8 décembre 2008 - Décembre bat son plein et l’arrivée des fêtes est déjà toute proche. Le Père Noël sera sans doute au rendez-vous, mais je ne suis pas certain que son traîneau sera aussi chargé d’étrennes que l’an dernier. Il est fort possible que ses fidèles rennes «au nez rouge» auront le panache un peu ébréché et l’entrain sera freiné. Ils galoperont sans aucun doute à petits trots, adieu les grandes enjambées légendaires. En circulant dans quelques centres commerciaux ces jours-ci, je me suis demandé réellement si les gens auront le cœur à la fête. Avec l’automne rocambolesque que nous venons de vivre sur le plan politique et les divers soubresauts que continuent de subir les Québécois, il est assez probable que le temps des fêtes sera peut-être plus modeste, mais pas nécessairement moins jasant. Ça va placoter pas ordinaire autour du sapin et de la dinde farcie. Crise financière, élections successives sur les plans fédéral, américain et provincial, crise parlementaire sans précédent dans la capitale fédérale, gouvernement en sursis à Ottawa, récession imminente, ouf! Il y a de quoi être sur le qui-vive!
J’ai l’impression que les «parties» des fêtes vont être approvisionnés par de passionnantes discussions. On va célébrer dans le rouge, mes amis! Jamais nous avons vécu une crise financière aussi profonde depuis la Grande Dépression de 1929. Tout est en crise dans ce Canada des solitudes. Quel pays! Avec tout ce que nous venons de vivre ces derniers jours, nous avons l’impression d’être dans une république de bananes. J’ai rarement vu une comédie aussi dramatique jouée par des élus tellement fourvoyés par leur visée carriériste. Pour diriger un pays, disait mon grand-père, il faut de la jarnigoine. Avec le coup de théâtre de Stephen Harper la semaine dernière, on est en droit de se demande de quelle folie sont atteints nos dirigeants politiques. Sans doute du pouvoir, mais avec tout le respect que j’ai pour nos élus, il y a des limites aux folichonneries dont les coûts s’élèvent à trois cent millions de dollars. C’est le prix à payer pour une autre élection fédérale, rien de moins. Vous ne trouvez pas que c’est assez ce gaspillage éhonté de nos finances publiques en cette période de crise financière sans commune mesure. Le monde est sur le bord de la banqueroute et nos élus fédéraux et provinciaux s’amusent avec les millions des contribuables dans des élections inappropriées et désapprouvées par la majorité de la population. Denise Bombardier, dans l’édition de fin de semaine du journal Le Devoir, caricaturait le scénario funeste de la crise parlementaire fédérale en ces termes: «La cage aux fous».
Nous avons vu et vécu la semaine dernière, en direct s’il-vous-plaît, un film surréaliste mené par des politiciens de chez nous. Dans ce brassage politique et idéologique des derniers jours, il y avait de quoi perdre son latin, pour ne pas dire le sens de l’orientation. Des ennemis jurés lors des récentes élections fédérales se retrouvent en collusion contre un premier ministre arrogant et insouciant de la précarité de son statut minoritaire. On est prêt à tout pour diriger ce pays et jouir d’une gloriole à la hauteur de ses ambitions. Le mal-aimé Stéphane Dion, à qui son parti avait montré la porte, se voyait à la tête du pays dans un gouvernement de coalition; Jack Layton, le candide chef des néo-démocrates, rêvait déjà d’un ministère influent dans ce régime de transition; Gilles Duceppe, le temps d’une entente secrète, devint le sauveur d’un pays qu’il rejette en se réclamant de la cause souverainiste qu’il soutient depuis tant d’années. Décidément, il y a de quoi faire réagir tout un peuple! Bien des gens se demandent, avec raison, si nos dirigeants politiques vivent sur la même planète que nous. Quelle image, quelle crédibilité, ceux-ci donnent-ils sur la scène internationale?
En parlant de scène internationale, là aussi il n’y a rien de réjouissant pour le Canada. Trois autres soldats canadiens, le caporal Mark Robert McLaren, le soldat Demetrios Diplaros et l’adjudant Robert John Wilson, ont été tués vendredi dernier lors d’une patrouille dans le district d’Arghandab, à l’ouest de Kandahar en Afghanistan. Ce drame porte le bilan total à 100 morts, depuis le début du déploiement dans ce pays, en 2002. Les trois familles de ces vaillants disparus n’auront certes pas le cœur à la fête dans quelques jours. L’automne 2008 restera dans la mémoire de plus d’un Canadien. Ne sachant pas trop ce que le début de l’année 2009 nous réservera sur la scène fédérale, car, vous le savez fort bien, notre gouvernement est en sursis, nous sommes obligés de vivre dans l’attente malgré nous.
En ce lundi 8 décembre, les Québécois éliront leur gouvernement après trente-trois jours d’une campagne des plus ternes. Là aussi, nous sommes dans l’attente de quelque chose de mieux, malgré toutes les promesses lancées tous azimuts, à coup de millions bien entendu. Devant cette avalanche de dollars saupoudrés ici et là, nous avons eu l’impression, au cours de cette campagne, de visionner là aussi un film surréaliste, car nous savons bien que la crise financière mondiale sévira sévèrement chez nous malgré l’optimisme tout en rose de certains politiciens, pourtant bien aguerris. C’est vrai, il ne faut pas l’oublier, nous sommes dans la période de l’Avent, temps d’attente d’un Messie. «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?» disait Jean-Baptiste à Celui qui vient à Noël. Après tous ces événements inédits, mes chers amis, aurons-nous vraiment le cœur à la fête? Noël, n’est-ce pas d’abord la fête de l’amour et de l’espoir?
