24 décembre 2007 - Depuis des semaines, les mille et une occupations du quotidien nous ont assaillis de toute part. La route qui mène à la fête de Noël nous a accaparés passablement, nous a peut-être bousculés même. Rencontres sociales, fêtes du bureau, décorations spéciales, expédition de cartes, recherche de cadeaux, emplettes de dernière minute, préparation de mets spéciaux ont rempli plus que les vingt-quatre d’une journée. Tout un parcours à obstacles! Que d’énergies déployées, d’argent dépensé! C’est Noël, voyons!
C’est vrai, c’est Noël pour une énième fois dans le parcours de notre vie. Que sera Noël pour nous cette année? L’actualité de l’automne a été pleine de rebondissements en particulier sur la question identitaire. Les Québécois ont vécu ces derniers mois tout un questionnement sur les valeurs profondes qui les animent. La Commission Bouchard-Taylor, qui a sillonné le Québec, a permis à des milliers de personnes de s’exprimer amplement sur les accommodements dits raisonnables. S’il y a un événement qui a mobilisé l’attention, qui a été de tous les discours et de toutes les caricatures, c’est bien cette fameuse commission. Un exercice démocratique qui en a laissé plus d’un perplexes tant par la prise de parole tous azimuts que par le processus consultatif lui-même. Nous avons entendu de tout au cours de ces vingt-deux audiences publiques. Que retenir de tout cela? Chose certaine, les Québécois sont encore tout mêlés, indécis, ambivalents par rapport à leur appartenance religieuse. Nous pourrions ajouter bien des qualificatifs, mais cela se résume ainsi: ils sont incapables de faire le tri et de se brancher!
Noël nous arrive comme à l’habitude avec ses traditions, ses festivités, ses rêves! La magie de Noël nous éblouit-elle encore? Sur la place centrale du Complexe Desjardins à Montréal, j’admirais samedi dernier le magnifique village grandeur nature aménagé dans cette majestueuse enceinte. Il y avait évidemment la maison du Père Noël, une caisse Desjardins cela va de soi, une église sans croix, accommodements raisonnables obligent, et des centaines d’enfants qui attendaient l’heureux moment pour s’asseoir sur les genoux du dodu bonhomme à la barbe blanche. En regardant ce spectacle, je me suis demandé ce qu’attendent tous ces parents avec leurs enfants. Que dira le Père Noël cette année à leur petit bout de chou?
Oui, que nous dira Noël cette année? Au cours des quatre semaines de l’Avent, les chrétiens étaient invités à préparer leur cœur pour accueillir l’Enfant de la crèche, n’en déplaise au gros pompon rouge de nos centres commerciaux. En y repensant bien, il n’y avait pas de crèche au Complexe Desjardins, juste une église sans croix! C’est fou ce que l’on a peur de choquer, de heurter les sensibilités au nom de la diversité. Le Québec n’est plus le même, la religion non plus semble-t-il! Pourtant, c’est le même Enfant qui nous revient depuis quatre cent soixante-treize ans sur cette terre d’Amérique. Avec les siècles, l’Enfant a pris certes le visage de nos recherches, de nos doutes, de nos joies, de nos défis et de nos rêves. Comment nous rejoindra-t-il cette année? Sera-t-il soumis aux critères des accommodements raisonnables?
Encore aujourd’hui, de l’humble crèche de Bethléem, l’Enfant vient prendre place dans notre cœur désireux d’aimer, mais si souvent tourmenté et meurtri. En ce jour de Noël, ouvrons les bras plus grand que d’habitude pour accueillir l’autre dans sa différence, pour faire reculer les frontières de nos différends, pour marcher ensemble du côté espérance. C’est vrai que la période Noël est un temps magique, un temps où tous les miracles sont possibles. J’aime bien ce film «Le miracle de la 34e avenue» réalisé en 1994 et mettant en vedette la petite Suzanne Walker. Vous l’avez sans doute vu et revu ce film, il revient tous les ans au temps des fêtes. C’est un classique où la sympathique petite Suzanne, âgée de six ans, se lie d’amitié avec le sympathique Père Noël Kris Kringle; elle nous fait découvrir candidement et avec humour que nos rêves peuvent devenir réalité quand on y croit, quand on y met tout son cœur, tout son amour.
Vivre Noël, c’est vivre sous le registre de l’amour, là où tout est possible. C’est cela que veut nous dire l’Enfant de la crèche: tout est possible! Il vient encore nous redire cette année, dans toute sa fragilité et sa douceur, que l’amour libère les cœurs, les peuples, le monde. Il n’en dépend que de nous pour laisser la magie de Noël pénétrer notre cœur et faire son œuvre. Plus nous serons perméables à cet amour, plus nous regarderons le monde autrement. Ragoût, guirlandes et rigodons, ne sauront nous combler d’une joie aussi durable que l’accueil de Celui qui vient à Noël. Et que la fête de Noël 2007 soit toute une fête! Joyeux Noël à tous!
