3 octobre 2007 - La conquête de l’espace me fascine! Depuis le lancement de la première sonde Spoutnik I le 4 octobre 1957, l’humanité a changé, le monde n’est plus le même. L’immense chantier interplanétaire s’est vraiment ouvert à nous lorsque, pour la première fois, Youri Gagarine a fait le tour de la terre dans l’étroite capsule Vostok I. La conquête de l’espace était vraiment lancée! Après cinquante ans d’essais, d’échecs et d’exaltations, où en sommes-nous? Les audacieuses explorations nous amènent-elle à une ère nouvelle, celle de la colonisation de l’Espace?
L’exploration physique de l’Espace et de l’environnement immédiat de la planète Terre a pris un essor fulgurant à la fin de la Seconde guerre et a connu ses heures de gloire et de catastrophe. Au cours la guerre froide, la concurrence spatiale entre les États-Unis et la Russie était vive et servait de tremplin à ces deux grandes puissances rivales pour affirmer leur supériorité, idéologique, scientifique et autres. L’ouverture aux dimensions du cosmos fascine certes, mais pose des questions fondamentales, éthiques. Cette ambitieuse conquête est-elle au service de l’humanité ou au service d’activités spatiales pour fins intéressées, y compris les plus commerciales?
De toujours, les humains ont scruté le ciel avec le grand rêve d’aller flirter avec les étoiles. Les choses ont évolué depuis le premier vol de Gagarine; des équipages ont commencé à séjourner dans l’Espace; on rêve même d’aller y vivre et y travailler. Les films de fictions à la Star Trek nous ont longtemps habitués à imaginer des colonies humaines installées dans l’Espace et même à guerroyer avec des habitants étranges venus d’ailleurs. Serions-nous en train de tourner de la téléréalité?
Simultanément à l’exploration, l’Espace a été la grande scène d’une autre évolution, celle de sa commercialisation. Tout s’achète et se vend en ce bas monde; même là-haut! Les satellites, les images issues de la télédétection sont devenus autant de produits susceptibles d’être vendus et achetés, de générer des bénéfices ou des pertes… et donc d’intéresser le monde de l’industrie et du commerce. L’aventure du cosmos semble concrétiser progressivement un désir de colonisation. Le 21 avril 2001, Denis Tito a versé 20 millions pour s’envoler à bord de Soyouz TM-32. Il devenait, après huit jours de vol, le premier touriste de l’Espace.
Serions-nous à l’aube d’une culture de l’Espace? Dès que nous franchissons les barrières de l’inconnu, de l’inédit, des interrogations surgissent et notre imaginaire s’active. Nous n’avons qu’à penser aux percées impressionnantes de la médecine et des sérieuses questions éthiques soulevées par rapport aux manipulations génétiques, à l’euthanasie. L’Espace nous réservera sans aucun doute matière à discernement. Nous sommes toutefois encore loin de la colonisation massive du grand Espace. Il nous faut sans doute redécouvrir notre planète Terre qui semble à bout de souffle. Comme le dit si bien le talentueux Daniel Bélanger dans la chanson Dans un spoutnik: «Six milliards, Six milliards de solitudes, Six milliards ça fait beaucoup.»
La conquête de l’univers ne doit pas aveugler les défis inhérents au devenir collectif des terriens. Les solutions à notre vivre ensemble prendront toujours leur source dans le cœur des humains qui ont encore les deux pieds sur terre. Pour célébrer ces cinquante ans d’histoire spatiale, les paroles de Daniel Bélanger nous rappellent simplement d’atterrir un peu: «Poser là mon satellite où c’est la fête, Où les gens ne s’en font plus, Pour quelques heures, Et qui retourneront là d’où ils viennent, Plus forts, plus vrais, A demi invincibles».
Vos commentaires : LeblogueduDG@gmai.com
1 commentaire:
Je trouve extraordinaire la découverte de l'espace. Je conçois qu'il y a des milliards investis dans cette conquête de l'univers. Le tout ne pourrait-il servir à soigner les enfants qui meurent, les pays pauvres. Tous ces milliards...$$$$$. On n'arête pas le progrès mais e reste perplexe!
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