27 décembre 2007 - Le temps des fêtes bat son plein! Nos maux de tête se résorbent petit à petit, les petites habitudes reprennent leurs droits dans le rythme quotidien de nos vies, tout en attendant les festivités du Nouvel An. Nous avons l’impression, après le réveillon de Noël, que tout marche au ralenti, que nous sommes quelque peu zombies ou sur le pilote automatique. Les cadeaux ont été déballés et le Boxing Day a complété le tout. Si vous avez circulé un peu dans la province, il est facile de constater que les pétrolières n’ont pas fait de cadeau cette année. Le prix de l’essence est demeuré volatile, à la hausse évidemment, au grand désespoir des voyageurs désireux de visiter la parenté en ce temps de réjouissances.
Voilà qu’un sondage publié cette semaine dévoile que le prix de l’essence tracasse les Canadiens plus que l’état du système de santé, la sécurité routière et les changements climatiques. Selon les données du sondage, 80% d’entre eux sont considérablement préoccupés par le prix de l’essence. Qui ne le serait pas, mes amis? Nous avons souvent l’impression d’être pris en otage par ces richissimes multinationales de l’or noir. Le prix du baril de pétrole a atteint des sommets inégalés au cours de l’année. Pouvons-nous vivre sans pétrole?
Vivre sans pétrole, pourquoi pas? Le vingtième siècle fut sans contredit le siècle du pétrole. Devant la demande toujours croissante de l’or noir, le présent siècle verra inévitablement l’arrivée progressive d’énergies renouvelables. Le liquide noir est encore là pour de nombreuses années, mais devant la diminution des réserves pétrolières et les pressions environnementales de plus en plus grandes, les recherches d’énergies renouvelables et non polluantes font l’objet d’intenses développements. Les transports constituent cependant le principal enjeu de l’après-pétrole car actuellement aucun substitue ne s’impose tout naturellement. Le carburant est utilisé pour plus de neuf déplacements sur dix dans le monde. Nombre de chercheurs prônent l’hydrogène liquide, énergie vertueuse et non polluante, qui constituerait selon ses promoteurs une révolution planétaire. Nous n’en sommes pas encore là et il faut malheureusement payer notre litre d’essence assez cher merci!
Les pays émergents d’Asie, comme la Chine, sont devenus des grands consommateurs et demandeurs de pétrole sur la scène mondiale. En fait, notre mode de vie est très largement basé sur l’utilisation du pétrole comme source d’énergie et de matériaux. Si le pétrole venait à manquer, il adviendrait inexorablement une catastrophe mondiale. Ce ne serait pas de la tarte, mes amis! Revenons au fameux prix de l’essence qui nous fait grincer des dents. J’ai payé à mon grand désarroi en début de semaine 1,15$ le litre d’essence; une méchante facture après avoir fait le plein de 40 litres. Dire qu’en 1999, nous payions 50,9¢ le litre. Mais au fond, qui profite le plus de ces hausses de prix?
Vous ne serez pas surpris si je vous disais les grandes pétrolières et les gouvernements. En fait, les taxes constituent à elles seules, l’un des éléments les plus importants des prix au détail. Le gouvernement québécois a beau haussé le ton vis-à-vis les pétrolières avec son prix-plancher, il est toutefois bon de se rappeler que les gouvernements empochent 35% des sommes perçues du pétrole par le biais des taxes. C’est énorme! On a beau promouvoir le transport en commun, il demeure toutefois difficile en région de se déplacer sans véhicule. D’après le sondage publié cette semaine, les Canadiens ne considèrent plus l’essence comme une commodité, du moins comme les autres commodités. Plusieurs défenseurs des prix en vigueur affirment que le Canada affiche sans contredit les meilleurs prix des pays du G8. Quelle consolation, diront certains! A-t-on raison de se plaindre? Au fait, avez-vous acheté un litre d’eau à l’épicerie ces derniers jours? Pour un litre d’eau, vous paierez entre .75¢ et 1.20$. Entre vous et moi, est-il plus complexe de produire un litre de pétrole ou un litre d’eau?
Quoi qu’il en soit, nos vies dépendent présentement à la fois de l’or noir et de l’or bleu. Le pétrole ne sera pas toujours indispensable dans le futur tandis que l’eau le sera à jamais. Le pétrole est une des principales sources de pollution, l’eau potable est quant à elle, de plus en plus polluée. En fait, l’un est en train de détruire l’autre. On dit que l’argent n’a pas d’odeur: le pétrole est là pour le démentir. Nous connaissons tous les enjeux non avoués de la guerre en Irak; le pétrole coûte cher, très cher! Pendant ce temps, le Canada poursuit sa production intensive de pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta, production qui le fait hisser parmi les grands pollueurs du monde! Rien ne semble vouloir mettre un frein à tout cela! Ce ne sont pas, quoique utiles, les pancartes et les manifestations des environnementalistes qui vont faire la différence. L’heure des choix sonnera bientôt en espérant qu’il ne sera pas trop tard. Le pétrole à tout prix?
