7 janvier 2008 – Nous voilà en 2008, les premiers pas sont faits! Tout a commencé par une vilaine tempête de neige où là encore il a fallu s’armer de patience et pratiquer notre sport national, la pelle. La période des fêtes, ça bouscule notre rythme quotidien, ça chamboule nos points de repère pas à peu près! On ne sait plus quel jour de la semaine nous sommes, les repas sont à toutes heures, le téléviseur fonctionne à plein. À partir d’aujourd’hui, tout rentre dans l’ordre dans la belle province! Les autobus jaunes reprendront leur circuit ce matin pour trimbaler nos enfants dans les écoles, les escapades dans le sud auront pris fin pour la majorité, les patrons seront heureux de reprendre enfin le rythme régulier de leur entreprise car, pour eux, 2008 sera tout un défi!
Remettre la machine en marche n’est pas toujours si simple, mais il le faut bien. Après tout, on ne peut toujours faire la fête! Il y a un temps pour chaque chose nous dit l’auteur de l’Ecclésiaste, livre saint. D’ailleurs nos voisins, les Ontariens, sont déjà au boulot depuis quelques jours. Il semblerait que le Québécois aiment étirer le plaisir plus que les autres Canadiens. Certains spécialistes disent que des vacances prolongées rendent les gens plus productifs; là encore les divergences ne manquent pas! N’est-ce pas le fameux groupe Pour un Québec lucide qui disait qu’il fallait à tout prix remettre les Québécois à l’ouvrage? Quoi qu’il en soit, reprendre la marche du quotidien demande du courage et de la volonté. Mais l’année 2008 nous rappellera sans doute, au fil des mois qui viennent, des anniversaires joyeux et parfois plus tristes.
Le 5 janvier 2008 marquait le dixième anniversaire de la crise du verglas, catastrophe naturelle inégalée dans l’histoire canadienne. Plus de quatre-vingt deux heures de pluie verglaçante arrosa le Québec et saccagea le meilleur et le plus robuste réseau hydro-électrique au monde; plus de trois millions et demi de Québécois furent privés d’électricité. Pendant un mois, des milliers de citoyens furent enfermés dans une prison de glace où le froid et l’insécurité régnaient; quatre cent cinquante refuges permirent d’accueillir les plus sinistrés. Il y a eu des morts, des incendies, des forêts détruites, mais aussi des élans de générosité, des mains tendues et des leçons pour l’avenir.
La légendaire solidarité des Québécois suscita des gestes et des initiatives de compassion et d’entraide sans pareils. C’est dans ces moments critiques où le meilleur de nous-même refait surface et nous propulse à l’avant-scène dans des gestes inédits. Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour certains capitalistes exploiteurs. Certains détaillants sans vergogne, ne pensant qu’au profit, haussèrent de façon éhontée les prix des articles essentiels tels les bougies, l’essence, les piles, les combustibles, l’alimentation et j’en passe. Les êtres humains sont capables du meilleur et du pire en toute circonstance. Les derniers sinistrés furent rebranchés les 8 et 9 février 1998. Une aventure que des milliers de Québécois garderont longtemps dans leur mémoire et dans leur chair.
L’autre anniversaire souvenir qui ne passera pas inaperçu cette année, c’est le 400e anniversaire de la ville de Québec. Dans la nuit du 31 décembre, le coup d’envoi des festivités a été lancé par un méga spectacle à la place D’Youville qui, malheureusement, a exigé le départ du directeur général des fêtes. Il faut avoir suivi un peu l’actualité pour se rendre compte qu’à Québec, les choses ne se font pas comme ailleurs et que les querelles intestines, du plus gros village de la province, sont monnaie courante. Nous n’avons qu’à nous rappeler l’étonnante arrivée à la tête de la ville de l’incomparable mairesse Andrée Boucher et de son décès prématuré à quelques mois de l’ouverture des fêtes. Il y aurait un livre à écrire sur tous ces jeux de coulisse et de pouvoir dans ce haut lieu de notre patrimoine commun.