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
J’ai l’impression que les «parties» des fêtes vont être approvisionnés par de passionnantes discussions. On va célébrer dans le rouge, mes amis! Jamais nous avons vécu une crise financière aussi profonde depuis la Grande Dépression de 1929. Tout est en crise dans ce Canada des solitudes. Quel pays! Avec tout ce que nous venons de vivre ces derniers jours, nous avons l’impression d’être dans une république de bananes. J’ai rarement vu une comédie aussi dramatique jouée par des élus tellement fourvoyés par leur visée carriériste. Pour diriger un pays, disait mon grand-père, il faut de la jarnigoine. Avec le coup de théâtre de Stephen Harper la semaine dernière, on est en droit de se demande de quelle folie sont atteints nos dirigeants politiques. Sans doute du pouvoir, mais avec tout le respect que j’ai pour nos élus, il y a des limites aux folichonneries dont les coûts s’élèvent à trois cent millions de dollars. C’est le prix à payer pour une autre élection fédérale, rien de moins. Vous ne trouvez pas que c’est assez ce gaspillage éhonté de nos finances publiques en cette période de crise financière sans commune mesure. Le monde est sur le bord de la banqueroute et nos élus fédéraux et provinciaux s’amusent avec les millions des contribuables dans des élections inappropriées et désapprouvées par la majorité de la population. Denise Bombardier, dans l’édition de fin de semaine du journal Le Devoir, caricaturait le scénario funeste de la crise parlementaire fédérale en ces termes: «La cage aux fous».
Nous avons vu et vécu la semaine dernière, en direct s’il-vous-plaît, un film surréaliste mené par des politiciens de chez nous. Dans ce brassage politique et idéologique des derniers jours, il y avait de quoi perdre son latin, pour ne pas dire le sens de l’orientation. Des ennemis jurés lors des récentes élections fédérales se retrouvent en collusion contre un premier ministre arrogant et insouciant de la précarité de son statut minoritaire. On est prêt à tout pour diriger ce pays et jouir d’une gloriole à la hauteur de ses ambitions. Le mal-aimé Stéphane Dion, à qui son parti avait montré la porte, se voyait à la tête du pays dans un gouvernement de coalition; Jack Layton, le candide chef des néo-démocrates, rêvait déjà d’un ministère influent dans ce régime de transition; Gilles Duceppe, le temps d’une entente secrète, devint le sauveur d’un pays qu’il rejette en se réclamant de la cause souverainiste qu’il soutient depuis tant d’années. Décidément, il y a de quoi faire réagir tout un peuple! Bien des gens se demandent, avec raison, si nos dirigeants politiques vivent sur la même planète que nous. Quelle image, quelle crédibilité, ceux-ci donnent-ils sur la scène internationale?
En parlant de scène internationale, là aussi il n’y a rien de réjouissant pour le Canada. Trois autres soldats canadiens, le caporal Mark Robert McLaren, le soldat Demetrios Diplaros et l’adjudant Robert John Wilson, ont été tués vendredi dernier lors d’une patrouille dans le district d’Arghandab, à l’ouest de Kandahar en Afghanistan. Ce drame porte le bilan total à 100 morts, depuis le début du déploiement dans ce pays, en 2002. Les trois familles de ces vaillants disparus n’auront certes pas le cœur à la fête dans quelques jours. L’automne 2008 restera dans la mémoire de plus d’un Canadien. Ne sachant pas trop ce que le début de l’année 2009 nous réservera sur la scène fédérale, car, vous le savez fort bien, notre gouvernement est en sursis, nous sommes obligés de vivre dans l’attente malgré nous.
En ce lundi 8 décembre, les Québécois éliront leur gouvernement après trente-trois jours d’une campagne des plus ternes. Là aussi, nous sommes dans l’attente de quelque chose de mieux, malgré toutes les promesses lancées tous azimuts, à coup de millions bien entendu. Devant cette avalanche de dollars saupoudrés ici et là, nous avons eu l’impression, au cours de cette campagne, de visionner là aussi un film surréaliste, car nous savons bien que la crise financière mondiale sévira sévèrement chez nous malgré l’optimisme tout en rose de certains politiciens, pourtant bien aguerris. C’est vrai, il ne faut pas l’oublier, nous sommes dans la période de l’Avent, temps d’attente d’un Messie. «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?» disait Jean-Baptiste à Celui qui vient à Noël. Après tous ces événements inédits, mes chers amis, aurons-nous vraiment le cœur à la fête? Noël, n’est-ce pas d’abord la fête de l’amour et de l’espoir?
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4 commentaires:
(Luc Senay) Vous nous tracer un bon portrait des résultats des élections sous un fond de crise financière. Très bonne analyse. Bravo! 9-12-08
(Martine Tremblay) Je vous lis, j’écoute la radio. Votre équipe fait un travail exceptionnel. Enfin, il y a une radio qui présente un contenu de qualité Votre blogue est super intéressant. Il faut continuer à nous faire grandir. 9-12-08
(Suzanne Caisse) Intéressante votre analyse. Je vous lis et je suis d’accord avec la non pertinence de toutes ces élections. Nous manquons évidemment de leaders politiques comme vous dites, qui manquent de vision. Je vous appuie. 8-12-08
(Jacques Labelle) Super intéressant votre blogue. Je le découvre et j’ai commencé à vous suivre depuis un mois. J’aime le lire : texte pertinent et bien écrit. 7-12-08
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