21 octobre 2008 – Enfin, la campagne électorale a pris fin la semaine dernière avec des résultats qui laissent l’électorat canadien un peu perplexe, sans vraiment de leader à la tête du pays. Ça y est, Stephen Harper peut respirer un peu, sans toutefois triompher! On ne peut parader tambour battant, lorsqu’il n’y a que 38% de la population dans la parade. L’aventure électorale de cet automne révèle encore une fois combien le Canada est marqué par ses disparités régionales et ses allégeances provinciales. Le premier ministre Harper, avec son calme devenu légendaire, nous avait lancés dans des élections précipitées dont les résultats ne surprennent personne. En fait, aucun chef de parti n’a atteint le fil d’arrivée avec grand succès. Trois cent cinquante millions de dollars plus tard, on peut se demander qui gouverne réellement ce pays? Une chose certaine, pour les Québécois le ciel est bleu plus que jamais!
Le ciel est resté bleu au Québec avec les 50 députés du Bloc et les 10 députés du Parti Conservateur. Dans cette bataille fédérale, les rouges se ramassent au tapis avec tout juste 13 députés et à peine 23% des faveurs de l’électorat; la pire performance électorale de ce parti dans l’histoire canadienne. Le sort de son chef, Stéphane Dion, est déjà bien tracé dans le ciel. En politique, on cherche et on veut des gagnants à tout prix, un point c’est tout! On ne cherche pas des gens intelligents, diplomates, tribuns, honnêtes, non! On veut des gagnants. Le problème de fond dans ce foutu pays, le manque de leaders!
Notre premier ministre, avec ses 143 députés élus, remplume un peu son parti, mais ce dernier reste minoritaire. En fait, nous étions moins nombreux à voter, la plus faible participation de l’histoire canadienne avec 59%. Signe indéniable que la population en a ras-le-bol et que la crédibilité de nos élus est mise en doute. La question fondamentale de la légitimité de gouverner se pose sérieusement et honnêtement. Écoutez, votre parti est élu à la tête du pays avec 38% des 59% des gens qui sont en droit de voter. Ce n’est pas fort mes amis! Plusieurs analystes soulignent divers motifs circonstanciels à ce taux d’absentéisme dont le scrutin après un long congé, l’assurance de la réélection du parti au pouvoir, l’absence d’enjeu central et fédérateur, etc. Il y a un désintérêt flagrant de la population canadienne pour la politique depuis plus d’une décennie et cela mérite une attention certaine, une vigilance accrue de la part de nos élus!
Les commentaires ont été nombreux au lendemain de cette élection marquée davantage de coups de gueule des chefs que par des contenus réels et pertinents. Le Stephan Harper, imperturbable lors du débat des chefs, continuera de gouverner le pays comme s’il était majoritaire. Il a quand même du front ce premier ministre venant de l’Ouest! Il a la coenne dure notre PM, à l’instar de ses compatriotes, ces rudes cowboys régnant sur l’immensité des grandes prairies. Avec la crise économique qui sévit à travers le monde, Stephen Harper a du pain sur la planche, crise d’ailleurs qu’il n’a pas su aborder avec l’électorat afin d’y gagner un appui plus considérable. On n’a pas tous les talents, après tout!
Dans ce magnifique ciel bleu et dans la foulée du 400e anniversaire de Québec, voilà que débarquent dans la capitale provinciale les chefs des 55 États et gouvernements de l’ Organisation mondiale de la Francophonie et des 13 États observateurs. De la très grande visite au lendemain d’une élection canadienne décevante à bien des égards. Québec est redevenu pour quelques jours une ville fortifiée durant ce XIIe Sommet de la Francophonie, tellement la sécurité était omniprésente. Mais le clou de ce sommet des 15 et 16 octobre, c’est sans contredit la présence et les interventions du pétillant président français Nicolas Sarkozy. Arrivée à vive allure comme une étoile filante, le temps de quelques discours et poignées de mains, le voilà reparti quelque vingt-quatre heures plus tard, tel un astéroïde, vers Washington laissant derrière lui le Canada dans la controverse. «Qu’est venu faire chez nous ce Napoléon nouvelle mouture?» disaient certains analystes et chroniqueurs.
Dans un discours passionné à la Sarkozy, le président français et aussi de la communauté européenne, plaide assez clairement pour un Canada uni, contrastant ainsi avec son célèbre prédécesseur le général De Gaulle et ceux qui ont succédé à ce géant. Toute une visite éclair! Mes amis, des éclairs, il y en aura dans le ciel bleu du Québec dans les jours qui viennent. Notre ciel bleu risque de devenir un peu plus rouge par la montée prévisible aux barricades des souverainistes et des fédéralistes. Après une campagne électorale un peu terne et des résultats mitigés, voilà de quoi donner de la saveur à la sauce canadienne sur un fond de crise économique bien entendu. Journalistes et chroniqueurs, mettez-vous à vos claviers, il y aura de quoi vous occuper.
Décidément, le président Sarkozy ne laisse personne indifférent sur son passage. Quoi qu’il en soit, il faudra continuer à vivre ensemble, à être solidaires devant les défis colossaux qui se présentent à nous. Que retenir de ces événements à saveur assez politique merci? Je citerais Ségolène Royal, ex-candidate à la présidence française: «Le peuple s’intéresse à la politique quand la politique s’intéresse à lui.»