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C’est vrai, c’est Noël pour une énième fois dans le parcours de notre vie. Que sera Noël pour nous cette année? L’actualité de l’automne a été pleine de rebondissements en particulier sur la question identitaire. Les Québécois ont vécu ces derniers mois tout un questionnement sur les valeurs profondes qui les animent. La Commission Bouchard-Taylor, qui a sillonné le Québec, a permis à des milliers de personnes de s’exprimer amplement sur les accommodements dits raisonnables. S’il y a un événement qui a mobilisé l’attention, qui a été de tous les discours et de toutes les caricatures, c’est bien cette fameuse commission. Un exercice démocratique qui en a laissé plus d’un perplexes tant par la prise de parole tous azimuts que par le processus consultatif lui-même. Nous avons entendu de tout au cours de ces vingt-deux audiences publiques. Que retenir de tout cela? Chose certaine, les Québécois sont encore tout mêlés, indécis, ambivalents par rapport à leur appartenance religieuse. Nous pourrions ajouter bien des qualificatifs, mais cela se résume ainsi: ils sont incapables de faire le tri et de se brancher!
Noël nous arrive comme à l’habitude avec ses traditions, ses festivités, ses rêves! La magie de Noël nous éblouit-elle encore? Sur la place centrale du Complexe Desjardins à Montréal, j’admirais samedi dernier le magnifique village grandeur nature aménagé dans cette majestueuse enceinte. Il y avait évidemment la maison du Père Noël, une caisse Desjardins cela va de soi, une église sans croix, accommodements raisonnables obligent, et des centaines d’enfants qui attendaient l’heureux moment pour s’asseoir sur les genoux du dodu bonhomme à la barbe blanche. En regardant ce spectacle, je me suis demandé ce qu’attendent tous ces parents avec leurs enfants. Que dira le Père Noël cette année à leur petit bout de chou?
Oui, que nous dira Noël cette année? Au cours des quatre semaines de l’Avent, les chrétiens étaient invités à préparer leur cœur pour accueillir l’Enfant de la crèche, n’en déplaise au gros pompon rouge de nos centres commerciaux. En y repensant bien, il n’y avait pas de crèche au Complexe Desjardins, juste une église sans croix! C’est fou ce que l’on a peur de choquer, de heurter les sensibilités au nom de la diversité. Le Québec n’est plus le même, la religion non plus semble-t-il! Pourtant, c’est le même Enfant qui nous revient depuis quatre cent soixante-treize ans sur cette terre d’Amérique. Avec les siècles, l’Enfant a pris certes le visage de nos recherches, de nos doutes, de nos joies, de nos défis et de nos rêves. Comment nous rejoindra-t-il cette année? Sera-t-il soumis aux critères des accommodements raisonnables?
Encore aujourd’hui, de l’humble crèche de Bethléem, l’Enfant vient prendre place dans notre cœur désireux d’aimer, mais si souvent tourmenté et meurtri. En ce jour de Noël, ouvrons les bras plus grand que d’habitude pour accueillir l’autre dans sa différence, pour faire reculer les frontières de nos différends, pour marcher ensemble du côté espérance. C’est vrai que la période Noël est un temps magique, un temps où tous les miracles sont possibles. J’aime bien ce film «Le miracle de la 34e avenue» réalisé en 1994 et mettant en vedette la petite Suzanne Walker. Vous l’avez sans doute vu et revu ce film, il revient tous les ans au temps des fêtes. C’est un classique où la sympathique petite Suzanne, âgée de six ans, se lie d’amitié avec le sympathique Père Noël Kris Kringle; elle nous fait découvrir candidement et avec humour que nos rêves peuvent devenir réalité quand on y croit, quand on y met tout son cœur, tout son amour.
Vivre Noël, c’est vivre sous le registre de l’amour, là où tout est possible. C’est cela que veut nous dire l’Enfant de la crèche: tout est possible! Il vient encore nous redire cette année, dans toute sa fragilité et sa douceur, que l’amour libère les cœurs, les peuples, le monde. Il n’en dépend que de nous pour laisser la magie de Noël pénétrer notre cœur et faire son œuvre. Plus nous serons perméables à cet amour, plus nous regarderons le monde autrement. Ragoût, guirlandes et rigodons, ne sauront nous combler d’une joie aussi durable que l’accueil de Celui qui vient à Noël. Et que la fête de Noël 2007 soit toute une fête! Joyeux Noël à tous!
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7 commentaires:
Très belle réflexion. Merci et joyeux Noël. J’apprécie grandement vos textes. Je les lis tous les jours. (Jeanne)
Merci pour ce texte sur Noël. J’en ai grandement apprécié la profondeur, comme beaucoup d’autres d’ailleurs. Passez un beau Noël et joyeuses fêtes à toute l’équipe de Radio Ville-Marie. (T.V.)
J’ai lu avec intérêt votre article « Voici Noël !» Un très beau texte qui m’aide à préparer mon propre Noël. Je tiens à vous féliciter pour l’ensemble de vos articles qui m’ont fait grandement réfléchir cet automne. C’est du solide! (R.L)
J’ai parcouru avec intérêt vos propos sur la fête de Noël. Intéressant! Joyeuses fêtes à vous et à toute votre équipe. Bravo pour votre site que je consulte régulièrement. (F.G.
Noël est une fête magnifique. J’aime cette fête malgré tout le côté commercial. Je suis content que les accommodements raisonnables n’ont pas trop bousculés nos traditions. Nous sommes des catholiques, il faut que les gens respectent ce que nous sommes et ce que nous aimons célébrer. Un Québec sans les traditions des fêtes, n’est pas le vrai Québec. (L.J.)
Joyeux Noël et merci pour toutes vos réflexions. C’est une bonne nourriture! (S.V.)
À vous et à la merveilleuse équipe, Meilleurs Voeux. Je lis avec beaucoup d'ATTENTION vos articles et PROXIMO. Merci pour ces nouvelles religieuses. (L.S.)
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