( 17 ) Sainte Diana...

4 septembre 2007 - Le culte de la princesse Diana a repris vie ces jours derniers. Dix ans après sa disparition tragique, Diana suscite toujours l’admiration. Il y a de ces figures mythiques qui dépasse le temps, les continents et parfois l’entendement. Diana était princesse, mais aussi une image, je dirais même une icône. Deux événements, à l’occasion de ce dixième anniversaire, viennent le rappeler: une exposition à la National Gallery de Londres et la donation à Getty Images, la plus grosse agence photo de la planète, de vingt mille photographies que Jayne Fincher a réalisées de la princesse. Diana était-elle plus qu’une image?

Le dixième anniversaire de sa mort a été souligné par une cérémonie religieuse à la chapelle des Gardes, près du palais de Buckingham. Cérémonie souhaitée par les fils William et Harry afin de rendre un hommage à leur mère. Rappelons que Diana Spencer, la princesse de Galles fut la première femme du prince Charles. De son mariage, le 29 juillet 1981 jusqu’à son divorce en 1992, elle était Son Altesse Royale, la princesse de Galles. Elle était connue en tant que Lady Di; la presse l’appelait également princesse de Galles, bien que ce titre soit usurpé, car réservé aux princesses de sang. Morte dans des circonstances tragiques le 31 août 1997, la princesse Diana est aussi une image, au point d’être la femme la plus photographiée du monde. Ses photos faisaient bondir les ventes des magazines tout en fabriquant une légende. Elle était plus populaire que la reine Élisabeth II.

Diana était jolie certes, mais c’est surtout sa façon de vivre la royauté qui a fait d’elle une princesse hors de l’ordinaire. Toutefois, les rumeurs ne manquent sur sa détresse émotionnelle et ses relations douteuses. Celles-ci nourrissaient abondamment la presse à sensation, biographes et détracteurs. Diana était humaine quoi! Je crois profondément qu’elle a changé le visage austère de la monarchie britannique en étant proche du peuple. C’est sans aucun doute ce que Britanniques et admirateurs à travers le monde appréciaient d’elle. Dans ce monde monarchique où tout est tiré à quatre épingles et réglé au quart de tour, le droit à l’erreur ou de marcher hors des sentiers balisés sont suspects et sources de mise en garde, de surveillance accrue. Qu’il doit être lourd de vivre dans ce style empesé!

Diana a pris le risque de sortir des sentiers battus pour rejoindre les plus pauvres. Son engagement dans une centaine de causes humanitaires a sans nul doute humanisé pendant un bref moment le style empesé et ampoulé de la royauté. Son rôle dans la lutte contre le sida et sa campagne internationale contre les mines anti-personnelles suscitait une admiration planétaire. Tony Blair l’avait qualifiée de «princesse des cœurs». Diana fut la princesse qui a conquis le monde par des gestes de tendresse. Canonisée dans l’esprit des gens, Diana a emprunté le chemin de l’amour et de la tendresse pour changer le monde. Vulnérable, fragile et timide, elle a essayé et réussi admirablement à attendrir un peu notre planète Terre si meurtrie.

Les mots de son fils William résume bien sa vie: Mais ce qui est bien plus important pour nous et pour l'avenir, c'est que nous nous souvenons de notre mère comme elle aurait aimé que l'on se souvienne d'elle: quelqu'un qui aimait s'amuser, quelqu'un de généreux, de terre à terre et totalement authentique. Pour nous, ses deux enfants aimants, elle était tout simplement la meilleure mère du monde.» Je ne suis pas un fan de la monarchie et de tout son bataclan mais je crois que Diana était plus qu’une image. Certes, elle n’était pas Teresa de Calcutta mais à sa façon, sous d’autres accoutrements bien entendus, Diana poursuivait le même combat, celui de l’amour, de la tendresse, de la main tendue vers celui qui souffre et qui n’a plus de mots pour le crier. Teresa et Diana, des prénoms qui riment bien!

Faites vos commentaires à l'adresse suivante: LeblogueduDG@gmail.com