Bisbille ou pas, le comité des fêtes nous en promet et cela grâce à la participation des meilleurs créateurs d’ici et d’ailleurs. Rien n’est trop beau pour cette ville unique où Samuel de Champlain décida de s’y établir un 3 juillet 1608. Le 400e de la ville de Québec sera, selon Jean Charest, «la célébration de ce qui sera pour toujours le berceau de l’Amérique française, et de ce qui sera pour toujours là où tout a commencé pour le Québec et les Québécois.» Ville escarpée bâtie sur un rétrécissement du majestueux Saint-Laurent, Québec offre à tous une vue unique et symbolise à bien des égards le courage, la hardiesse des premiers arrivants. Ville moderne, elle demeure sans contredit la plus européenne des villes d’Amérique du Nord où se mélangent à la culture française les traditions britanniques et les courants de la civilisation américaine.
Les activités du 400e seront nombreuses, profitons de celles-ci pour découvrir ou redécouvrir cette magnifique ville faite de petits coins uniques. Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, évoque avec justesse, dans le guide des fêtes, ces éléments historiques: «La fondation de Québec nous rappelle que la langue française est la langue fondatrice du Canada. La survivance du français en terre d’Amérique du Nord depuis quatre siècles n’est pas un accident de l’histoire. On parle encore français au Canada aujourd’hui à cause du courage, de la ténacité et de la créativité des générations francophones qui ont enraciné et nourri le Nouveau monde des valeurs et des espoirs venus de l’ancien continent. Rares sont les villes nord-américaines qui peuvent célébrer un tel passé.»
Nous sommes le lundi 7 janvier 2008, il faut bien recommencer! Après tout, nous commencions à nous ennuyer des embouteillages, des réunions, des cours du soir, des planifications stratégiques et de la garderie. Bon retour à la normale!
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Remettre la machine en marche n’est pas toujours si simple, mais il le faut bien. Après tout, on ne peut toujours faire la fête! Il y a un temps pour chaque chose nous dit l’auteur de l’Ecclésiaste, livre saint. D’ailleurs nos voisins, les Ontariens, sont déjà au boulot depuis quelques jours. Il semblerait que le Québécois aiment étirer le plaisir plus que les autres Canadiens. Certains spécialistes disent que des vacances prolongées rendent les gens plus productifs; là encore les divergences ne manquent pas! N’est-ce pas le fameux groupe Pour un Québec lucide qui disait qu’il fallait à tout prix remettre les Québécois à l’ouvrage? Quoi qu’il en soit, reprendre la marche du quotidien demande du courage et de la volonté. Mais l’année 2008 nous rappellera sans doute, au fil des mois qui viennent, des anniversaires joyeux et parfois plus tristes.
Le 5 janvier 2008 marquait le dixième anniversaire de la crise du verglas, catastrophe naturelle inégalée dans l’histoire canadienne. Plus de quatre-vingt deux heures de pluie verglaçante arrosa le Québec et saccagea le meilleur et le plus robuste réseau hydro-électrique au monde; plus de trois millions et demi de Québécois furent privés d’électricité. Pendant un mois, des milliers de citoyens furent enfermés dans une prison de glace où le froid et l’insécurité régnaient; quatre cent cinquante refuges permirent d’accueillir les plus sinistrés. Il y a eu des morts, des incendies, des forêts détruites, mais aussi des élans de générosité, des mains tendues et des leçons pour l’avenir.
La légendaire solidarité des Québécois suscita des gestes et des initiatives de compassion et d’entraide sans pareils. C’est dans ces moments critiques où le meilleur de nous-même refait surface et nous propulse à l’avant-scène dans des gestes inédits. Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour certains capitalistes exploiteurs. Certains détaillants sans vergogne, ne pensant qu’au profit, haussèrent de façon éhontée les prix des articles essentiels tels les bougies, l’essence, les piles, les combustibles, l’alimentation et j’en passe. Les êtres humains sont capables du meilleur et du pire en toute circonstance. Les derniers sinistrés furent rebranchés les 8 et 9 février 1998. Une aventure que des milliers de Québécois garderont longtemps dans leur mémoire et dans leur chair.
