9 octobre 2008 - Nous vivons dans une société d’hyperconsommation où le crédit est à portée de main. Tout nous incite à acheter, à vivre dans le superflu, bien souvent au-dessus de nos moyens. La publicité est omniprésente, partout, partout! N’ayez crainte, ce n’est pas l’effet de notre imagination. Nous la voyons dans tous les recoins de notre vie et chez nous, elle a explosé d’une façon exponentielle au cours de la dernière décennie. Les annonces publicitaires ne sont pas toujours de bon goût, il va de soi. On en trouve cependant de savou-reuses, parfois d’irrésistibles. Et vlan, nous succombons!
Des entreprises dépensent des fortunes pour nous vendre leur produit miraculeux, leur trouvaille inégalée, leur projet mirobolant. Comme les gens disent souvent, ils nous vendent leur salade et à quel prix mes amis. Nous sommes exposés, selon les plus récentes études, à plus de 3 000 annonces par jour. Imaginez, il y aurait de quoi devenir dingue! On retrouve la publicité partout, même dans les toilettes. On n’y échappe vraiment pas!
On est en droit de se demander s’il y a des espaces où la publicité ne pénètre pas. Avec l’arrivée des cartes de crédit, le monde de la consommation a changé. C’est le «Acheter maintenant et payer plus tard!» Les récentes études le démontrent, les gens dépensent plus lorsqu’ils utilisent une carte de crédit. Une carte de crédit est une carte autorisant son titulaire à faire des achats à crédit. Les cartes sont émises par les établissements financiers et d’autres entreprises non financières comme les grands magasins, les compagnies d’essence. Le drame pour plusieurs utilisateurs, c’est le «payer plus tard!» Nous assistons depuis quelques années à l’apparition de cartes de toutes sortes, une pollution mes amis!
Qui d’entre nous ne se fait pas questionner lors d’une visite dans les magasins, les grandes surfaces. Avez-vous la carte Zellers? Optimun? HBC? Air Miles? Etc? S’il fallait prendre toutes les cartes qui s’offrent à nous, il nous faudrait une mallette pour transporter le tout. Et cela sans compter celles qui concernent l’hôpital, l’assurance collective, le club vidéo et j’en passe. Il y a de quoi perdre la carte ou plutôt le contrôle sur notre capacité de payer. Lorsque le monde des cartes de crédit contrôle notre vie, il y a de sérieuses questions à se poser. Par les temps qui courent, la crise américaine nous fait réfléchir sur la trop grande facilité d’obtenir du crédit. Le «payer plus tard» est en train d’ébranler la planète financière.
En 2005, il y avait 61 millions de cartes Visa et Mastercard au Canada seulement, soit en moyenne 2,3 par adulte. S’il fallait compter toutes les autres cartes que nous possédons, ce serait un chiffre astronomique. Il s’agit d’ouvrir votre portefeuille et de les compter. Vous serez sans doute surpris du compte! Nous le savons bien, il y a eu en vingt ans, une transformation radicale dans la culture de l’endettement, du crédit et de la faillite. Depuis quelques semaines, toutes les bourses du monde vacillent, les gouvernements injectent des milliards pour sauver leurs banques. Mais les plans de sauvetage ne rassurent pas le petit épargnant. C’est un vent d’inquiétude planétaire qui souffle et les bouées de sauvetage sont si peu nombreuses.
Des hypothèques impayées, un ralentissement économique global et un crédit presque impossible à obtenir, voilà les ingrédients d’un mélange assez explosif. L’économie américaine est au bord de la banqueroute entraînant dans sa chute toutes les bourses du monde ou presque. «Quand son voisin et principal client sombre dans le marasme, comment pourrait-on ne pas en être frappé, si solide soit son propre système financier?» écrivait Jean-Claude Leclerc du quotidien Le Devoir. Devant ce tsunami sans commune mesure, il ne faut pas s’attendre à des assouplissements sur des conditions de crédit.
