5 octobre 2007 - Qui d’entre nous n’a pas eu son professeur préféré? Vous savez, celui qui à un moment donné de notre vie fut une personne qui nous a marqué, qui est devenu notre référence, plus tard un véritable ami. Ils sont rares, mais il y en a dans les fonds de classe de nos écoles, devenus malheureusement bien secondaires pour nombre de Québécois. Il y a de ces personnes-clé que nous croisons sur nos routes au bon moment dans notre jeunesse. Elles sont rarissimes, mais si importantes dans le parcours et le devenir d’une vie. En cette journée mondiale des enseignants, on peut se demander qu’est-ce qu’un bon prof?
En fait, qu’est-ce qui fait un bon prof? Sa formation? Ses connaissances? Ou ses capacités de communicateur? Les nombreuses études sur le sujet démontrent que même si la compétence de l’enseignant est importante, il s’avère que ses habiletés en matière de communication le soient tout autant. Le site américain www.ratemyteachers évalue les compétences des professeurs selon trois critères: la clarté de leurs explications, leur bonne humeur et la tolérance dont ils font preuve à l’égard de leurs élèves.
La revue L’Actualité signalait en mai 2007 que 90% des Québécois font confiance aux profs; de quoi réjouir la mine de notre corps enseignant! Imaginez, c’est plus que la police (84%) et les groupes écolos (77%). Le monde de l’éducation avec toutes ses règles, ses normes et ses réformes n’est pas une sinécure. Que deviendront les enfants de la réforme scolaire en cours? Enseigner du matin au soir, c’est tout un défi dans le contexte où l’on se demande encore comment remplir un bulletin! Nous aimerions bien avoir des règles universelles pour former un bon enseignant: il faut se le dire, l’éducation est multidimensionnelle. Je crois profondément qu’il y a au fond de soi des dispositions fondamentales; quelque chose comme la vocation. Ce n’est pas vrai que l’on apprend à enseigner et à gérer une classe sur les bancs de l’université.
Mike Baker, après avoir sillonné les écoles du Royaume-Uni, a tenté de répondre à la question du profil du bon enseignant. Il a dégagé quatorze qualités, évoquées par les élèves, qui distinguent les as de l’enseignement. Le bon enseignant: s’adresse à des élèves comme à des adultes; s’adresse à des élèves dans leur individualité plutôt que membre d’un groupe; fait preuve de fermeté; fait que les élèves veuillent travailler pour lui; ne craint pas de dévoiler sa personnalité; éprouve de l’enthousiasme pour son sujet; stimule les élèves à l’imiter; incite les élèves à découvrir des réponses; est énergique; fait preuve d’humour; possède de profondes connaissances; prend des risques; montre de la compassion et de la curiosité pour les élèves; aime les élèves. Tout un défi à relever!
Je me souviens de Marcel, un petit bout d’homme enjoué. Il m’enseignait l’histoire comme si c’était un jeu. Ce professeur était un passionné; impossible de fermer les yeux en classe, encore moins de chigner sur ses devoirs. Avec lui, on avait du cœur à l’ouvrage. Il prenait le temps de nous écouter, d’être attentif à nos questionnements et même de rire avec nous. Ce cher Marcel avait compris que l’élève passait avant la matière, le jeune avant le projet. C’était un vrai pédagogue et il aimait assez sa matière pour nous éblouir. Ce petit bout d’homme avait compris l’art de communiquer, d’être en relation avec ses élèves sans se renier par complaisance. Non, il était ferme dans l’enthousiasme et serein dans la turbulence estudiantine. Ce n’était pas notre chum, c’était Monsieur Marcel! Nous avions autant de respect pour lui qu’il en avait pour nous. Il avait su conquérir nos cœurs d’adolescents égarés comme ce John Keating (Robert William) dans l’extraordinaire film La Société des poètes disparus. Cet enseignant hors du commun, qui effarouchait la hiérarchie d’un collège traditionaliste, incitait passionnément les adolescents à trouver leur propre voie par le chemin le plus court. Aider à trouver sa voie, n’est-ce pas ce qu’un élève peut espérer d’un bon prof?
Vos commentaires : LeblogueduDG@gmail.com
En fait, qu’est-ce qui fait un bon prof? Sa formation? Ses connaissances? Ou ses capacités de communicateur? Les nombreuses études sur le sujet démontrent que même si la compétence de l’enseignant est importante, il s’avère que ses habiletés en matière de communication le soient tout autant. Le site américain www.ratemyteachers évalue les compétences des professeurs selon trois critères: la clarté de leurs explications, leur bonne humeur et la tolérance dont ils font preuve à l’égard de leurs élèves.
