( 29 ) Suite à la malbouffe

20 septembre 2007 - La malbouffe, nous la retrouvons partout! Ces jours-ci, nous assistons à une vaste couverture médiatique sur le sujet. J’avais déjà publié sur ce blogue un texte intitulé Lutte à la malbouffe (20). La problématique de la malbouffe a des racines plus profondes qu’on ose le croire. Les facteurs sont multiples, complexes et la lutte ne sera pas de tout repos. Il va falloir des moyens costauds pour affronter ce problème qui pèse de plus en plus lourd sur la santé des Québécois! La poutine, notre réputée création culinaire, est même devenue emblématique; elle symbolise l’état d’une piètre alimentation. Entre vous et moi, la malbouffe c’est plus que de la poutine!

Il est vrai que certaines cafétérias scolaires auraient avantage à faire le grand ménage dans leur garde-manger et à exercer une vigilance lors de la cuisson de leurs aliments. Toutefois, nombre de jeunes ne mangent pas à la cafétéria et se lancent à corps perdus vers les petites cantines avoisinantes. Il est plutôt rare de trouver des magasins de fruits et légumes près des établissements scolaires. Pourtant, dans les supermarchés, nous retrouvons une très grande variété de produits sains, nutritifs et de bon goût comme jamais auparavant.

Les chaînes de restauration rapides sont les premières mises au banc des accusés, rien d’étonnant! Mais il ne faut surtout pas minimiser la responsabilité individuelle, la prise en charge de sa propre santé. Nos systèmes de santé seraient certes moins embourbés si les Québécois décidaient de faire une razzia dans la malbouffe et un meilleur choix dans ce qui compose leur panier d’épicerie. Le principe d’une bonne alimentation, de saines habitudes alimentaires, de choix équilibrés débute dans la famille. La saine alimentation s’appuie aussi sur certaines connaissances de base. Il y a un courant populaire qui affirme que cela coûte cher de bien manger. C’est faux! De nombreuses études prouvent que l’on peut se nourrir d’une façon économique et saine, sans tomber dans la graisse de lard. À cet effet, ce ne sont pas les publications, les livres de recettes et les suggestions qui manquent. Les librairies regorgent d’excellentes publications!

Ne nions pas l’évidence; il n’y a pas que les jeunes qui bouffent des poutines, des hot-dogs et des hamburgers dégoulinants. Malheureusement, les papilles gustatives des Québécois ont un faible pour ces matières grasses. Il faut s’attaquer certes au service de qualité offert dans les cafétérias scolaires, mais la problématique est plus large. Il faut rééduquer son goût, réapprendre à manger. Cela ne se fait pas en une journée, ni même au cours d’une année. Nos vieilles habitudes alimentaires sont résistantes au changement; ça colle dans le fond! J’entends souvent de la part des jeunes: «Ce sont toujours les choses que l’on aime manger qui ne sont pas bonnes! » Comment changer tout cela? De l’éducation, de la volonté, du temps et de la patience!


Pour vos commentaires : LeblogueduDG@gmail.com

4 commentaires:

leravisseur a dit...

Je suis d'accord avec la plupart de vos arguments. L'alimentation, il faut que les parents s'en occupent. Tout part de la famille. Les bonnes habitudes se prennent tôt!

Auditeur RVM a dit...

C’est beau la bonne alimentation mais il faut de l’argent. Je ne suis pas riche et je n’ai pas toujours les moyens de me payer certaines denrées alimentaires. J’économise le plus possible pour mes enfants. En tant que mère monoparentale avec trois enfants, je dois me serrer la ceinture. Les fins de mois sont pénibles. Les produits pour une bonne alimentation ne sont pas toujours accessibles pour moi et ma famille. On fait avec! On doit prendre ce qui est plus économique, pas nécessairement le meilleur pour notre santé. C’est comme cela la vie quand on est né pour un p’tit pain. (B. P)

Auditeur RVM a dit...

Monsieur le directeur,

Suite à vos deux articles 20 et 29 sur la malbouffe, voici mon opinion:
Et pourquoi pas taxer la mal-bouffe, l'interdire dans nos cafétérias, même si seulement 20 % d'entre nous les fréquentent, pour mettre dehors les frites, les chips, la liqueur?... faisant ainsi croire à la population que nous avons sa santé à coeur...et que l'obésité est due non à l'huile des frites chez Saint Hubert qui ont pourtant enlevé la cigarette de leurs salles à dîner...ni au fait que nous nous écrasons quotidiennement devant notre ordinateur, et que nous sommes devenus obèses. Faisons mentir ceux qui disent que c'est depuis qu'on a arrêté de fumer qu'on engraisse.
Ils utilisent la vieille technique de Goebbels qui disait que plus le mensonge est gros, plus il peut être avalé par la plèbe, de sorte qu'après l'acharnement thérapeutique invoqué par Philippe Couillard, maintenant, ils favorisent l'acharnement médiatique sur les mauvaises personnes.

La corruption des libéraux est en train de passer dans les moeurs, et le mensonge dans les nouvelles vérités de la pensée unique collective, la leur.
Attendez-vous à ce que Mario Dumont exploite à fond cette déformation sociale actuelle pour en faire son nouveau cheval de bataille à la prochaine élection.

C'est ainsi que les gourous de toutes les sectes possibles et imaginables ayant malheureusement droit de cité parmi nous, ont infiltré le parti libéral du Québec pour faire passer leurs idées fondamentalistes. Un lecteur du blogue (M.C.)

Pierre-Étienne Vachon a dit...

Une grosse partie du problème est au niveau de l'éducation. Trop souvent j'ai vu des jeunes qui ne savait même pas ce qu'était une courgette...

En passant nous avons bâti une plateforme de résautage sur le sujet et nous vous invitons tous à vous joindre à nous.

http://www.amortlamalbouffe.org