Dans ce vent de panique qui secoue le monde financier, le danger, c’est que cette crise ne dégénère et n’entraîne l’économie réelle dans une chute aussi catastrophique que celle des années 30. Les colonnes du temple de l’économie néo-libérale sont ébranlées et les enjeux sont énormes, pour ne pas dire capitales. Marie-Bernard Meunier, diplomate canadienne de carrière, écrivait ces jours-ci: «Le procès à faire aujourd’hui c’est celui d’un capitalisme financier dont les excès sont à l’origine de la crise actuelle. On ne pourra plus faire l’éloge sans nuance du laissez-faire, des lois du marché et de la déréglementation. On ne pourra pas, non plus, continuer à prôner encore et toujours une réduction du rôle de l’État, car celui-ci vient d’opérer un retour en force dans le rôle d’ultime recours et de sauveur potentiel.»
Le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, déclarait ce lundi que le Québec n’est pas en danger et que les secteurs économiques tels l'industrie pharmaceutique, le génie civil et l'aéronautique sont en santé. Des mots encourageants, mais qui ne rassurent pas les investisseurs et le citoyen moyen. Face à ce défi colossal qui se présente aux économies mondiales, il faudra que nos dirigeants jouent les bonnes cartes pour rester maîtres du jeu. Le sort de nos économies en dépend et il est clair qu’il faudra plus que de l’atout dans le jeu de nos chefs politiques. Gardons toutefois notre calme et ne perdons surtout pas la carte en cette période trouble. Ne faut-il pas d’ailleurs se rappeler ces paroles pleines de vérité: «Savoir se contenter de ce que l’on a: c’est être riche » (Lao Tseu).
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Des entreprises dépensent des fortunes pour nous vendre leur produit miraculeux, leur trouvaille inégalée, leur projet mirobolant. Comme les gens disent souvent, ils nous vendent leur salade et à quel prix mes amis. Nous sommes exposés, selon les plus récentes études, à plus de 3 000 annonces par jour. Imaginez, il y aurait de quoi devenir dingue! On retrouve la publicité partout, même dans les toilettes. On n’y échappe vraiment pas!
On est en droit de se demander s’il y a des espaces où la publicité ne pénètre pas. Avec l’arrivée des cartes de crédit, le monde de la consommation a changé. C’est le «Acheter maintenant et payer plus tard!» Les récentes études le démontrent, les gens dépensent plus lorsqu’ils utilisent une carte de crédit. Une carte de crédit est une carte autorisant son titulaire à faire des achats à crédit. Les cartes sont émises par les établissements financiers et d’autres entreprises non financières comme les grands magasins, les compagnies d’essence. Le drame pour plusieurs utilisateurs, c’est le «payer plus tard!» Nous assistons depuis quelques années à l’apparition de cartes de toutes sortes, une pollution mes amis!
Qui d’entre nous ne se fait pas questionner lors d’une visite dans les magasins, les grandes surfaces. Avez-vous la carte Zellers? Optimun? HBC? Air Miles? Etc? S’il fallait prendre toutes les cartes qui s’offrent à nous, il nous faudrait une mallette pour transporter le tout. Et cela sans compter celles qui concernent l’hôpital, l’assurance collective, le club vidéo et j’en passe. Il y a de quoi perdre la carte ou plutôt le contrôle sur notre capacité de payer. Lorsque le monde des cartes de crédit contrôle notre vie, il y a de sérieuses questions à se poser. Par les temps qui courent, la crise américaine nous fait réfléchir sur la trop grande facilité d’obtenir du crédit. Le «payer plus tard» est en train d’ébranler la planète financière.
En 2005, il y avait 61 millions de cartes Visa et Mastercard au Canada seulement, soit en moyenne 2,3 par adulte. S’il fallait compter toutes les autres cartes que nous possédons, ce serait un chiffre astronomique. Il s’agit d’ouvrir votre portefeuille et de les compter. Vous serez sans doute surpris du compte! Nous le savons bien, il y a eu en vingt ans, une transformation radicale dans la culture de l’endettement, du crédit et de la faillite. Depuis quelques semaines, toutes les bourses du monde vacillent, les gouvernements injectent des milliards pour sauver leurs banques. Mais les plans de sauvetage ne rassurent pas le petit épargnant. C’est un vent d’inquiétude planétaire qui souffle et les bouées de sauvetage sont si peu nombreuses.
