( 28 ) Audiences publiques...

19 septembre 2007 - Tout un électrochoc aux élections de lundi dernier! Les partielles dans les comtés d’Outremont, de Roberval et de Saint-Hyacinthe-Bagot sont peut-être révélatrices d’un certain ras-le-bol des citoyens. Dans ce Québec inondé d’audiences publiques, les électeurs ont couronné sans équivoque les pacifistes d’Outremont, ébranlé les souverainistes et envoyé les rouges au tapis! Il y a des chefs de parti qui sont dans les blues au lendemain de ce verdict prévisible de l’électorat! J’habite dans le comté d’Outremont depuis près d’une décennie. Des consultations, en voulez-vous? Si oui, déménagez dans ce comté et vous serez bien servi! Depuis quatre ans, nous avons été appelés aux urnes à six reprises : deux élections générales, deux partielles, une élection municipale, une élection scolaire sans compter certaines consultations de quartier. Ouf!!!

La consultation est en mode accéléré! Par les temps qui courent, le Québec s’engouffre dans une commission, puis dans une autre, comme dans un grand confessionnal à ciel ouvert, pas toujours clément et encore moins étoilé! Plusieurs audiences publiques sont en cours ou achèvent leurs travaux, d’autres sillonnent le Québec en sondant les reins et les coeurs des citoyens sur des thèmes divers: les forêts, les infrastructures, les accommodements raisonnables, l’agriculture, les aînés, etc. Il va sans dire que toutes ces consultations n’ont pas le même poids politique et ne visent pas nécessairement les mêmes publics. Elles sont nées toutefois pour cerner ou calmer une situation de crise. Trop d’audiences dans un court laps de temps ou simultanément risquent-elles d’en affaiblir la participation, la visibilité et la portée? La réponse va presque de soi. Il ne faut peut-être pas s’étonner du faible taux de participation au scrutin fédéral de lundi. Dans Outremont, à peine 37% des électeurs potentiels ont exercé leur droit de vote. Nous sommes loin du compte et même en droit de s’interroger sur la légitimité d’un tel mandat dévoué à l’heureux élu. Ce n’est pas un mandat que l’on pourrait qualifier de fort; j’ai déjà vu mieux! Mais il paraît que les absents ont toujours tort.

Nos gouvernants ont-ils trouvé la formule des commissions afin de calmer les critiques de la population et les potentiels revers de l’électorat? La consultation par le moyen d’audiences publiques, ce n’est pas une trouvaille inédite au Québec. Nous la vivons depuis plusieurs décennies, mais je m’interroge sur la concentration de ces coups de sonde, leur logique, leur dynamique et leur approche des problématiques. Comme affirme le diction populaire: «Trop, c’est comme pas assez!» On ne peut tout suivre en même temps et les travaux de certaines commissions risquent de passer inaperçus même si celles-ci abordent des enjeux cruciaux de notre devenir collectif. Il ne faudrait surtout pas que ces randonnées dans les villes et villages du Québec servent d’esquive à nos dirigeants, de fuite des responsabilités inhérentes au pouvoir ainsi qu’à la prise de décision devant certains dossiers irréversibles. Lorsque l’on gouverne par sondage, on risque d’oublier les vraies questions et de placer le bien commun au second plan. Une petite commission, cela vous intéresse?


Vos commentaires sont appréciés : LeblogueduDG@gmail.com

3 commentaires:

conscience a dit...

Il est bon que le peuple prenne la parole. Mais il est vrai que ce gouvernement essaie de fuir ses responsabilités en confiant les problèmes à des commissions. Il me semble qu'il aurait pu confier le tout à des groupes d'esperts et de prendre les décisions appropriées par la suite. Ces commissions ce sont des coûts astronomiques! Qui va payer la facture de tout cela?

leravisseur a dit...

Les élections de lundi donne des leçons aux grands partis. Les Québécois ne sont pas des idiots. Les libéraux ont besoin d'un renouveau. Il est clair que le gouvernement actuel gère par crainte. C'est vrai qu'il y a trop de commissions. Je ne suis même pas au courant de ce qui se passe. Même les médias ne fournissent à tout suivre. Imaginez!

Auditeur RVM a dit...

Oui, il y a trop de commissions. On brasse trop d’affaires en même temps.
Le gouvernement n’ose pas prendre les décisions courages.
Les accommodements raisonnables : de la poudre aux yeux.
Avec cette commission, on est en train de chavirer le Québec de bord!
Pour le voile, cela dépasse les bornes!!! (R. C.)