4 décembre 2007 - Les découvertes scientifiques m’ont toujours fasciné. Adolescent, j’ai même fait partie d’un club d’astronomie; à l’école secondaire, j’adorais la physique, matière où j’excellais. Je n’ai toutefois jamais eu l’attirance pour la chimie; les éprouvettes ce n’était pas ma tasse de thé! J’ai l’impression que tout cela me vient de mon éducation familiale, de l’environnement dans lequel j’ai évolué. Chez nous, nous étions des gens pratiques, organisés et travailleurs. Il semblerait que les jeunes Canadiens aussi sont fascinés par la science. D’après une étude, voilà que les jeunes du pays se démarquent en sciences au plan international. Ils se classent parmi les meilleurs au monde. Une excellente nouvelle en ces temps où l’on se demande, après tant de réformes dans les systèmes d’éducation au pays, où tout cela mène. Qu’en est-il au juste?
Selon un test de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) administré dans 57 pays, le Canada se classe au troisième rang dans le monde après la Finlande et Hong Kong. Les petits Canadiens auraient la bosse des sciences. Ce n’est pas rien! Nous n’avons toutefois pas les résultats pour le Québec, le rapport complet de cette étude nous parviendra dans quelques jours nous dit-on. Nous retrouvons à l’extrême du spectre l’Azerbaïdjan, le Qatar et le Kirghizistan. Le questionnaire administré aux élèves visait à mesurer les connaissances en physique, en chimie, en biologie et en écologie ainsi que la capacité du raisonnement scientifique. Mais qu’est que l’OCDE?
Cette organisation internationale a succédé en 1961 à l’OECE qui avait été crée après la seconde guerre mondiale afin d’administrer l’aide américaine et canadienne dans le cadre du Plan Marshall qui visait la reconstruction de l’Europe. Aujourd’hui l’Organisation de coopération et de développement économiques regroupe une trentaine de gouvernements attachés aux principes de la démocratie et de l’économie en vue d’une meilleure économie mondiale. L’OCDE partage son expertise et ses idées depuis plus de quarante ans avec une centaine de pays et d’économies dans le monde. Elle dispose d’un budget de 340 millions d’euros, peut compter sur un secrétariat de 2500 agents et publie plus de 150 titres par an. Son siège est à Paris et son secrétaire général est le mexicain Angel Gurría âgé de 57 ans. Toute une machine au service de la croissance économique, du développement de l’emploi, du niveau de vie, de la stabilité financière et de la croissance mondiale. L’Organisation est une source précieuse d’informations statistiques sur de nombreux facteurs qui affectent la société ou son évolution. Elle est l’un des plus grands éditeurs dans les domaines de l’économie et des politiques publiques.
Mais revenons de ce côté-ci de l’Atlantique pour scruter nos jeunes Canadiens. Le génie canadien et québécois n’est plus à prouver dans le domaine souvent compliqué des sciences. Ses prouesses technologiques dans les secteurs de l’ingénierie, de l’aviation civile, de la recherche pharmaceutique, de la médecine, de l’informatique, du multimédia, de la recherche spatiale sont reconnues mondialement. Nous n’avons qu’à penser aux grandes firmes telles que Bombardier, SNC-Lavallin, Ubisoft pour ne nommer que celles-là. Les Canadiens semblent avoir cela dans le sang! La tradition légendaire du Canada sur le plan humanitaire a même développé des organismes de volontariat qui offrent leur expertise dans ce domaine auprès des pays en voie de développement. À ce titre, mentionnons le SACO (Service d’assistance canadienne aux organismes) qui, depuis 1967, offre son expertise dans le but d’aider à réaliser leurs objectifs de croissance économique et de développement. Plus de 3600 Canadiens ont offert gratuitement leurs compétences professionnelles et leurs expertises acquises au fil de leur carrière. À ce jour, ils représentent 135 secteurs d’activités professionnelles et ont réalisé plus de 50 000 affectations au Canada et à travers le monde. Faut-il s’étonner de la performance de nos jeunes? Tradition canadienne? Contexte nord-américain?
Le fait que les jeunes Canadiens vivent dans une culture scientifique n’est sûrement pas étranger à ces résultats. Le Canada est l’un des pays les plus innovateurs de la planète. S’il l’on veut que cela continue, nous devons poursuivre la culture des sciences auprès des jeunes. Les universités canadiennes notent toutefois une baisse d’inscriptions dans les divers programmes scientifiques ces dernières années. Avec l’apparition rapide des nouvelles technologies, il apparaît opportun de s’interroger davantage sur le développement éthique des sciences. Les prouesses technologiques sont-elles au service du bien-être de nos sociétés? Nous le savons tous, les sciences aussi fascinantes soient-elles ne sont pas une fin. Les sciences resteront un chemin dont le parcours est plus important que le but. Nos jeunes, par la découverte de l’univers et de son potentiel, prennent conscience comme jamais combien l’être humain est phénoménal, génial. Léon Tolstoï disait: «De toutes les sciences que l’homme peut et doit savoir, la principale, c’est la science de vivre de manière à faire le moins de mal et le plus de bien possible.» Va pour les sciences!
