26 décembre 2007- Vous avez bien célébré, mes amis? Plus ou moins diront certains, trop affirmeront d’autres. Les Québécois sont des amoureux de la fête, mais les lendemains de la veille sont parfois douloureux. Il y a sans doute une méchante migraine qui nous fait plisser le front, une maison sans dessus dessous après le départ de la parenté, des éclats de rire qui résonnent encore dans nos oreilles. Oui, quoi qu’en disent les tenants de la laïcité, rien ne pourra remplacer la fête de Noël. Pour les uns, elle demeure une célébration profondément religieuse, pour les autres une fête simplement profane où les enfants sont rois. Que ferions-nous sans Noël? sans sa magie? sans son réveillon? sans sa messe de minuit? Il faudrait tout simplement l’inventer.
Bien oui, il y a des gens qui n’aiment pas le temps des fêtes, il y a plein de gens qui haïssent cette magnifique fête Noël. J’en connais plusieurs qui sont partis célébrer cela en Floride. On dirait chez moi, des casseux de party! Imaginez, des Québécois les pieds dans le sable à siroter je ne sais quoi sans sapin et sans guirlandes. Il faut de tout pour faire un monde! Moi, j’aime Noël en plein hiver, les vrais Noëls de mon enfance. À Noël, j’aime retourner dans mes souvenirs d’enfance, revoir des visages aimés, redire merci à ceux qui sont partis trop tôt. Sans être riches, nous préparions cette fête avec tellement de cœur, d’ardeur. Il y avait quelque chose qui dépassait l’achat de cadeaux, le réveillon bien garni, le petit caribou de l’oncle Charles. Quelqu’un venait mobiliser nos énergies, notre vision du monde. Tout nous portait à préparer notre cœur pour accueillir l’Enfant Jésus. C’est vrai, sans Jésus, que l’on soit croyant ou pas, il n’y a pas vraiment de Noël.
Oui, j’aime la fête de Noël. Dans mon enfance, j’appréciais cette période de l’Avent où l’on approfondissait le vrai sens de la fête, où l’on décorait les écoles, les maisons, les magasins. Les écoles tenues en majorité par des religieux nous préparaient soigneusement à préparer l’arrivée du petit Jésus. Enfant de chœur, j’appréciais ces chants émouvants qui retentissaient dans l’immensité de la voûte de notre église. Oui, j’aimais me retrouver seul devant la magnifique crèche de l’église paroissiale; admirer ce Jésus tout menu, couché dans une mangeoire, entouré de Marie et Joseph. Je ne pouvais regarder cet Enfant sans penser à tous ces gens qui n’ont pas de toit, de famille, d’amis. La solitude, c’est terrible à Noël. Je me trouvais privilégié à ce moment-là : j’avais une maison, des parents, des copains.
Oui, tout cela est du passé. J’ai vécu cette année un Noël différent. Sans doute que l’âge nous fait voir les choses autrement. Je n’ai jamais retrouvé depuis des années les odeurs de mon enfance. C’est fou ce que les souvenirs d’enfance s’imprègnent profondément au fond de soi. Même si j’aime le temps de Noël, je n’ai jamais retrouvé la saveur de mes Noël d’enfance. Sans doute qu’à cet âge, la magie de cette fête nous éblouissait davantage. Noël reste la fête de l’amour par excellence. Il en faudrait beaucoup de Noëls pour changer la face de la terre, apporter la paix dans le monde.
Il y a quelques années en me rendant à la crèche vivante dans le Vieux-Port de Montréal, j’aperçus dans le train du métro où je m’étais assis, un jeune enfant turbulent que sa maman avait peine à tenir tranquille. Il posait sans cesse des questions à sa maman qui semblait un peu exaspérée de lui répondre. Ils se dirigeaient comme moi à la crèche vivante installée à l’époque dans le Vieux-Port. Puis, avec une voix éclatante, le jeune enfant devenu plus qu’impatient cria: «Maman, il est où Jésus?». Il fallait voir la tête des autres passagers. La fête de Noël ne peut que nous ramener à cette question fondamentale de notre identité. Qu’avons-nous fait de nos racines chrétiennes? Qu’avons-nous fait de nos Noëls d’antan? Qu’avons-nous fait du mystère?
Que ce lendemain de veille ne soit pas trop douloureux et qu’il nous permette de revisiter nos doux souvenirs, de renouer avec nos racines, de réaffirmer simplement ce qui nous fait vivre. Le lendemain de la veille, une heureuse pause qui nous permettra de prendre notre souffle, de dormir un peu plus et de préparer tout doucement l’arrivée d’une nouvelle année que l’on souhaite déjà plus reposante.