La revue L’Actualité signalait en mai 2007 que 90% des Québécois font confiance aux profs; de quoi réjouir la mine de notre corps enseignant! Imaginez, c’est plus que la police (84%) et les groupes écolos (77%). Le monde de l’éducation avec toutes ses règles, ses normes et ses réformes n’est pas une sinécure. Que deviendront les enfants de la réforme scolaire en cours? Enseigner du matin au soir, c’est tout un défi dans le contexte où l’on se demande encore comment remplir un bulletin! Nous aimerions bien avoir des règles universelles pour former un bon enseignant: il faut se le dire, l’éducation est multidimensionnelle. Je crois profondément qu’il y a au fond de soi des dispositions fondamentales; quelque chose comme la vocation. Ce n’est pas vrai que l’on apprend à enseigner et à gérer une classe sur les bancs de l’université.
Mike Baker, après avoir sillonné les écoles du Royaume-Uni, a tenté de répondre à la question du profil du bon enseignant. Il a dégagé quatorze qualités, évoquées par les élèves, qui distinguent les as de l’enseignement. Le bon enseignant: s’adresse à des élèves comme à des adultes; s’adresse à des élèves dans leur individualité plutôt que membre d’un groupe; fait preuve de fermeté; fait que les élèves veuillent travailler pour lui; ne craint pas de dévoiler sa personnalité; éprouve de l’enthousiasme pour son sujet; stimule les élèves à l’imiter; incite les élèves à découvrir des réponses; est énergique; fait preuve d’humour; possède de profondes connaissances; prend des risques; montre de la compassion et de la curiosité pour les élèves; aime les élèves. Tout un défi à relever!
Je me souviens de Marcel, un petit bout d’homme enjoué. Il m’enseignait l’histoire comme si c’était un jeu. Ce professeur était un passionné; impossible de fermer les yeux en classe, encore moins de chigner sur ses devoirs. Avec lui, on avait du cœur à l’ouvrage. Il prenait le temps de nous écouter, d’être attentif à nos questionnements et même de rire avec nous. Ce cher Marcel avait compris que l’élève passait avant la matière, le jeune avant le projet. C’était un vrai pédagogue et il aimait assez sa matière pour nous éblouir. Ce petit bout d’homme avait compris l’art de communiquer, d’être en relation avec ses élèves sans se renier par complaisance. Non, il était ferme dans l’enthousiasme et serein dans la turbulence estudiantine. Ce n’était pas notre chum, c’était Monsieur Marcel! Nous avions autant de respect pour lui qu’il en avait pour nous. Il avait su conquérir nos cœurs d’adolescents égarés comme ce John Keating (Robert William) dans l’extraordinaire film La Société des poètes disparus. Cet enseignant hors du commun, qui effarouchait la hiérarchie d’un collège traditionaliste, incitait passionnément les adolescents à trouver leur propre voie par le chemin le plus court. Aider à trouver sa voie, n’est-ce pas ce qu’un élève peut espérer d’un bon prof?
Vos commentaires : LeblogueduDG@gmail.com
5 commentaires:
Le monde a changé, les enfants sont plus les mêmes. Enseigner, ça prend pas mal de nerfs! Beaucoup d'enseignants font des dépressions. La tâche des enseignants n'est pas facile. Je tiens à rendre hommage à tous les enseignants et principalement à ceux qui m'ont donné une belle formation.
Je viens de prendre connaissance de votre blogue.
C’est pas mal bon ! Toutes mes félicitations pour ce superbe texte sur les enseignants.
J’ai enseigné 24 ans et je garde un souvenir impérissable. C’est vraiment une vocation.
N’ayez crainte, je vais m’en servir pour une rencontre de parents. (V. L.)
J'ai trouvé votre blogue sur l'éducation.
C'est toute une recherche ajoutée à votre propre expérience. Le prof.,
Marcel, est vraiment un modèle
Aimer les élèves et s'en faire aimer au point d'être respecté amène
automatiquement la discipline.
Avoir de l'enthousiasme est aussi un atout précieux.
Savoir écouter un élève qui en sait plus que nous sur certains
points comme Einstein.
J'avais un élève génie en 11e science à Ste-Agathe. Il me disait
parfois, ¨F. il y a une manière plus facile¨ Ma réponse: allez
au tableau, je vous écoute. Et il avait raison. La classe respectait
et le prof. et cet élève. Cet ancien élève a deux ou trois inventions à son crédit dans une
compagnie de réfrigération. Félicitations pour le blogue. (R.M.)
Vous avez écrit ce texte avec justesse.
Il faut rendre hommage à nos enseignants. J’ai rencontré dans ma vie des enseignants de grande qualité. Ils ont marqué ma vie à jamais et grâce à une de mes profs, je suis devenue infirmière. Une infirmière heureuse dans sa carrière. Intéressante initiative ce bloque ! (T. B.)
J’ai parcouru les textes de votre blogue. Il y en a de la matière et de la matière songée.
Je me suis arrêté longuement sur le texte « Un sacré bon prof! ». C’est du solide! Je l’ai lu au moins trois fois. J’ai rencontré aussi des profs comme Marcel que vous évoquez dans votre écrit. (T. P.)
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