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Voilà qu’un sondage publié cette semaine dévoile que le prix de l’essence tracasse les Canadiens plus que l’état du système de santé, la sécurité routière et les changements climatiques. Selon les données du sondage, 80% d’entre eux sont considérablement préoccupés par le prix de l’essence. Qui ne le serait pas, mes amis? Nous avons souvent l’impression d’être pris en otage par ces richissimes multinationales de l’or noir. Le prix du baril de pétrole a atteint des sommets inégalés au cours de l’année. Pouvons-nous vivre sans pétrole?
Vivre sans pétrole, pourquoi pas? Le vingtième siècle fut sans contredit le siècle du pétrole. Devant la demande toujours croissante de l’or noir, le présent siècle verra inévitablement l’arrivée progressive d’énergies renouvelables. Le liquide noir est encore là pour de nombreuses années, mais devant la diminution des réserves pétrolières et les pressions environnementales de plus en plus grandes, les recherches d’énergies renouvelables et non polluantes font l’objet d’intenses développements. Les transports constituent cependant le principal enjeu de l’après-pétrole car actuellement aucun substitue ne s’impose tout naturellement. Le carburant est utilisé pour plus de neuf déplacements sur dix dans le monde. Nombre de chercheurs prônent l’hydrogène liquide, énergie vertueuse et non polluante, qui constituerait selon ses promoteurs une révolution planétaire. Nous n’en sommes pas encore là et il faut malheureusement payer notre litre d’essence assez cher merci!
Les pays émergents d’Asie, comme la Chine, sont devenus des grands consommateurs et demandeurs de pétrole sur la scène mondiale. En fait, notre mode de vie est très largement basé sur l’utilisation du pétrole comme source d’énergie et de matériaux. Si le pétrole venait à manquer, il adviendrait inexorablement une catastrophe mondiale. Ce ne serait pas de la tarte, mes amis! Revenons au fameux prix de l’essence qui nous fait grincer des dents. J’ai payé à mon grand désarroi en début de semaine 1,15$ le litre d’essence; une méchante facture après avoir fait le plein de 40 litres. Dire qu’en 1999, nous payions 50,9¢ le litre. Mais au fond, qui profite le plus de ces hausses de prix?
Vous ne serez pas surpris si je vous disais les grandes pétrolières et les gouvernements. En fait, les taxes constituent à elles seules, l’un des éléments les plus importants des prix au détail. Le gouvernement québécois a beau haussé le ton vis-à-vis les pétrolières avec son prix-plancher, il est toutefois bon de se rappeler que les gouvernements empochent 35% des sommes perçues du pétrole par le biais des taxes. C’est énorme! On a beau promouvoir le transport en commun, il demeure toutefois difficile en région de se déplacer sans véhicule. D’après le sondage publié cette semaine, les Canadiens ne considèrent plus l’essence comme une commodité, du moins comme les autres commodités. Plusieurs défenseurs des prix en vigueur affirment que le Canada affiche sans contredit les meilleurs prix des pays du G8. Quelle consolation, diront certains! A-t-on raison de se plaindre? Au fait, avez-vous acheté un litre d’eau à l’épicerie ces derniers jours? Pour un litre d’eau, vous paierez entre .75¢ et 1.20$. Entre vous et moi, est-il plus complexe de produire un litre de pétrole ou un litre d’eau?
Quoi qu’il en soit, nos vies dépendent présentement à la fois de l’or noir et de l’or bleu. Le pétrole ne sera pas toujours indispensable dans le futur tandis que l’eau le sera à jamais. Le pétrole est une des principales sources de pollution, l’eau potable est quant à elle, de plus en plus polluée. En fait, l’un est en train de détruire l’autre. On dit que l’argent n’a pas d’odeur: le pétrole est là pour le démentir. Nous connaissons tous les enjeux non avoués de la guerre en Irak; le pétrole coûte cher, très cher! Pendant ce temps, le Canada poursuit sa production intensive de pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta, production qui le fait hisser parmi les grands pollueurs du monde! Rien ne semble vouloir mettre un frein à tout cela! Ce ne sont pas, quoique utiles, les pancartes et les manifestations des environnementalistes qui vont faire la différence. L’heure des choix sonnera bientôt en espérant qu’il ne sera pas trop tard. Le pétrole à tout prix?
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4 commentaires:
Oui, je crois que les compagnies de pétrole créent de fausses pénuries. Ils font valser les prix comme elles veulent. Les gouvernements ne peuvent rien sauf nous taxer de plus en plus. (A.C.)
L’essence n’est pas un luxe. C’est nécessaire car en région on ne peut vivre sans voiture. Il faut se déplacer pour travailler, magasiner, aller chez le médecin, etc. Je trouve que les compagnies et le gouvernement nous tiennent à la gorge. (J.F.)
L’or noir est en train de détruire notre planète. Il faut trouver absolument des énergies propres. Il faut sauver l’eau à tout prix. Bientôt, il en coûtera très cher pour avoir de l’eau. (R.P.)
Les compagnies de pétrole font des milliards sur le dos du petit monde! C’est tout! (B. F.)
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