16 novembre 2007 - Le Père Noël débarque à Montréal demain! Ce sera le grand défilé annuel au centre-ville de Montréal. Le cortège du célèbre pompon rouge offrira aux milliers de spectateurs massés le long de la rue Sainte-Catherine, une douzaine de chars allégoriques plus animés que jamais. Il y aura évidemment la fée des étoiles, tradition oblige! Selon les organisateurs, c’est tout un défilé qui attend les spectateurs. Préparer un défilé, c’est tout un exploit!
Mes chers amis, ce défilé comptera 800 personnes à l’animation, au-delà de 300 costumes, 150 objets thématiques préparés spécialement pour l’occasion. Chaque char allégorique, d’environ 3 000 kilogrammes, a demandé 1000 heures de travail pour sa réalisation. Plusieurs troupes des communautés culturelles ainsi que des fanfares, des chorales et des troupes de danse seront de la fête. Il y en aura plein la vue et les oreilles. Attachez votre tuque, caméras numériques et décibels seront au rendez-vous! Avec ce défilé, c’est le coup d’envoi de la course aux emplettes, la corvée des décorations à installer, l’assistance à des spectacles et concerts, les réservations à effectuer en prévision des sorties et j’en passe. Il faudra avoir du souffle, c’est comme une course à obstacles, un tourbillon décoiffant qui s’estompera avec la nouvelle année que l’on souhaite déjà plus reposante.
Dans l’attente que le Québec revête son manteau blanc, j’ai l’impression qu’en cette année, riche en événements médiatiques et en consultations populaires, Noël ne sera pas comme les autres. Il me semble que la caravane des Mages de la Commission Bouchard-Taylor nous aura apporté plus que de l’encens, de la myrrhe et de l’or. Avec toutes ces prises de parole et ces accommodements raisonnables, je suis en train de me demander si le sapin de Noël restera un sapin, si notre traditionnelle dinde pourra se faire bourrer de farce, si la fée des étoiles portera un voile, si le petit Jésus réussira à trouver une place dans la crèche. Avec tout ce qui se dit, j’ai la nette impression que dans la traditionnelle crèche vivante de mon village natal, l’âne aura de quoi braire, le gros bœuf et les moutons noirs de quoi brouter. À quoi ressemblera Noël cette année, mes amis?
D’année en année, les Canadiens battent des records de consommation. Imaginez, avec notre dollar remplumé, notre Père Noël n’aura pas à se serrer la ceinture puisqu’il aura magasiné aux États-Unis. Si Noël est traditionnellement un temps de réjouissances et de fêtes, ne nous leurrons pas, il est avant tout un temps de dépenses et de surconsommation à moins que nous en décidions autrement. En 2006, les Canadiens ont dépensé un total de 34,5 milliards de dollars en bien et services, soit une moyenne de 991$ par personne. Au Québec, les dépenses atteignent 730$. Les transactions par Internet ont augmenté de 44% l’an dernier et Visa Canada estimait à 2 milliards de dollars les achats effectués pour la seule journée du 23 décembre. Nous sommes loin de la simplicité volontaire!
Inquiétante cette croissance des dépenses? Le phénomène de la surconsommation au cours du Temps des fêtes pose question et commence à faire réfléchir pas mal de monde. Il y aurait près de 2% de la population québécoise qui serait victime d’un problème d’achat compulsif au cours de cette période. C’est près de 75 000 personnes! Certains spécialistes rapprochent cette problématique à la dépendance au jeu qui fait des ravages dans bien des familles québécoises. Beaucoup de travailleurs devront accumuler des heures supplémentaires pour payer ce que coûteront les nombreux achats de cadeaux, de décorations et de nourriture. L’arrivée du Père Noël, ça change peut-être des vies, mais pas toujours pour le meilleur des mondes. Oui, mes amis la Terre s’apprête à recueillir des tonnes d’emballages cadeaux, de vaisselle jetable et combien d’objets non désirés qui pollueront. Pour certains, l’arrivée du Temps des fêtes signifie travailler davantage, acheter à crédit, s’épuiser, polluer. La surconsommation est-elle devenue la source de nos problèmes environnementaux? En cette période où la consommation sera à son paroxysme, pourrait-on faire autrement pour une fois?
Depuis le début des travaux de la Commission Bouchard-Taylor, le Québec est en phase découverte ou plutôt redécouverte de l’essentiel de son identité. Nous pourrions sans doute effectuer la même démarche dans ce que représente fondamentalement Noël pour nous. Si nous mettions l’accent sur ce qui nous rend heureux, sur ce qui nous fait vivre profondément. Vous savez, parler à des amis, se retrouver auprès des membres de la famille élargie que l’on ne voit pas souvent, se reposer, faire le bilan de son année avec ses proches, inventer quoi! Pourquoi ne pas s’impliquer dans une organisation qui aide les plus démunis? Noël autrement, ce n’est pas impossible, n’en déplaise au Père Noël!
Faut-il se rappeler que Noël, c’est plus qu’un jour durant l’année, qu’un réveillon, c’est surtout un état d’esprit. Sapin, guirlandes, ragoût, bûche et cadeaux plein les bras ne remplaceront jamais le sens profond de cette fête, la venue d’un enfant pas comme les autres. Paulo Vicente disait: Pourquoi Noël arrive-t-il toujours quand les magasins sont bondés? Bon défilé!
