. Le pavage d’élection, ce n’est pas d’aujourd’hui. Les normes réglementaires par rapport aux constituants et au matériel structurels étaient-elles toujours au rendez-vous? Quand la manne des contrats lucratifs passe, on peut tout faire pour les décrocher ou presque. Mais à quel prix? La qualité est-elle au rendez-vous?

La fragilité de nos infrastructures nous ramène à l’essentiel. Des questions fondamentales et éthiques méritent d’être posées à nos dirigeants municipaux et gouvernementaux, ainsi qu’aux entrepreneurs de travaux publics. Nos infrastructures routières construites il y a quarante ans sont-elles toujours sécuritaires? Quand je circule en pleine heure de pointe sur les hauteurs de l’échangeur Turcot, je ne peux m’empêcher d’y penser. Ça, c’est du béton!


À VOUS LA PAROLE !

1 commentaire:

conscience a dit...

Tous les jours, on nous apprend que des ponts et des routes s'effrondent. Je suis d'accord avec vous sur nos infrastructures. Je suis convaincu que beaucoup de travaux routiers n'ont pas respecté les normes de sécurité. Je pense que le tout ne fait que commencer! Il va falloir encore sortir de l'argent de nos poches. Quelle province!