25 janvier 2008 - Déjà presque un mois d’écoulé dans la nouvelle année; il semblerait que rien n’annonce un fleuve tranquille! En effet, il y a pas mal de turbulences dans l’air et pas seulement chez nous. Les marchés financiers sont devenus frileux avec la débâcle de nos puissants voisins du sud qui ne réussissent pas à surmonter la crise de confiance en leur économie. Quand les Américains ont le rhume, le reste du monde prend froid. Mais il semblerait que le Canada a plus de ressort qu’on le pensait; il réussira à résister assez bien à cette récession américaine annoncée par tous les grands bonzes du monde financier. Mais il n’y a pas que les finances qui provoquent des turbulences par les temps qui courent.
Depuis quelques semaines, il n’y pas un jour où l’on ne publie pas un article où l’on ne diffuse pas une entrevue sur la précarité et l’avenir du français dans la belle province. L’enquête du Journal de Montréal évaluant la facilité avec laquelle une personne unilingue anglophone pouvait être embauchée au centre-ville de Montréal, a fait réagir, pour ne pas dire bondir, bien du monde. Nous savons déjà que le sujet de la langue est explosif au Québec et qu’aucun gouvernement n’ose toucher à cette poudrière, en l’occurrence un gouvernement minoritaire. Il est dommage que nos élus jouent à l’autruche devant des enjeux tellement évidents.
La Ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, a réagi assez vivement pour qualifier cette enquête de pas sérieuse, de pas scientifique. Les études, brandies par Madame St-Pierre pour calmer la population et les parlementaires soutenant que la loi 101 était respectée dans 90% des commerces de Montréal, n’étaient abordées en fait qu’en deux pages. Toute une étude Madame la Ministre; pour le sérieux on y repassera! Et voilà que la Ministre St-Pierre vient d’annuler hier une conférence de presse sur les résultats d’études rigoureuses de l’Office de la langue française qui démontrent effectivement que la situation du français à Montréal est alarmante. Le gouvernement en place ne veut pas s’enliser dans ce dossier pour le moins controversé et cherche à gagner du temps. Il faut vivre à Montréal pour réaliser que le français est plus que menacé. Il est nécessaire que les Québécois s’y mettent!
Selon un récent sondage auprès des Québécois, publié tout dernièrement dans populaire magazine L’actualité, le français et sa culture sont une des quatre valeurs les plus importantes que l’État québécois doit préserver. C’est bien beau d’exiger des choses de l’État, mais il faut d’abord que les Québécois eux-mêmes fassent du français une priorité dans leur vie quotidienne. Le gouvernement actuel, certes un peu frileux sur le sujet, aurait beau renforcer les dispositions de la loi 101, cela ne changera pas l’attitude fondamentale des citoyens. Il est bien certain que des mesures plus musclées assureraient un cadre plus sécuritaire et une protection plus grande de notre langue commune.
Nul doute qu’il y a du laxisme dans l’application de la loi 101, mais il y en a davantage de la part des Québécois. Qui d’entre nous désirent monter aux barricades pour défendre notre langue? Nous ne sommes plus à la hauteur de nos devanciers qui ont combattu jusqu’au sang. Si nous aimons notre langue, c’est à nous de la faire connaître, de l’apprécier et de la parler correctement. C’est là que le bât blesse. Pourquoi les immigrants apprendraient-ils une langue que l’on ne maîtrise pas bien nous-mêmes?
Avez-vous déjà écouté les «Têtes à claque»? Ils sont tellement drôles ces personnages que nos cousins de l’Hexagone en raffolent; ils ont même fait la une du journal Le Monde. Wow! Ils sont devenus la coqueluche de notre télévision nationale et de notre téléphonie. Comment une société comme celle de Radio-Canada peut-elle tomber dans le piège du nivellement par le bas? Avez-vous écouté attentivement les propos de ces personnages? Assez grivois merci et d’un français plutôt douteux! À mon humble avis, nous sommes assez loin de la promotion de la qualité de la langue française. «Ce n’est pas grave, ils sont sympathiques!» diront certains. Vous allez me trouver peut-être ringard, mais je ne tolère pas que l’on maltraite notre langue; je ne parle pas ici de l’accent. Je parle vraiment de la langue avec ses règles de base.