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Mes chers amis, ce défilé comptera 800 personnes à l’animation, au-delà de 300 costumes, 150 objets thématiques préparés spécialement pour l’occasion. Chaque char allégorique, d’environ 3 000 kilogrammes, a demandé 1000 heures de travail pour sa réalisation. Plusieurs troupes des communautés culturelles ainsi que des fanfares, des chorales et des troupes de danse seront de la fête. Il y en aura plein la vue et les oreilles. Attachez votre tuque, caméras numériques et décibels seront au rendez-vous! Avec ce défilé, c’est le coup d’envoi de la course aux emplettes, la corvée des décorations à installer, l’assistance à des spectacles et concerts, les réservations à effectuer en prévision des sorties et j’en passe. Il faudra avoir du souffle, c’est comme une course à obstacles, un tourbillon décoiffant qui s’estompera avec la nouvelle année que l’on souhaite déjà plus reposante.
Dans l’attente que le Québec revête son manteau blanc, j’ai l’impression qu’en cette année, riche en événements médiatiques et en consultations populaires, Noël ne sera pas comme les autres. Il me semble que la caravane des Mages de la Commission Bouchard-Taylor nous aura apporté plus que de l’encens, de la myrrhe et de l’or. Avec toutes ces prises de parole et ces accommodements raisonnables, je suis en train de me demander si le sapin de Noël restera un sapin, si notre traditionnelle dinde pourra se faire bourrer de farce, si la fée des étoiles portera un voile, si le petit Jésus réussira à trouver une place dans la crèche. Avec tout ce qui se dit, j’ai la nette impression que dans la traditionnelle crèche vivante de mon village natal, l’âne aura de quoi braire, le gros bœuf et les moutons noirs de quoi brouter. À quoi ressemblera Noël cette année, mes amis?
D’année en année, les Canadiens battent des records de consommation. Imaginez, avec notre dollar remplumé, notre Père Noël n’aura pas à se serrer la ceinture puisqu’il aura magasiné aux États-Unis. Si Noël est traditionnellement un temps de réjouissances et de fêtes, ne nous leurrons pas, il est avant tout un temps de dépenses et de surconsommation à moins que nous en décidions autrement. En 2006, les Canadiens ont dépensé un total de 34,5 milliards de dollars en bien et services, soit une moyenne de 991$ par personne. Au Québec, les dépenses atteignent 730$. Les transactions par Internet ont augmenté de 44% l’an dernier et Visa Canada estimait à 2 milliards de dollars les achats effectués pour la seule journée du 23 décembre. Nous sommes loin de la simplicité volontaire!
Inquiétante cette croissance des dépenses? Le phénomène de la surconsommation au cours du Temps des fêtes pose question et commence à faire réfléchir pas mal de monde. Il y aurait près de 2% de la population québécoise qui serait victime d’un problème d’achat compulsif au cours de cette période. C’est près de 75 000 personnes! Certains spécialistes rapprochent cette problématique à la dépendance au jeu qui fait des ravages dans bien des familles québécoises. Beaucoup de travailleurs devront accumuler des heures supplémentaires pour payer ce que coûteront les nombreux achats de cadeaux, de décorations et de nourriture. L’arrivée du Père Noël, ça change peut-être des vies, mais pas toujours pour le meilleur des mondes. Oui, mes amis la Terre s’apprête à recueillir des tonnes d’emballages cadeaux, de vaisselle jetable et combien d’objets non désirés qui pollueront. Pour certains, l’arrivée du Temps des fêtes signifie travailler davantage, acheter à crédit, s’épuiser, polluer. La surconsommation est-elle devenue la source de nos problèmes environnementaux? En cette période où la consommation sera à son paroxysme, pourrait-on faire autrement pour une fois?
Depuis le début des travaux de la Commission Bouchard-Taylor, le Québec est en phase découverte ou plutôt redécouverte de l’essentiel de son identité. Nous pourrions sans doute effectuer la même démarche dans ce que représente fondamentalement Noël pour nous. Si nous mettions l’accent sur ce qui nous rend heureux, sur ce qui nous fait vivre profondément. Vous savez, parler à des amis, se retrouver auprès des membres de la famille élargie que l’on ne voit pas souvent, se reposer, faire le bilan de son année avec ses proches, inventer quoi! Pourquoi ne pas s’impliquer dans une organisation qui aide les plus démunis? Noël autrement, ce n’est pas impossible, n’en déplaise au Père Noël!
Faut-il se rappeler que Noël, c’est plus qu’un jour durant l’année, qu’un réveillon, c’est surtout un état d’esprit. Sapin, guirlandes, ragoût, bûche et cadeaux plein les bras ne remplaceront jamais le sens profond de cette fête, la venue d’un enfant pas comme les autres. Paulo Vicente disait: Pourquoi Noël arrive-t-il toujours quand les magasins sont bondés? Bon défilé!
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3 commentaires:
A la suite de notre conversation de samedi dernier, je viens de découvrir ton blogue. Quelle agréable surprise!! Je te félicite tant pour le style mi-humoristique sur fond de sérieux! Je découvre en toi un fin prosateur et t'encourage à poursuivre ton entreprise. En effet, il doit te falloir beaucoup de temps pour produire ces textes assez longs qui demandent du travail et de la réflexion. (G.V.)
J’ai trouvé superbe votre texte sur le Père Noël. Vos textes sont bien tournés et c’est toujours agréable à lire. J’apprends des choses et vous nous faites réfléchir. (M. R.)
Vous avez parfaitement raison. La course vers Noël est débutée. On n’a pas fini de se faire achaler ! Merci encore de nous rappeler avec humour le vrai sens de Noël. Votre blogue vaut le détour. (T.A.)
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