1er octobre 2007 - Çà y est! Nous l’avons la parité avec le dollar américain. Vendredi dernier, le dollar canadien a clôturé au-dessus de la parité avec le billet vert pour la première fois depuis novembre 1976. C’est grâce à la hausse des prix des matières premières ainsi qu’à la solide performance de l’économie canadienne et la faiblesse du dollar américain que notre huard ne cesse de se remplumer sur les marchés. Notre symbolique oiseau est devenu un refuge pour les investisseurs. J’ai déjà parlé de l’envolée de notre huard dans le blogue 20. Mais au fait, avec cette parité, sommes-nous plus riches?
Il est évident qu’avec un huard fort nous sommes plus riches. Nous valons plus sur les marchés mondiaux; notre capacité d’achat est plus grande et notre bas de laine est plus lourd grâce à cette vigueur nouvelle. Pour les grands consommateurs que nous sommes, ce n’est pas rien! Toutefois, le revers frappe assez fortement sur nos exportations, entre autre, aux États-Unis. C’est l’effet boomerang. Nos entreprises exportatrices de biens et services manufacturiers seront pas mal ébranlées et déjà des fermetures d’usines sont annoncées; enfin, certaines retombées font frémir nos petits travailleurs. L’économie des marchés et ses lois sont intraitables, voire insensibles aux réalités des petits travailleurs.
Dans ce contexte, il est toutefois pertinent de se demander: «C’est quoi être riche? Être pauvre?» À prime abord, nous serions enclins à imaginer des énoncées philosophiques conduisant à un grand débat; demeurons toutefois concrets! Un vaste sondage CROP en août 2007 auprès de Québécois indique qu’une famille de quatre personnes a besoin de 33 000 dollars par an pour échapper à la pauvreté. C’est exactement ce que Statistiques Canada a fixé comme seuil de revenu pour une famille de quatre personnes habitant dans une grande ville. Pas si bête, ces Québécois!
Le dicton populaire «Quand on se compare, on se console!» pourrait nous inspirer ces jours-ci et nous permettre de mieux saisir ce que nous valons. L’an dernier, Statistique Canada avait établi à 21 202 dollars le seuil de faible revenu pour une personne vivant seule dans un grand centre. Mais ce pauvre Québécois se situe tout de même dans les 11% de gens les plus riches du monde! Oui, oui, mes amis! Vous allez sans doute faire la moue devant cette affirmation. Je vous comprends! Il est clair que le Québécois moyen n’habite pas dans un pays du Sahel, qu’il ne vit pas avec l’air du temps sous un palmier à 37 degrés centigrades. Non, nous vivons dans la rigueur d’un pays nordique avec tous ses aléas; dans une superbe société, celle de la consommation à outrance.
Selon la Banque mondiale, il suffirait de gagner 54 000 dollars par an pour se classer dans le 1% des gens les plus riches du monde. Ça fait réfléchir mes amis! La question fondamentale de notre style de vie se pose avec pertinence et s’impose même! Entre vous et moi, est-ce que la qualité de vie se mesure uniquement par ce que l’on possède? Nous connaissons tous le mouvement de la simplicité volontaire. Ce mouvement nous invite à une consommation lucide, à ne pas tomber dans ce gouffre irrésistible et sans fin de la surconsommation, des avances de crédit inépuisable, de l’endettement effréné. «La richesse, selon les économistes, se mesure à la capacité de créer un patrimoine avec le revenu dont on dispose.» La recette est simple: on devient riche en dépensant moins que l’on gagne. C’est fou ce que l’on peut faire quand on coupe dans les dépenses inutiles!
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1 commentaire:
En contre-parti ou en ajout, les Québécois sont terriblement endettés et vivent «sur le crédit». L'épargne moyen des Québécois se situe à 300$ par année. C'est très peu. La suite des statistiques : ici
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