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Le ciel est resté bleu au Québec avec les 50 députés du Bloc et les 10 députés du Parti Conservateur. Dans cette bataille fédérale, les rouges se ramassent au tapis avec tout juste 13 députés et à peine 23% des faveurs de l’électorat; la pire performance électorale de ce parti dans l’histoire canadienne. Le sort de son chef, Stéphane Dion, est déjà bien tracé dans le ciel. En politique, on cherche et on veut des gagnants à tout prix, un point c’est tout! On ne cherche pas des gens intelligents, diplomates, tribuns, honnêtes, non! On veut des gagnants. Le problème de fond dans ce foutu pays, le manque de leaders!
Notre premier ministre, avec ses 143 députés élus, remplume un peu son parti, mais ce dernier reste minoritaire. En fait, nous étions moins nombreux à voter, la plus faible participation de l’histoire canadienne avec 59%. Signe indéniable que la population en a ras-le-bol et que la crédibilité de nos élus est mise en doute. La question fondamentale de la légitimité de gouverner se pose sérieusement et honnêtement. Écoutez, votre parti est élu à la tête du pays avec 38% des 59% des gens qui sont en droit de voter. Ce n’est pas fort mes amis! Plusieurs analystes soulignent divers motifs circonstanciels à ce taux d’absentéisme dont le scrutin après un long congé, l’assurance de la réélection du parti au pouvoir, l’absence d’enjeu central et fédérateur, etc. Il y a un désintérêt flagrant de la population canadienne pour la politique depuis plus d’une décennie et cela mérite une attention certaine, une vigilance accrue de la part de nos élus!
Les commentaires ont été nombreux au lendemain de cette élection marquée davantage de coups de gueule des chefs que par des contenus réels et pertinents. Le Stephan Harper, imperturbable lors du débat des chefs, continuera de gouverner le pays comme s’il était majoritaire. Il a quand même du front ce premier ministre venant de l’Ouest! Il a la coenne dure notre PM, à l’instar de ses compatriotes, ces rudes cowboys régnant sur l’immensité des grandes prairies. Avec la crise économique qui sévit à travers le monde, Stephen Harper a du pain sur la planche, crise d’ailleurs qu’il n’a pas su aborder avec l’électorat afin d’y gagner un appui plus considérable. On n’a pas tous les talents, après tout!
Dans ce magnifique ciel bleu et dans la foulée du 400e anniversaire de Québec, voilà que débarquent dans la capitale provinciale les chefs des 55 États et gouvernements de l’ Organisation mondiale de la Francophonie et des 13 États observateurs. De la très grande visite au lendemain d’une élection canadienne décevante à bien des égards. Québec est redevenu pour quelques jours une ville fortifiée durant ce XIIe Sommet de la Francophonie, tellement la sécurité était omniprésente. Mais le clou de ce sommet des 15 et 16 octobre, c’est sans contredit la présence et les interventions du pétillant président français Nicolas Sarkozy. Arrivée à vive allure comme une étoile filante, le temps de quelques discours et poignées de mains, le voilà reparti quelque vingt-quatre heures plus tard, tel un astéroïde, vers Washington laissant derrière lui le Canada dans la controverse. «Qu’est venu faire chez nous ce Napoléon nouvelle mouture?» disaient certains analystes et chroniqueurs.
Dans un discours passionné à la Sarkozy, le président français et aussi de la communauté européenne, plaide assez clairement pour un Canada uni, contrastant ainsi avec son célèbre prédécesseur le général De Gaulle et ceux qui ont succédé à ce géant. Toute une visite éclair! Mes amis, des éclairs, il y en aura dans le ciel bleu du Québec dans les jours qui viennent. Notre ciel bleu risque de devenir un peu plus rouge par la montée prévisible aux barricades des souverainistes et des fédéralistes. Après une campagne électorale un peu terne et des résultats mitigés, voilà de quoi donner de la saveur à la sauce canadienne sur un fond de crise économique bien entendu. Journalistes et chroniqueurs, mettez-vous à vos claviers, il y aura de quoi vous occuper.
Décidément, le président Sarkozy ne laisse personne indifférent sur son passage. Quoi qu’il en soit, il faudra continuer à vivre ensemble, à être solidaires devant les défis colossaux qui se présentent à nous. Que retenir de ces événements à saveur assez politique merci? Je citerais Ségolène Royal, ex-candidate à la présidence française: «Le peuple s’intéresse à la politique quand la politique s’intéresse à lui.»
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5 commentaires:
(Romain Robert) J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre texte. Je ne regrette pas. Merci beaucoup. 21-10-08
(Jacques Sylvain) De temps en temps, je viens faire un tour sur le site de Radio Ville-Marie. J’ai lu en passant votre blogue. Bravo ! Des articles qui se tiennent et qui nous font réfléchir. Je trouve les caractères petits mais c’est bon. La politique, vous le savez bien, n’a rien de pur. Ce n’est pas d’aujourd’hui. 21-10-08
(Suzanne Lambert) Toutes me félicitations ! Je me suis laissé prendre en lisant votre texte. C’est très instructif, ce n’est pas que des paroles en l’air. Je ne suis pas très bien tout ce qui se passe en politique. C’est vrai que les gens ont pris leur distance de tout ce qui est relié à la politique. J’ai l’impression que les gens s’en foutent pas mal. 22-10-08
(Laurent Cyr) Intéressant ! Intéressant ! Ne lâchez pas car c’est toujours agréable de vous lire. 23-10-08
Pascal Ricci) Je ne suis pas d’accord avec une bonne partie de vos propos. Je pense qu’il y aurait des nuances à apporter dans tout cela. 23-10-08
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