29 novembre 2007 - Rien de pire qu’un mal de dents! Mais voilà que les dentistes semblent en avoir provoquer tout un; ils s’en prennent au gouvernement à pleine gueule. Ils ont le mors aux dents et menacent de refuser tout simplement la carte soleil si le gouvernement du Québec n’augmente pas leurs tarifs. Il y a de quoi perdre son dentier! Écoutez bien, le salaire moyen d’un dentiste, je dis bien moyen, est de 125 000$ par année. Nous avons tous connu des expériences plus ou moins heureuses chez nos chers dentistes. Qui d’entre nous, n’a pas vécu de ces heures douloureuses? Vous passez une vingtaine de minutes sur la chaise et voilà votre porte-monnaie soulagé de quelques dizaines de dollars. Que se passe-t-il chez nos spécialistes?
Voilà que les 3600 membres de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ) sortent leurs crocs et se disent prêts à déclarer leur non-participation au régime d’assurance public. Au Québec, les enfants de moins de dix ans reçoivent des soins dentaires gratuitement avec la carte soleil. Nos pauvres dentistes réclament de l’État une augmentation de 35% sur les tarifs qui leur sont versés pour les actes posés chez les personnes, dont les enfants de moins dix ans, couvertes par le secteur public. La dernière offre gouvernementale serait une augmentation de 23%. Il semblerait que c’est insuffisant et qu’il y a trop de paperasse à remplir. Des dizaines de dentistes ont déjà tiré leur révérence de la RAMQ ; ce n’est pas assez payant pour garder un cabinet ouvert rétorquent certains. Qui soignera les plus pauvres, chers amis? Bien des patients trouvent que les soins dentaires sont exorbitants. Sondez l’opinion publique, vous verrez! Comment les dentistes justifient-ils leurs prix?
Le monde de la dentisterie a fait un progrès immense au cours des dernières décennies. Il n’y pas si longtemps le dentiste pouvait se munir d’un paire de pince pour arracher les dents et de quelques fraises pour effectuer des plombages. D’une médecine curative, la dentisterie est devenue davantage préventive et esthétique. Une évolution importante qui a fait apparaître de nouveaux soins dentaires et de nouvelles technologies: blanchissage des dents, fluorisation des dents, couronnes esthétiques, implants dentaires, etc. Toutes ces transformations ont un prix!
Pour les tarifs, l’Association des dentistes expédie à tous les ans une suggestion de grille tarifaire. Cette liste de prix est évidemment indicative laissant à chaque dentiste le soin de fixer ses propres tarifs. Les travaux dentaires sont liés aussi à la complexité des problèmes à résoudre chez le patient. Selon l’Association, il en coûterait en moyenne entre 19$ et 33$ pour un examen et environ 59$ avec radiographie, nettoyage et fluor. L’extraction d’une dent s’élèverait aux environs de 59$ et un plombage entre 40$ et 100$. En regardant les récentes factures de mes travaux dentaires, je suis bien loin des tarifs proposés par l’Association. Il faut donc marchander mes amis!
La médecine dentaire est monde masculin; 70% des dentistes sont des hommes. Chaque dentiste effectue en moyenne 63 consultations par semaine, pour un total de 1000 patients différents par année. Selon les seuls chiffres disponibles, soit en 2003, chaque Canadien a dépensé en moyenne 285$ chez son dentiste. Il faudrait sans doute hausser tout cela de beaucoup en 2007. Selon certains chirurgiens dentaires, il en coûte 250 000$ par année pour gérer une clinique dentaire de base; si vous ajoutez un peu plus d’appareils de pointe, il faut envisager un budget de 500 000$ par année. Il faut en réparer des dents pour arriver à rencontrer tous les frais et évidement faire une bonne marge de profit. Il est clair que le patient est à même de choisir les travaux qu’il est capable de se payer. La pression sociale et l’offre du chirurgien dentiste sont toutefois très fortes. C’est pourquoi, il faut là aussi magasiner et négocier.
Avec les tarifs de plus en plus élevés, plusieurs Québécois attendent le moment où les dents fassent mal avant de consulter; souvent il est trop tard. La santé dentaire des Québécois s’est améliorée grandement depuis quelques décennies, mais les coûts exorbitants tendent à limiter les visites de prévention au cabinet. On retrouve par exemple, chez les enfants de milieux défavorisés, beaucoup plus de problèmes dentaires à un jeune âge. Les menaces de l’Association de se retirer du programme de la RAMQ serait un véritable cauchemar pour les parents, surtout ceux à faibles revenus.
En cette période de négociation et de rage de dents de la part de nos chirurgiens dentistes, le Ministre de la santé aura besoin de toutes ses dents de sagesse pour calmer les 3600 membres de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec. Les demandes de hausse de tarifs des dentistes au gouvernement sont-elles justifiées? De toute façon, ce seront toujours les contribuables qui paieront la note. Il faut peut-être demander à nos chers dentistes qui a financé les facultés de médecine dentaire? Encore les contribuables mes amis. Les soins dentaires de base ne sont pas un luxe; mais selon les tarifs de certains dentistes, c’est tout comme. En passant, à quand le prochain rendez-vous chez votre dentiste? Avez-vous réussi à en avoir un? Oui, dans trois mois. Ne soyez pas trop sur les dents quand même.
