( 19 ) Plein la vue !

6 septembre 2007 - Après la rentrée scolaire et le retour des autobus jaunes, voici la rentrée télévisuelle. Nous en aurons plein la vue! À voir les pages complètes de publicité dans les journaux et à lire la presse à potins, ça promet! Qu’est-ce qui promet? La bataille des cotes d’écoute évidemment. Pour le contenu, on y repassera! Oui, la bataille des cotes d’écoute est à l’horizon, une question de gros sous cela va de soi! Tout le monde en parle depuis des semaines du fameux dimanche soir à conquérir. Il est question ici de millions de téléspectateurs. Ce sera le combat des coqs, non pas du mouton noir, et on ne jouera pas dans la dentelle. Les grands télédiffuseurs s’affrontent, compétition oblige.

Pourquoi toute cette course? C’est bien simple, l’argent! Nos télés sont devenues malheureusement des boîtes à sous ou plutôt à pub! Ce sont les commanditaires qui font vivre le vaste empire médiatique et ils ont du pouvoir, plus qu’on le pense. Est-ce qu’il y a lieu de s’inquiéter des contenus? C’est presque évident! Les Québécois sont de grands télégivores. Ils écoutent en moyenne 20 heures de télé par semaine, environ 3 heures par jour. Ça c’est du siège mes amis! Que font les Québécois de leur soirée…? de la télé! Adieu le sport, la musique, la lecture et vive la culture télévisuelle made in USA.

Vous allez me dire: «Vous exagérez. Nous produisons de bonnes émissions puisque nous en vendons même en Europe.» Bien non, je n’exagère pas ou à peine! Nous avons beau vendre quelques télé séries québécoises à l’étranger, cela n’est pas le Pérou pour les comédiens de chez nous. Plusieurs créateurs et artistes s’inquiètent de l’invasion des télé séries américaines au détriment de l’immense potentiel des talents québécois. L’américanisation de notre télé s’accentue rapidement pendant que nos artistes tirent le diable par la queue pour mettre un peu de beurre salé sur leur pain. Ça, on n’en parle un peu moins dans les cotes d’écoute!

Lorsque la priorité d’un télédiffuseur se réduit à être le numéro un au lieu de viser à faire de la meilleure télé, le risque de la dérive est hautement exponentiel. De nombreuses personnes se sont opposées aux surprenants virages de la programmation de la télévision et de la radio publiques, promoteurs indiscutables de la culture francophone. Là aussi, cette entreprise s’est laissée emporter dans le tourbillon des cotes d’écoute et des puissants commanditaires. Lorsque le profit prime sur le contenu, le téléspectateur y perd quelque part. Vouloir être la télé numéro un à tout prix, est-ce rentable pour la culture et pour nous téléspectateurs? À vos sièges, c’est parti!

Faites vos commentaires à l’adresse suivante : LeblogueduDG@gmail.com


1 commentaire:

conscience a dit...

Monsieur,

Je suis entièrement d'accord avec vous. Notre télévision fait pitié! Je me souviens des belles séries d'autrefois. Il y avait une qualité du propos et du langage. Merci de nous sensibiliser!