7 septembre 2007 - Tout le monde mange… mais comment et pourquoi? Réponses souvent complexes à des questions pourtant banales. Les problématiques liées à une mauvaise alimentation sont endémiques. Nous saisissons chez nous plus que jamais l’ampleur du phénomène de l’obésité. Les Québécois ne cessent de grossir. Et les enfants n’y échappent pas: un sur cinq présente un excès de poids. L’obésité est en voie de devenir le problème de santé publique du XXIe siècle. Tout un poids pour notre système de santé puisque les foyers de nombreuses maladies résultent d’une mauvaise alimentation. De quoi nous faire réfléchir en montant sur le pèse-personne.
Je le disais d’entrer de jeu, questions banales et réponses complexes. La Fondation Lucie et André Chagnon, dont la mission est de contribuer au développement et l’amélioration de la santé, vient de promettre ce mercredi d’investir 50 millions en dix ans pour aider le gouvernement à promouvoir une saine alimentation, sous certaines conditions évidemment. Ce n’est pas la première offre en ce sens pour la plus grosse fondation au Canada. Déjà la Fondation, de concert avec le gouvernement, investira à elle seule 200 millions dans la lutte contre l’obésité.
Pour recevoir ce montant la Fondation demande toutefois au gouvernement du Québec de légiférer afin d’obliger les chaînes de restauration rapide et les fabricants d’aliments transformés à indiquer clairement sur leurs produits ou menus l’information nutritionnelle de ceux-ci. Saviez-vous qu’il y a, en moyenne, une dizaine de cuillerée de sucre dans un cappuccino glacé? Une dizaine de cuillerées mes amis! Quant à sucrer, sucrons à plein! Dire qu’il y a un certain dicton populaire qui affirme: «Ce que l’on ne sait pas, ne nous fait pas mal.»
Je ne peux que saluer ces initiatives de la Fondation Chagnon pour sensibiliser la population à propos de l’affichage des valeurs nutritives des produits et menus. Mais je pense que l’on a besoin de moyens plus costauds. C’est un mouvement d’ensemble qu’il faut déclencher et des mesures plus incitatives du gouvernement. Avec la rentrée scolaire, je me revois devant certains comptoirs de cafétérias scolaires ou encore devant les nombreux fast-food avoisinant nos établissements d’enseignement. J’en ai presque mal au ventre!
Nous savons bien qu’il faut manger pour vivre, mais on ne peut empiffrer n’importe quoi et n’importe comment. La nouvelle édition du Guide alimentaire canadien, publié en 2007, donne déjà de précieuses indications sur la saine alimentation. Encore faut-il qu’il soit connu, distribué et enseigné. Avec notre carte d’assurance-maladie, nous avons souvent l’impression que la maladie est bien assurée. La santé doit être une préoccupation quotidienne non seulement pour les autorités gouvernementales, mais surtout pour chacun de nous.
Il suffit de s’asseoir dans une cafétéria ou un restaurant quelconque pour s’inquiéter de ce que les gens bouffent. J’entends souvent: «Ce n’est pas grave! Il faut profiter de la vie pendant qu’elle passe» et très souvent: «Il faut bien mourir de quelque chose.» On se trouve facilement des excuses à des excès et des dérèglements de toutes sortes, moi le premier! C’est bien vrai qu’il faut mourir un jour, mais nous ne sommes pas obligés de faire exprès pour hâter ce jour. Les pressions commerciales sont là et nous sommes parfois, malgré nous, des consommateurs boulimiques du surgelé, du grignotage, du fast-food. En fait, Il faut rééduquer son goût, réapprendre à manger. Ne l’oublions pas, on devient ce que l’on mange! Bon appétit!
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3 commentaires:
C'est vrai que la malbouffe nous étouffe! Mais c'est à nous de faire des choix. Il faut pas attendre tout d'en hant. Nos centres hospitaliers regorgent de gens qui ont des maladies relatives à une mauvaise alimentation. Toutefois, il y a des initiatives intéressantes dans certaines écoles. Tout n'est pas si noir! Plusieurs jeunes sont sensibilisés. C'est vrai qu'il reste beaucoup à faire.
Le Québec de la fine cuisine? Il y a un travail important à faire dans les écoles. je pense que le gouvernement a un rôle de proction à faire. Il faut que les parents s'impliquent aussi. Il ne faut tout attendre de ce gouvernement. Il importe que les familles s'impliquent dans cette lutte à la malbouffe.
Monsieur le directeur,
Suite à vos deux articles 20 et 29 sur la malbouffe, voici mon opinion:
Et pourquoi pas taxer la mal-bouffe, l'interdire dans nos cafétérias, même si seulement 20 % d'entre nous les fréquentent, pour mettre dehors les frites, les chips, la liqueur?... faisant ainsi croire à la population que nous avons sa santé à coeur...et que l'obésité est due non à l'huile des frites chez Saint Hubert qui ont pourtant enlevé la cigarette de leurs salles à dîner...ni au fait que nous nous écrasons quotidiennement devant notre ordinateur, et que nous sommes devenus obèses. Faisons mentir ceux qui disent que c'est depuis qu'on a arrêté de fumer qu'on engraisse.
Ils utilisent la vieille technique de Goebbels qui disait que plus le mensonge est gros, plus il peut être avalé par la plèbe, de sorte qu'après l'acharnement thérapeutique invoqué par Philippe Couillard, maintenant, ils favorisent l'acharnement médiatique sur les mauvaises personnes.
La corruption des libéraux est en train de passer dans les moeurs, et le mensonge dans les nouvelles vérités de la pensée unique collective, la leur.
Attendez-vous à ce que Mario Dumont exploite à fond cette déformation sociale actuelle pour en faire son nouveau cheval de bataille à la prochaine élection.
C'est ainsi que les gourous de toutes les sectes possibles et imaginables ayant malheureusement droit de cité parmi nous, ont infiltré le parti libéral du Québec pour faire passer leurs idées fondamentalistes. Un lecteur du blogue. (M.C.)
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