( 95 ) Un peu de stress avec ça ?

21 décembre 2007 - C’est aujourd’hui le début officiel de l’hiver! Cette année, nous battons tous les records. Nous aurons tout ce qu’il faut et même plus pour un Noël blanc et pour se lancer à corps perdu dans les sports d’hiver au cours du congé des fêtes. Depuis quatre jours, les conducteurs doivent faire preuve de patience et de prouesses pour se déplacer en véhicule. Je suis toujours étonné du manque de civisme en ces occasions. Certains hurluberlus ont carrément aucun sens du respect. Depuis lundi à Montréal, les véhicules se suivent pare-chocs à pare-chocs à la vitesse d’une tortue des neiges. Mais il y a toujours un fin finaud qui essaie de doubler ou qui joue du klaxon avec une débilité déconcertante. Imaginez la course de dernière minute qu’il faudra faire pour compléter les emplettes du temps des fêtes, ce ne sera pas une sinécure. Du stress mes amis, en v’là!

C’est vrai que dans quatre jours, ce sera enfin Noël! Plusieurs personnes sont stressées à fond tant par l’organisation des événements, des festivités que par la préparation de la fête familiale. Tout se bouscule et les journées n’ont pas assez de 24 heures. Le stress est à son paroxysme! Mais est-ce que le stress est si mauvais que cela? Nous parlons souvent du stress, mais nous ne connaissons pas toujours sa véritable signification. En fait, le stress provient à la fois des bonnes et mauvaises choses qui nous arrivent. C’est génétique, mes amis! C’est une réaction de survie inscrite dans nos gènes; si nous ne ressentions aucun stress, nous ne serions pas vivants! Il devient un problème lorsque nous ne savons plus comment affronter les événements et les situations du quotidien. Devant l’incapacité d’affronter ce qui nous arrive, l’inquiétude entre en jeu et nous nous sentons «stressés».

C’est la manière dont nous abordons certains événements et la façon dont nous réagissons qui déterminent si nous les percevons stressants ou faciles à aborder. Lire un texte en public n’est pas donné à tout le monde. Certains auront des sueurs froides et d’autres le feront avec le sourire. Il est reconnu que le stress peut avoir un effet sur notre santé mentale et physique. D’où l’importance d’apprendre à vivre efficacement avec le stress lorsqu’il apparaît. Je connais plus d’une personne qui, avec l’arrivée du temps des fêtes, stressent au boutte, angoissent même.

Il importe donc à travers les aléas du quotidien de comprendre l’emprise du stress dans nos vies. Quels sont nos sentiments envers les événements passés et présents de notre vie? En connaissant mieux ce que nous sommes et en comprenant davantage nos réactions face aux événements stressants, nous pourrons apprendre à réagir au stress de façon efficace. C’est toujours ce qui est à l’origine qu’il faut bien déterminer, la bougie d’allumage quoi. La meilleure façon est de toujours identifier ce qui est cause de stress: événements marquants de notre vie (mariage, nouvel emploi) ; soucis à long terme (avenir des enfants, problèmes financiers); contrariétés quotidiennes (embouteillages, personnes insolentes).

En fait, le stress provoque un inconfort qui pousse à l’action. Si on est stressé parce qu’il y a une fête à organiser pour Noël, le fait d’agir, de commencer à joindre les personnes, par exemple, va diminuer le stress. Si nous avons des problèmes dans notre vie de couple, le stress pourra inciter à tirer les choses au clair. «Mais il faut cesser de croire que le stress est toujours mauvais! » nous dit le docteur Sonia Lupien, directrice du Centre d’études sur le stress humain de l’Hôpital Douglas. Le stress déclenche des signes avant-coureurs qu’il faut bien identifier: sautes d’humeur fréquents, consommation accrue d’alcool et de tabac, problèmes de digestion et de sommeil, maux de dos, etc. «Si on se gave de sucre ou de gras, c’est signe que la coupe déborde.» nous signale madame Lupien.

Il est nécessaire de trouver un certain équilibre de vie; cela prend du temps, mais c’est salutaire. Nous ne sommes pas tous équipés pour le marathon ou pour diriger une grosse entreprise; c’est une question de bien connaître ses limites et de les respecter. Même cela n’empêche pas le stress, mais faut-il rappeler que le stress n’est pas toujours mauvais. La résistance au stress n’est pas la même pour tous. Il faut toutefois prendre des risques, vivre des expériences pour mesurer notre capacité de vivre des situations stressantes. Pour survivre, il est nécessaire d’user de créativité. On ne peut pas éviter le stress, il surgit à tout moment du jour. C’est à chacun de nous de trouver des petits trucs pour réduire les effets du stress: marche, méditation, massage, bain chaud, sport. À chacun sa trouvaille!

On ne peut changer le monde et les gens qui nous entourent d’un coup de baguette magique. Il faut vivre avec, si possible en harmonie! La période des fêtes nous mettra sans aucun doute en présence de personnes avec qui nous désirons moins fraterniser ou pas du tout. Ce sera à chacun de nous de composer. «Dans les pays industrialisés, la peur de la mort sociale -autrement dit, être rejeté par ses semblables- est plus intense que celle de la mort physique» affirme le docteur Sonia Lupien. Nous dépendons beaucoup, trop souvent même, du regard des autres. À quatre jours de la grande fête de Noël, laissons la douceur de l’enfant de la crèche nous envahir. Qui sait ce que cela peut changer?


Commentaires :
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3 commentaires:

Auditeur RVM a dit...

Oui, nous sommes stressés. Il faut vivre avec semble-t-il! Merci pour cette réflexion très instructive. (J-P. R)

Auditeur RVM a dit...

Je suis content de savoir que le stress peut être une bonne chose. Je vais voir ma journée autrement! Merci. (P.A.)

Auditeur RVM a dit...

Merci pour vos articles toujours intéressants. Je ne sais pas où vous puisez toutes vos réflexions. Chapeau! Thèmes variés, justesse du propos, texte équilibré. Bonne continuité. (R.L.)