( 5 ) Citoyen du monde malgré soi

17 août 2007 - Nous vivons à l'ère planétaire. Tout nous propulse et nous engage sur les sentiers de la mondialisation. Dès le réveil, les médias nous font faire le tour de la planète en un temps record. En ce siècle où nos identités nationales semblent parfois menacées, où nos industries déménagent dans les pays en émergence, où des populations se ruent aux frontières de certains pays riches, plusieurs jeunes et adultes s'interrogent sur leur place et leur devenir chez nous.

Hier, je recevais d'un jeune ce petit texte écrit par Jean-Pierre Broutart qui m'a fait réfléchir sur ma manière d'être, de vivre et de consommer. Je vous partage cette histoire reçue, pas si étrange, d'un soi-disant Jean Boudreau:

«Jean Boudreau a commencé la journée tôt, ayant réglé sa pendule (faite au Japon) à 6 heures. Pendant que sa cafetière (fabriquée en Chine) filtrait le café, il s'est rasé avec son rasoir (fait à Hong-Kong). Il s'est ensuite habillé avec sa chemise (faite au Sri Lanka), ses jeans (faits à Singapour) et ses chaussures (faites en Corée).

Après avoir cuit son petit déjeuner dans son nouveau poêlon (fait en Inde) agrémenté de fraises (de la Californie) et de bananes (du Costa Rica), il s'est assis avec sa calculatrice (faite au Mexique) pour calculer son budget de la journée. En consultant sa montre (faite en Taiwan), il a syntonisé sa radio (faite en Chine), puis a monté dans sa voiture (faite au Japon) pour continuer sa recherche d'emploi, entre deux fermetures d'usines (au Québec!).

À la fin d'une autre journée décourageante, il décide de se verser un verre de vin (fait en France), pour accompagner son dîner congelé (fait aux É.-U.), met ses sandales (faites au Brésil) et allume sa télévision (faite en Indonésie), et puis se demande pourquoi il n'arrive pas à se trouver un bon job payant, ici au Québec!»

Et le texte terminait en disant: «Achetons des produits locaux, c'est dans nos poches que ça retournera…». En écrivant ces lignes, je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement avec les 18 millions de jouets dangereux (fabriqués en Chine) que Mattel doit retirer des rayons à travers le monde. Les solutions ne sont pas si faciles à trouver dans ce monde où l’argent et le pouvoir sont rois. Et par-dessus tout cela, il y a une tempête boursière (déclenchée aux É.U.) qui bouscule depuis hier tous les marchés financiers de la planète. Affolement de tous ceux qui, bien évidemment, ont les poches bien remplies. Pauvre Jean Boudreau… ce n’est pas ton jour de chance !

À VOUS LA PAROLE !

5 commentaires:

denis a dit...

Ça me semble que l'économie planétaire est plutôt 'élitiste', que ce soit des individus qui reçoivent les bénifices de ces avantages de la mondialisation, que de la masse des travailleurs qui contribuent à la production et fabrication de tous ces produits de consommation divers. Quand on y regarde de près, tous ces pays nommés, les gens qui travaillent ne reçoivent en réalité qu'un très mince revenu, alors là vraiment très mince pour arriver à faire vivre toute une famille. Surtout que dans ces pays ces gens ne comptent plus souvent que sur la solidarité entre eux, la famille est encore la valeur la plus sûr pour survivre que des revenus gagnés.

Tandis que ici au Québec(parlons d'ici) toute la réalité du monde du travail est à repensée, les priorités ont changées pour les projets de société, une population qui vieillit qui nous emmène à réfléchir sur la réalité et les forces de l'Âge d'Or, il faut revoir et repenser la manière de créer de nouvelles richesses en harmonie avec l'Environnement et le respect de la Nature. Ce qui est paradoxal, tous les pays en expansion pour eux ce n'est pas la question du jour.

Inévitablement, pour les Occidentaux la question ne devrait pas nécessairement se poser comme un mode de vie du genre 'Métro, boulot, dodo.' Il est urgent d'avoir une vision plus globale, disons Holistique, de nos vies comme une qualité de vivre dans mon milieu de vie. Il est aussi souhaitable de repenser ma manière d'être face à l'argent, qui n'est plus un instrument d'échange, mais plus un but en soi, quasiment une 'idolatrie' et qui occasionne plus de maux que du bien-être. Est-ce une utopie? Si pour régler le problème du système de santé faut investir plus d'argent, est-ce vraiment la véritable question qui faut se poser, qu'il n'a que l'argent qui règlera le problème? Ça je pourrais en parler longuement quand, en 1990, je travaillais comme éducateur; déjà la crise était commencée, mais très peu d'action concrète se faisait à l'époque, on a attendu trop longtemps comme pour la qualité de nos viaducs. Il y a deux semaines je crois, le gouvernement actuel avait répondu à la commission que, même si les gouvernements qui se sont succédés depuis les années 60 savaient qu'il fallait revoir toutes les structures des viaducs, qu'il ne pouvait pas investir parce qu'il manquait de l'argent pour le faire. Voilà où nous en sommes rendu dans nos rapports avec l'argent. C'est le prix à payer pour les droits de chaque individu à avoir un travail par exemple.

leravisseur a dit...

Je pense que ce sont les riches qui provoquent des crises financières. Celle qui se vit était prévisible. On nous pousse à acheter à crédit. Même si vous n'avez pas d'argent, vous pouvez acheter sans crainte. On favorise l'endettement du pauvre monde.

C'est vrai, il faut acheter chez nous d'abord. Que d'entreprises ont déménagés leurs pénates dans le Sud pour faire plus de profit. Encore les gens de ces pays sont sous payés.

J'espère que votre Jean Boudreau trouvera quelque chose. Braov pour la pertinence de vos propos!

Marcel R a dit...

Je vibre sincèrement à la réalité de tes commentaires! J'arrive d'une visite au Canada et j'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à tenter de trouver quelques petits bibelots souvenirs (fait au Canada).

conscience a dit...

C'est vrai que la mondialisation touche tout le monde. Il faut toutefois nuancer. Tout n'est pas mauvais. Il faut que nous développions un certain discernement. Je ne crois qu'il faille pousser èa l'extrême. Il est certain qu'acheter chez nous favorise l'emploi. Mais il y a une question de prix à la consommation.

jean-pierre a dit...

Le model capitaliste americain est un echec depuis longtemps!.
Pour ne pas dire que c est un mensonge!
Comment peut on proclamer etre contre le regime communiste et l opression et en meme temp les encourager financierement?
Arretons de faire produire nos produits de consomations a l etranger.toutes nos technologies sont absorbees et copiees a moindres couts et personne ne travaillent ici.Comment voulez vous rentabiliser un investissement quand il est copie!. si nous ne voulons pas retourner a l age de pierre de duplessie et vendrent seulement des matieres premieres et ce faire dicter notre conduite et imposer des prix sur les produits finis, arretons d endosser tout ca et n achetons pas chez wallmart, ni des produits copiés et etranger.Nous etions repute pour nos meubles et maintenent les plus gros sont en chine!.