Dans un coin de pays où la langue est une question de survie, on ne doit pas baisser les bras. Plus nous ridiculiserons notre langue, plus nous en malmènerons son vocabulaire, moins les nouveaux arrivants voudront la découvrir, l’apprendre, la maîtriser et l’apprécier. Elle n’aura plus de valeur à leurs yeux! Nous pourrions dresser aisément une liste imposante d’émissions radiophoniques ou télévisées dans lesquelles le français est plus que malmené. Les médias ont un rôle crucial dans la promotion d’une langue de qualité. À nous entendre parler, les anglophones, plus bilingues qu’on le pense, sont sans doute morts de rire!
Le français perd du terrain parce que les Québécois eux-mêmes cèdent le pas, y accordent moins d’importance. Ils n’ont plus le feu sacré de nos devanciers, héroïques défenseurs de notre langue commune. Si la langue française n’est pas au cœur de nos préoccupations, l’anglicisation du seul bastion francophone en Amérique n’ira qu’en s’accroissant. On ne badine pas avec la langue commune, encore moins avec sa qualité!
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Depuis quelques semaines, il n’y pas un jour où l’on ne publie pas un article où l’on ne diffuse pas une entrevue sur la précarité et l’avenir du français dans la belle province. L’enquête du Journal de Montréal évaluant la facilité avec laquelle une personne unilingue anglophone pouvait être embauchée au centre-ville de Montréal, a fait réagir, pour ne pas dire bondir, bien du monde. Nous savons déjà que le sujet de la langue est explosif au Québec et qu’aucun gouvernement n’ose toucher à cette poudrière, en l’occurrence un gouvernement minoritaire. Il est dommage que nos élus jouent à l’autruche devant des enjeux tellement évidents.
La Ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, a réagi assez vivement pour qualifier cette enquête de pas sérieuse, de pas scientifique. Les études, brandies par Madame St-Pierre pour calmer la population et les parlementaires soutenant que la loi 101 était respectée dans 90% des commerces de Montréal, n’étaient abordées en fait qu’en deux pages. Toute une étude Madame la Ministre; pour le sérieux on y repassera! Et voilà que la Ministre St-Pierre vient d’annuler hier une conférence de presse sur les résultats d’études rigoureuses de l’Office de la langue française qui démontrent effectivement que la situation du français à Montréal est alarmante. Le gouvernement en place ne veut pas s’enliser dans ce dossier pour le moins controversé et cherche à gagner du temps. Il faut vivre à Montréal pour réaliser que le français est plus que menacé. Il est nécessaire que les Québécois s’y mettent!
Selon un récent sondage auprès des Québécois, publié tout dernièrement dans populaire magazine L’actualité, le français et sa culture sont une des quatre valeurs les plus importantes que l’État québécois doit préserver. C’est bien beau d’exiger des choses de l’État, mais il faut d’abord que les Québécois eux-mêmes fassent du français une priorité dans leur vie quotidienne. Le gouvernement actuel, certes un peu frileux sur le sujet, aurait beau renforcer les dispositions de la loi 101, cela ne changera pas l’attitude fondamentale des citoyens. Il est bien certain que des mesures plus musclées assureraient un cadre plus sécuritaire et une protection plus grande de notre langue commune.
Nul doute qu’il y a du laxisme dans l’application de la loi 101, mais il y en a davantage de la part des Québécois. Qui d’entre nous désirent monter aux barricades pour défendre notre langue? Nous ne sommes plus à la hauteur de nos devanciers qui ont combattu jusqu’au sang. Si nous aimons notre langue, c’est à nous de la faire connaître, de l’apprécier et de la parler correctement. C’est là que le bât blesse. Pourquoi les immigrants apprendraient-ils une langue que l’on ne maîtrise pas bien nous-mêmes?