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Selon un test de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) administré dans 57 pays, le Canada se classe au troisième rang dans le monde après la Finlande et Hong Kong. Les petits Canadiens auraient la bosse des sciences. Ce n’est pas rien! Nous n’avons toutefois pas les résultats pour le Québec, le rapport complet de cette étude nous parviendra dans quelques jours nous dit-on. Nous retrouvons à l’extrême du spectre l’Azerbaïdjan, le Qatar et le Kirghizistan. Le questionnaire administré aux élèves visait à mesurer les connaissances en physique, en chimie, en biologie et en écologie ainsi que la capacité du raisonnement scientifique. Mais qu’est que l’OCDE?
Cette organisation internationale a succédé en 1961 à l’OECE qui avait été crée après la seconde guerre mondiale afin d’administrer l’aide américaine et canadienne dans le cadre du Plan Marshall qui visait la reconstruction de l’Europe. Aujourd’hui l’Organisation de coopération et de développement économiques regroupe une trentaine de gouvernements attachés aux principes de la démocratie et de l’économie en vue d’une meilleure économie mondiale. L’OCDE partage son expertise et ses idées depuis plus de quarante ans avec une centaine de pays et d’économies dans le monde. Elle dispose d’un budget de 340 millions d’euros, peut compter sur un secrétariat de 2500 agents et publie plus de 150 titres par an. Son siège est à Paris et son secrétaire général est le mexicain Angel Gurría âgé de 57 ans. Toute une machine au service de la croissance économique, du développement de l’emploi, du niveau de vie, de la stabilité financière et de la croissance mondiale. L’Organisation est une source précieuse d’informations statistiques sur de nombreux facteurs qui affectent la société ou son évolution. Elle est l’un des plus grands éditeurs dans les domaines de l’économie et des politiques publiques.
Mais revenons de ce côté-ci de l’Atlantique pour scruter nos jeunes Canadiens. Le génie canadien et québécois n’est plus à prouver dans le domaine souvent compliqué des sciences. Ses prouesses technologiques dans les secteurs de l’ingénierie, de l’aviation civile, de la recherche pharmaceutique, de la médecine, de l’informatique, du multimédia, de la recherche spatiale sont reconnues mondialement. Nous n’avons qu’à penser aux grandes firmes telles que Bombardier, SNC-Lavallin, Ubisoft pour ne nommer que celles-là. Les Canadiens semblent avoir cela dans le sang! La tradition légendaire du Canada sur le plan humanitaire a même développé des organismes de volontariat qui offrent leur expertise dans ce domaine auprès des pays en voie de développement. À ce titre, mentionnons le SACO (Service d’assistance canadienne aux organismes) qui, depuis 1967, offre son expertise dans le but d’aider à réaliser leurs objectifs de croissance économique et de développement. Plus de 3600 Canadiens ont offert gratuitement leurs compétences professionnelles et leurs expertises acquises au fil de leur carrière. À ce jour, ils représentent 135 secteurs d’activités professionnelles et ont réalisé plus de 50 000 affectations au Canada et à travers le monde. Faut-il s’étonner de la performance de nos jeunes? Tradition canadienne? Contexte nord-américain?
Le fait que les jeunes Canadiens vivent dans une culture scientifique n’est sûrement pas étranger à ces résultats. Le Canada est l’un des pays les plus innovateurs de la planète. S’il l’on veut que cela continue, nous devons poursuivre la culture des sciences auprès des jeunes. Les universités canadiennes notent toutefois une baisse d’inscriptions dans les divers programmes scientifiques ces dernières années. Avec l’apparition rapide des nouvelles technologies, il apparaît opportun de s’interroger davantage sur le développement éthique des sciences. Les prouesses technologiques sont-elles au service du bien-être de nos sociétés? Nous le savons tous, les sciences aussi fascinantes soient-elles ne sont pas une fin. Les sciences resteront un chemin dont le parcours est plus important que le but. Nos jeunes, par la découverte de l’univers et de son potentiel, prennent conscience comme jamais combien l’être humain est phénoménal, génial. Léon Tolstoï disait: «De toutes les sciences que l’homme peut et doit savoir, la principale, c’est la science de vivre de manière à faire le moins de mal et le plus de bien possible.» Va pour les sciences!
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3 commentaires:
Enfin, des bonnes nouvelles! On a tellement de sondages qu’on ne sait plus qui nous sommes. Bons en maths, piètres en lecture, cancres en français, bollés en sciences? (R.M.)
Bravo à nos jeunes, ils nous font honneur. Sans doute que Les petits débrouillards qui célèbrent cette année 25 ans d’existence, y sont pour quelque chose. Bravo à tous les profs de sciences. (D.S.)
Intéressant! Nous sommes nés sur un continent scientifique. Le contexte nord-américain y est pour quelque chose. Je comprends que les Africains sont en bas dans l’échelle des résultats. On baigne dans cela comme les français baignent dans la culture. Eux ils sont forts dans la parole, nous dans la pratique. (T.D.)
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