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Voilà que les 3600 membres de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ) sortent leurs crocs et se disent prêts à déclarer leur non-participation au régime d’assurance public. Au Québec, les enfants de moins de dix ans reçoivent des soins dentaires gratuitement avec la carte soleil. Nos pauvres dentistes réclament de l’État une augmentation de 35% sur les tarifs qui leur sont versés pour les actes posés chez les personnes, dont les enfants de moins dix ans, couvertes par le secteur public. La dernière offre gouvernementale serait une augmentation de 23%. Il semblerait que c’est insuffisant et qu’il y a trop de paperasse à remplir. Des dizaines de dentistes ont déjà tiré leur révérence de la RAMQ ; ce n’est pas assez payant pour garder un cabinet ouvert rétorquent certains. Qui soignera les plus pauvres, chers amis? Bien des patients trouvent que les soins dentaires sont exorbitants. Sondez l’opinion publique, vous verrez! Comment les dentistes justifient-ils leurs prix?
Le monde de la dentisterie a fait un progrès immense au cours des dernières décennies. Il n’y pas si longtemps le dentiste pouvait se munir d’un paire de pince pour arracher les dents et de quelques fraises pour effectuer des plombages. D’une médecine curative, la dentisterie est devenue davantage préventive et esthétique. Une évolution importante qui a fait apparaître de nouveaux soins dentaires et de nouvelles technologies: blanchissage des dents, fluorisation des dents, couronnes esthétiques, implants dentaires, etc. Toutes ces transformations ont un prix!
Pour les tarifs, l’Association des dentistes expédie à tous les ans une suggestion de grille tarifaire. Cette liste de prix est évidemment indicative laissant à chaque dentiste le soin de fixer ses propres tarifs. Les travaux dentaires sont liés aussi à la complexité des problèmes à résoudre chez le patient. Selon l’Association, il en coûterait en moyenne entre 19$ et 33$ pour un examen et environ 59$ avec radiographie, nettoyage et fluor. L’extraction d’une dent s’élèverait aux environs de 59$ et un plombage entre 40$ et 100$. En regardant les récentes factures de mes travaux dentaires, je suis bien loin des tarifs proposés par l’Association. Il faut donc marchander mes amis!
La médecine dentaire est monde masculin; 70% des dentistes sont des hommes. Chaque dentiste effectue en moyenne 63 consultations par semaine, pour un total de 1000 patients différents par année. Selon les seuls chiffres disponibles, soit en 2003, chaque Canadien a dépensé en moyenne 285$ chez son dentiste. Il faudrait sans doute hausser tout cela de beaucoup en 2007. Selon certains chirurgiens dentaires, il en coûte 250 000$ par année pour gérer une clinique dentaire de base; si vous ajoutez un peu plus d’appareils de pointe, il faut envisager un budget de 500 000$ par année. Il faut en réparer des dents pour arriver à rencontrer tous les frais et évidement faire une bonne marge de profit. Il est clair que le patient est à même de choisir les travaux qu’il est capable de se payer. La pression sociale et l’offre du chirurgien dentiste sont toutefois très fortes. C’est pourquoi, il faut là aussi magasiner et négocier.
Avec les tarifs de plus en plus élevés, plusieurs Québécois attendent le moment où les dents fassent mal avant de consulter; souvent il est trop tard. La santé dentaire des Québécois s’est améliorée grandement depuis quelques décennies, mais les coûts exorbitants tendent à limiter les visites de prévention au cabinet. On retrouve par exemple, chez les enfants de milieux défavorisés, beaucoup plus de problèmes dentaires à un jeune âge. Les menaces de l’Association de se retirer du programme de la RAMQ serait un véritable cauchemar pour les parents, surtout ceux à faibles revenus.
En cette période de négociation et de rage de dents de la part de nos chirurgiens dentistes, le Ministre de la santé aura besoin de toutes ses dents de sagesse pour calmer les 3600 membres de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec. Les demandes de hausse de tarifs des dentistes au gouvernement sont-elles justifiées? De toute façon, ce seront toujours les contribuables qui paieront la note. Il faut peut-être demander à nos chers dentistes qui a financé les facultés de médecine dentaire? Encore les contribuables mes amis. Les soins dentaires de base ne sont pas un luxe; mais selon les tarifs de certains dentistes, c’est tout comme. En passant, à quand le prochain rendez-vous chez votre dentiste? Avez-vous réussi à en avoir un? Oui, dans trois mois. Ne soyez pas trop sur les dents quand même.
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4 commentaires:
Blogue 79
Bravo pour votre texte sur les dentistes. (N.S.)
Les prix des dentistes n’ont pas de sens. Cela me coûte une fortune par réparer mes dents. Les dentistes font de la pression et s’organisent pour que nous retournions souvent à leur cabinet. Félicitations pour votre blogue.
Les dentistes ne sont pas pauvres. Je trouve qu’ils exagèrent et ils risquent d’exclure les plus pauvres en se retirant de la RAMQ. On dirait que tous ceux qui font de l’argent sur notre pauvre dos veulent encore plus en faire. Je pense que le gouvernement ne devrait pas céder à ce chantage. (O.B.)
Tout notre système de santé est en bancroute. Notre gors Couillard a du travail sur la planche. Il y a de l’argent qui se perd. On n’a pas le choix, il faudra passer au privé. Cela sera comme chez les dentistes… Ça va coûter cher! (M.M.)
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