Avez-vous déjà écouté les «Têtes à claque»? Ils sont tellement drôles ces personnages que nos cousins de l’Hexagone en raffolent; ils ont même fait la une du journal Le Monde. Wow! Ils sont devenus la coqueluche de notre télévision nationale et de notre téléphonie. Comment une société comme celle de Radio-Canada peut-elle tomber dans le piège du nivellement par le bas? Avez-vous écouté attentivement les propos de ces personnages? Assez grivois merci et d’un français plutôt douteux! À mon humble avis, nous sommes assez loin de la promotion de la qualité de la langue française. «Ce n’est pas grave, ils sont sympathiques!» diront certains. Vous allez me trouver peut-être ringard, mais je ne tolère pas que l’on maltraite notre langue; je ne parle pas ici de l’accent. Je parle vraiment de la langue avec ses règles de base.
Dans un coin de pays où la langue est une question de survie, on ne doit pas baisser les bras. Plus nous ridiculiserons notre langue, plus nous en malmènerons son vocabulaire, moins les nouveaux arrivants voudront la découvrir, l’apprendre, la maîtriser et l’apprécier. Elle n’aura plus de valeur à leurs yeux! Nous pourrions dresser aisément une liste imposante d’émissions radiophoniques ou télévisées dans lesquelles le français est plus que malmené. Les médias ont un rôle crucial dans la promotion d’une langue de qualité. À nous entendre parler, les anglophones, plus bilingues qu’on le pense, sont sans doute morts de rire!
Le français perd du terrain parce que les Québécois eux-mêmes cèdent le pas, y accordent moins d’importance. Ils n’ont plus le feu sacré de nos devanciers, héroïques défenseurs de notre langue commune. Si la langue française n’est pas au cœur de nos préoccupations, l’anglicisation du seul bastion francophone en Amérique n’ira qu’en s’accroissant. On ne badine pas avec la langue commune, encore moins avec sa qualité!
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7 commentaires:
(Christian Tremblay) Bonjour! Je désire simplement vous dire que je suis d’accord à 100% avec plusieurs de vos affirmations!
L’avenir du français : je crois que nous sommes à risque. Même à Gatineau, le français recule, avec les ontariens qui déménagent au Québec en raison du prix des maisons plus abordables, et j’ose croire, le culture francophone et les francophones, plus « vivants ». Partout à Gatineau, on peut se faire servir dans les 2 langues, mais si vous allez à Ottawa… well, you better be able to speak in English!
Et comme vous dites, il faudrait des mesures plus musclées assureraient un cadre plus sécuritaire et une protection plus grande de notre langue commune.
Pour ce qui est des «Têtes à claque», 100% d’accord!!! Le nivellement par le bas….je dois être aussi un peu ringard comme vous! La qualité baisse, c’est incroyable! Bonne fin de semaine ! » (25-01-2008)
(Julien Lefebvre) « Bravo ! Bravo ! Bravo ! Je vous félicite pour ce texte. Il est temps qu’il se passe quelque chose ! Qu’attendons-nous ? » (25-01-2008)
(Paul Sorel) « Les Québécois ne sont pas fiers de leur langue. C’est nous qu’il faut blâmer. Je suis pleinement d’accord avec votre article. Notre langue n’est plus du français. (25-01-2008)
(Serge Plamondon) « Voici un texte sensé. On vous a jamais demandé d’être à la tête de l’Office de la langue française ? Je vous y verrais ! Le Québec est en train de perdre sa plus grande richesse, sa langue ! Merci de nous fouetter un peu ! (25-01-2008)
(Estelle Lalancette) « Je lis de temps à autre vos articles. Merci de nous faire réfléchir et de nous rappeler nos responsabilités. Nous ne sommes pas fiers de notre langue ! » (26-01-2008)
(Maurice Royer) « Les Québécois sont en train de tout perdre les éléments de leur identité. Il n’y a rien que l’argent qui compte, la fête, l’hédonisme. Un peu mou qui n’a pas de colonne vertébrale est vouée à l’échec… un point, c’est tout ! » (26-01-2008)
(Jeanne Primeau) « Félicitations pour vos articles. Ils sont toujours intéressants et captivants. Merci de nous secouer un peu. Il est temps que des gens se lèvent et parlent. Il faut se fier à nos élus pour cela. Ils sont des peureux et des poules mouillées. » (27-01-2008)
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