25 septembre 2007 - Dans le monde scolaire, tout est reparti ou presque! Il y a toutefois un constat qui se dégage au fil des années; les filles performent mieux que les garçons et s’inscrivent en plus grand nombre à l’université. Une étude récente de Statistiques Canada s’est intéressée à la transition de près de 18 000 jeunes canadiens de 15 à 19 ans. De ce nombre, 39% étaient des femmes inscrites à l’université, 26% étaient des hommes également inscrits à l’université alors que les autres répondants ne poursuivaient pas d’études supérieures. Que se passent-ils avec les garçons?
La présence majoritaire de la gente féminine à l’université s’explique parce que le rendement scolaire des filles est supérieur, qu’elles consacrent plus de temps à leurs études et que les attentes des parents sont supérieures envers elles. En effet, soixante-dix pour cent des parents souhaitent que leur fille décroche un diplôme d’études universitaires, contre 60% qui souhaitent la même chose pour leur fils. Et nous pourrions continuer ainsi avec une série de statistiques qui démontrent que les garçons performent moins bien, qu’ils décrochent davantage du système scolaire. Ce phénomène se retrouve à tous les échelons, du primaire à l’université. Qu’est-ce qui fait que les garçons décrochent?
Les explications semblent complexes et multiples. Il est clair que depuis la révolution féminine, la femme a repris comme il se doit la place qui lui revenait, mais à l’inverse l’image masculine en a pris pour son rhume. Des études montrent, en outre, que les téléromans québécois véhiculent souvent, beaucoup même, l’homme macho, vulgaire, alcoolique et pervers. Il semble clair que l’identification avec son semblable n’est pas reluisante, voire attirante. De plus, certains soulignent que la présence prépondérance des femmes dans l’enseignement, 85% au primaire, a des incidences néfastes chez les garçons. L’école semble s’adapter plus facilement au comportement des filles et beaucoup moins à celui des garçons. Selon Ginette Lajoie, psycho éducatrice: «Les stéréotypes survivent encore et les garçons, plus que les filles, s’y réfèrent pour construire leur identité et apprendre à devenir qui ils sont.»
La réorganisation du système scolaire québécois remonte au rapport Parent, il y a presque cinquante ans. Depuis, sauf quelques exceptions, la formule a très peu changé: horaire peu flexible, une classe et un prof pour chaque matière enseignement principalement magistral, etc. Pourtant, le monde n’est plus le même et les jeunes aussi. Je ne crois pas qu’il faille chercher des coupables, mais nous devrions porter un regard nouveau sur la place de l’homme et du garçon dans notre système d’éducation. C’est sous un angle de responsabilité collective à partager entre la famille, l’école, la formation des maîtres et le réseau social qu’on pourra réduire l’écart de réussite scolaire entre les garçons et les filles. Pourquoi les garçons s’épanouissent moins à l’école? Il est notoire de constater que les hommes se dirigent peu en éducation et en enseignement car ils ont peu de place pour exprimer leur masculinité avec fierté. En serait-il de même pour les garçons?
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2 commentaires:
J'aime bien votre blogue. Vous nous sortez toujours des réflexions intéressantes. Il est vrai que l'image des hommes a perdu un peu de place. Toutefois, je ne crois pas que c'est la présence massive des femmes à l'école qui nuise au succès des garçons. Je pense que c'est une question d'approche pédagogique. Il faut tenir compte davantage de la psychologie du garçon. Ce n'est pas certain qu'au primaire que les garçons tripent sur les contines... enfin!
Les femmes ont toujours été meilleures que les hommes. Les femmes commencent à peine à se libérer. Enfin, on nous donne la chance de s’exprimer et de faire avancer des choses.
Nous prenons notre place et c’est bien ainsi. Je ne suis pas d’accord avec vous pour dire que les hommes sont mal traités
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