4 octobre 2007 - Comment va Montréal?
Nous savons que le maire Gérald Tremblay a eu maille à partir avec les bonzes du monde culturel l’été dernier. On lui reprochait de ne pas en faire assez et de plier l’échine devant la tonitruante Toronto; menaces de déménager la tenue de festivals culturels lucratifs, abandons d’événements majeurs et tout le reste. Mais voilà que le bilan de santé de la métropole vient apporter un peu de baume à notre maire plutôt bon garçon.
Selon Katheleen Well, présidente et directrice générale de
Le rapport souligne que «Montréal est un milieu jugé sécuritaire; où les coûts en matière de logement et d’énergie, pour les ménages locataires aussi bien que propriétaires, sont plus avantageux que dans les autres grandes villes canadiennes.» Les crimes contre la propriété sont en baisse et Montréal compte parmi les régions métropolitaines les plus sécuritaires. Selon les données du rapport, le chômage vient de piquer du nez; il frôle la moyenne canadienne, du jamais vu depuis 20 ans. Toutefois, la pauvreté persiste. Il y a encore 23,7% des familles qui ont un faible revenu et le coût d’une saine alimentation croît plus rapidement que ne le fait le revenu. Les données signalent que les riches sont plus actifs physiquement que les pauvres (56%, contre 39%).
Le taux de scolarisation et d’obtention d’un diplôme augmentent, mais le défi majeur de la baisse des effectifs scolaires est entier, voire criant. Entre vous et moi, sans enfant, pas d’avenir pour Montréal, pas d’avenir pour le Québec tout court! Sur le plan environnemental Montréal est toujours vert, mais l’engagement environnemental des particuliers stagne tant sur le plan de la récupération que de la diminution de la consommation d’eau.
D’après ce rapport, le maire Tremblay et les Montréalais ont de quoi se réjouir un peu lorsqu’ils se comparent aux autres villes canadiennes. Montréal a encore du chemin à faire pour se hisser en tête du palmarès canadien. Tous ces indicateurs allument des feux rouges scintillant dans le ciel métropolitain. Dans la tourmente de la création du Grand Montréal en janvier 2002, nos élus savaient pertinemment les défis de taille d’intégration de ses 19 arrondissements. Après plus de 5 ans, nous sommes à même de nous demander si le grand conseil de ces ex-villes fusionnées ont réussi le pari de faire route ensemble.
Montréal ne pourra améliorer le sort de ceux qui sont les moins nantis, intégrer harmonieusement ses nouveaux arrivants, soutenir les initiatives environnementales, stimuler sa plate-forme culturelle et garder une économie vigoureuse sans un effort de tous les élus. C’est ensemble qu’on bâtît une ville! Heureusement que de nombreux organismes de bienfaisance comblent souvent l’inertie de nos bureaucrates, ramassent les pots cassés de nos mesures gouvernementales, accueillent les laissés-pour-compte avec compassion. Au-delà de ces nouvelles statistiques, il ne faut surtout pas oublier qu’une ville, c’est aussi une âme!
Vos commentaires : LeblogueduDG@gmail.com
2 commentaires:
Montréal n'est pas au bout de ses peines. Il faudra que le maire Tremblay chausse ses bottines. Il faut que tous les élus retroussent leurs manches et arrêtent de se tirailler. Il s'agit de tire dans le même sens. En avant toute!
Je ne suis pas trop d’accord avec votre texte. Je trouve que Montréal s’enfonce de plus en plus. On a de la difficulté à parler français dans certains quartiers. Dans le mien, c’est pas mal sale. Le gens jettent des papiers partout. Ne me parlez surtout pas des graffitis. Je ne peux pas endurer cela. (G.S.)
Publier un commentaire