L’autre anniversaire souvenir qui ne passera pas inaperçu cette année, c’est le 400e anniversaire de la ville de Québec. Dans la nuit du 31 décembre, le coup d’envoi des festivités a été lancé par un méga spectacle à la place D’Youville qui, malheureusement, a exigé le départ du directeur général des fêtes. Il faut avoir suivi un peu l’actualité pour se rendre compte qu’à Québec, les choses ne se font pas comme ailleurs et que les querelles intestines, du plus gros village de la province, sont monnaie courante. Nous n’avons qu’à nous rappeler l’étonnante arrivée à la tête de la ville de l’incomparable mairesse Andrée Boucher et de son décès prématuré à quelques mois de l’ouverture des fêtes. Il y aurait un livre à écrire sur tous ces jeux de coulisse et de pouvoir dans ce haut lieu de notre patrimoine commun.
Bisbille ou pas, le comité des fêtes nous en promet et cela grâce à la participation des meilleurs créateurs d’ici et d’ailleurs. Rien n’est trop beau pour cette ville unique où Samuel de Champlain décida de s’y établir un 3 juillet 1608. Le 400e de la ville de Québec sera, selon Jean Charest, «la célébration de ce qui sera pour toujours le berceau de l’Amérique française, et de ce qui sera pour toujours là où tout a commencé pour le Québec et les Québécois.» Ville escarpée bâtie sur un rétrécissement du majestueux Saint-Laurent, Québec offre à tous une vue unique et symbolise à bien des égards le courage, la hardiesse des premiers arrivants. Ville moderne, elle demeure sans contredit la plus européenne des villes d’Amérique du Nord où se mélangent à la culture française les traditions britanniques et les courants de la civilisation américaine.
Les activités du 400e seront nombreuses, profitons de celles-ci pour découvrir ou redécouvrir cette magnifique ville faite de petits coins uniques. Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, évoque avec justesse, dans le guide des fêtes, ces éléments historiques: «La fondation de Québec nous rappelle que la langue française est la langue fondatrice du Canada. La survivance du français en terre d’Amérique du Nord depuis quatre siècles n’est pas un accident de l’histoire. On parle encore français au Canada aujourd’hui à cause du courage, de la ténacité et de la créativité des générations francophones qui ont enraciné et nourri le Nouveau monde des valeurs et des espoirs venus de l’ancien continent. Rares sont les villes nord-américaines qui peuvent célébrer un tel passé.»
Nous sommes le lundi 7 janvier 2008, il faut bien recommencer! Après tout, nous commencions à nous ennuyer des embouteillages, des réunions, des cours du soir, des planifications stratégiques et de la garderie. Bon retour à la normale!
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3 commentaires:
La crise du verglas, je l’ai vécu mon cher monsieur. Ce fut l’enfer ! J’étais dans le triangle de glace et je n’ai pas eu d’électricité pendant trois semaines. Je pensais que c’était la fin des temps ! Moi aussi, j’ai été témoin de gestes ignobles mais aussi de gestes héroïques. Dix ans déjà…. (Maurice R.)
Vous avez raison, ce n’est pas facile de recommencer. Je constate de plus en plus que les gens ne veulent plus faire d’efforts. On veut la vie facile ! C’est vrai qu’il faut remettre le Québec à l’ouvrage ! Il y a trop de « pousseux » de crayon et grands parleurs ! (Jean-Yves B.)
J’apprécie toujours vos textes et merci. L’année 2008 nous réservera sans doute de belles surprises. Il faut y croire ! (Diane B.)
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