Des hypothèques impayées, un ralentissement économique global et un crédit presque impossible à obtenir, voilà les ingrédients d’un mélange assez explosif. L’économie américaine est au bord de la banqueroute entraînant dans sa chute toutes les bourses du monde ou presque. «Quand son voisin et principal client sombre dans le marasme, comment pourrait-on ne pas en être frappé, si solide soit son propre système financier?» écrivait Jean-Claude Leclerc du quotidien Le Devoir. Devant ce tsunami sans commune mesure, il ne faut pas s’attendre à des assouplissements sur des conditions de crédit.
Dans ce vent de panique qui secoue le monde financier, le danger, c’est que cette crise ne dégénère et n’entraîne l’économie réelle dans une chute aussi catastrophique que celle des années 30. Les colonnes du temple de l’économie néo-libérale sont ébranlées et les enjeux sont énormes, pour ne pas dire capitales. Marie-Bernard Meunier, diplomate canadienne de carrière, écrivait ces jours-ci: «Le procès à faire aujourd’hui c’est celui d’un capitalisme financier dont les excès sont à l’origine de la crise actuelle. On ne pourra plus faire l’éloge sans nuance du laissez-faire, des lois du marché et de la déréglementation. On ne pourra pas, non plus, continuer à prôner encore et toujours une réduction du rôle de l’État, car celui-ci vient d’opérer un retour en force dans le rôle d’ultime recours et de sauveur potentiel.»
Le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, déclarait ce lundi que le Québec n’est pas en danger et que les secteurs économiques tels l'industrie pharmaceutique, le génie civil et l'aéronautique sont en santé. Des mots encourageants, mais qui ne rassurent pas les investisseurs et le citoyen moyen. Face à ce défi colossal qui se présente aux économies mondiales, il faudra que nos dirigeants jouent les bonnes cartes pour rester maîtres du jeu. Le sort de nos économies en dépend et il est clair qu’il faudra plus que de l’atout dans le jeu de nos chefs politiques. Gardons toutefois notre calme et ne perdons surtout pas la carte en cette période trouble. Ne faut-il pas d’ailleurs se rappeler ces paroles pleines de vérité: «Savoir se contenter de ce que l’on a: c’est être riche » (Lao Tseu).
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6 commentaires:
(Lise Robert) J’ai recommencé à vous lire. Bravo ! J’apprécie vos articles. Il nous amène plus loin que le simple ‘’chialage’’. 9-10-08
(Joëlle Letendre) C’est bon de nous sensibiliser à l’endettement. On se fait prendre. J’ai fait le compte, comme vous le suggériez, j’ai 56 cartes ! Impressionnant, n’est-ce pas ? Je pense que je vais faire du ménage dans tout cela. Merci de nous aider à regarder le monde avec de bonnes lunettes. 9-10-08
Renet Paquet) Un texte intéressant ! Je trouve que les compagnies nous incitent trop souvent au crédit. Avec tout ce qui se passe aux Etats-Unis, cela nous fait réfléchir en grand. On voit aussi qu’il ne faut pas tout mettre dans l’argent. La vie nous apprend que ce n’est pas là que se trouve l’essentiel. Ne lâchez pas. 8-10-08
(Serge Papineau) Votre sujet est de l’heure ! On ne cesse de parle d’argent ces jours-ci. Tout le monde panique ! Il faut croire que rien n’est certain dans la vie. Il faut résister à tous ces marchands d’illusion. Pour ma part, je n’ai que les cartes importantes. Ce qui est scandaleux dans l’affaire des banques américaines, ce sont les millions que les dirigeants se mettent dans les poches. Dire que c’est le petit peuple qui va contribuer à sauver ces banques à la banqueroute. Ce sont toujours les riches qui s’en sauvent ! 10-10-08
(Luc Paquette) Vous avez entièrement raison, je suis tanné de me faire harceler pour des maudites cartes de crédit. On n’arrête pas de nous achaler. C’est très déplaisant. Il faudrait un règlement comme pour le télémarketing téléphonique. (12-10-08)
(Jeanne Lussier) Cette crise financière nous énerve. Certains disent que tout cela a été mis de l’avant, voulu par les Américains. C’est terrible ! De toute façon, c’est le p’tit peuple qui écope. (12-10-08)
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