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Bien oui, il y a des gens qui n’aiment pas le temps des fêtes, il y a plein de gens qui haïssent cette magnifique fête Noël. J’en connais plusieurs qui sont partis célébrer cela en Floride. On dirait chez moi, des casseux de party! Imaginez, des Québécois les pieds dans le sable à siroter je ne sais quoi sans sapin et sans guirlandes. Il faut de tout pour faire un monde! Moi, j’aime Noël en plein hiver, les vrais Noëls de mon enfance. À Noël, j’aime retourner dans mes souvenirs d’enfance, revoir des visages aimés, redire merci à ceux qui sont partis trop tôt. Sans être riches, nous préparions cette fête avec tellement de cœur, d’ardeur. Il y avait quelque chose qui dépassait l’achat de cadeaux, le réveillon bien garni, le petit caribou de l’oncle Charles. Quelqu’un venait mobiliser nos énergies, notre vision du monde. Tout nous portait à préparer notre cœur pour accueillir l’Enfant Jésus. C’est vrai, sans Jésus, que l’on soit croyant ou pas, il n’y a pas vraiment de Noël.
Oui, j’aime la fête de Noël. Dans mon enfance, j’appréciais cette période de l’Avent où l’on approfondissait le vrai sens de la fête, où l’on décorait les écoles, les maisons, les magasins. Les écoles tenues en majorité par des religieux nous préparaient soigneusement à préparer l’arrivée du petit Jésus. Enfant de chœur, j’appréciais ces chants émouvants qui retentissaient dans l’immensité de la voûte de notre église. Oui, j’aimais me retrouver seul devant la magnifique crèche de l’église paroissiale; admirer ce Jésus tout menu, couché dans une mangeoire, entouré de Marie et Joseph. Je ne pouvais regarder cet Enfant sans penser à tous ces gens qui n’ont pas de toit, de famille, d’amis. La solitude, c’est terrible à Noël. Je me trouvais privilégié à ce moment-là : j’avais une maison, des parents, des copains.
Oui, tout cela est du passé. J’ai vécu cette année un Noël différent. Sans doute que l’âge nous fait voir les choses autrement. Je n’ai jamais retrouvé depuis des années les odeurs de mon enfance. C’est fou ce que les souvenirs d’enfance s’imprègnent profondément au fond de soi. Même si j’aime le temps de Noël, je n’ai jamais retrouvé la saveur de mes Noël d’enfance. Sans doute qu’à cet âge, la magie de cette fête nous éblouissait davantage. Noël reste la fête de l’amour par excellence. Il en faudrait beaucoup de Noëls pour changer la face de la terre, apporter la paix dans le monde.
Il y a quelques années en me rendant à la crèche vivante dans le Vieux-Port de Montréal, j’aperçus dans le train du métro où je m’étais assis, un jeune enfant turbulent que sa maman avait peine à tenir tranquille. Il posait sans cesse des questions à sa maman qui semblait un peu exaspérée de lui répondre. Ils se dirigeaient comme moi à la crèche vivante installée à l’époque dans le Vieux-Port. Puis, avec une voix éclatante, le jeune enfant devenu plus qu’impatient cria: «Maman, il est où Jésus?». Il fallait voir la tête des autres passagers. La fête de Noël ne peut que nous ramener à cette question fondamentale de notre identité. Qu’avons-nous fait de nos racines chrétiennes? Qu’avons-nous fait de nos Noëls d’antan? Qu’avons-nous fait du mystère?
Que ce lendemain de veille ne soit pas trop douloureux et qu’il nous permette de revisiter nos doux souvenirs, de renouer avec nos racines, de réaffirmer simplement ce qui nous fait vivre. Le lendemain de la veille, une heureuse pause qui nous permettra de prendre notre souffle, de dormir un peu plus et de préparer tout doucement l’arrivée d’une nouvelle année que l’on souhaite déjà plus reposante.
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
3 commentaires:
Je suis complètement d’accord avec vous. Il ne faut pas perdre nos racines. (S.V.)
Il n’en dépend que de nous de transmettre nos traditions et de les faire vivre. Pour moi aussi Noël est rempli de souvenirs merveilleux. (T.R.)
Merci pour cette belle réflexion. Vous avez raison « Qu’avons-nous fait du mystère? » On veut tout comprendre, tout savoir. Il n’y a plus de magie! (C.B.)
Publier un commentaire