18 novembre 2008 – Dans l’actualité, par les temps qui courent, nous avons une vague impression de déjà vu! Bien oui, mon cher blogueur! Les élections québécoises occupent, avec photos couleurs en gros plan bien entendu, une grande partie des pages de nos quotidiens et des bulletins de nouvelles. Mon père, avec son langage coloré, dirait qu’on ne finit plus de «tourner dans le beurre». En tout cas, ça baratte pas mal fort pour attirer l’attention des électeurs qui ont déjà la tête dans les papiers d’emballage et le ragoût de boulettes du temps des fêtes. C’est vrai, Noël sera là dans une trentaine de jours à peine.
L’élection provinciale du 8 décembre prochain devient un passage obligé, certes non désiré par la majorité de la population. C’est loin d’être un cadeau et on risque de se faire passer encore un sapin assez coûteux merci. Il ne faudrait pas l’oublier, le jour du scrutin se tiendra en la fête de l’Immaculée Conception, rien de moins. Drôle de journée pour élire des politiciens qui ne baignent pas trop dans l’immaculée. Espérons qu’après cette élection boni, nous ne serons pas trop entre deux eaux, que l’on verra un peu plus clair où l’on se dirige. Une de mes sœurs, exaspérée par tout bataclan politique, me disait la semaine dernière: «J’ai assez hâte que ça finisse!» Prends patience ma sœur!
En parlant de patience, je rappelle que dimanche dernier marquait la célébration de la Journée Internationale de la Tolérance. Il me semble qu’il n’y a pas eu beaucoup de promotion autour de cette journée internationale de réflexion pourtant si importante dans un vivre ensemble harmonieux. Au fait, qu’est-il advenu de notre brassage collectif de l’automne 2007? Vous vous souvenez sans doute des audiences sur les accommodements raisonnables, de notre opération d’expression populaire inédite, à ciel ouvert quoi! Est-ce que le rapport des Commissaires Bouchard et Taylor, accueilli un peu dans la déception, est déjà relégué sur une tablette, ou remisé dans la filière numéro treize? En tout cas, je n’ai pas l’impression que nos politiciens en parlent au cours de la présente campagne. Je ne crois pas qu’ils ont l’intention d’ouvrir cette boîte de Pandore à ce moment-ci.
Si on revenait à la naissance de cette journée internationale. C’est le 12 décembre 1996 que l’Assemblée générale des Nations Unies instaurait, pour chaque 16 novembre, la Journée Internationale de la Tolérance, initiative lancée par l’Unesco en 1995 lors de l’année internationale consacrée à la tolérance. La Déclaration des Principes qui sous-tend cette journée pouvait se lire comme suit: «La Tolérance, le respect, l'acceptation et l'appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d'expression et de nos manières d'exprimer notre qualité d'êtres humains. Elle est encouragée par la connaissance, l'ouverture d'esprit, la communication et la liberté de pensée, de conscience et de croyance. La tolérance est l'harmonie dans la différence. Elle n'est pas seulement une obligation d'ordre éthique; elle est également une nécessité politique et juridique. La tolérance est une vertu qui rend la paix possible et contribue à substituer une culture de la paix à la culture de la guerre.»
L’élection provinciale du 8 décembre prochain devient un passage obligé, certes non désiré par la majorité de la population. C’est loin d’être un cadeau et on risque de se faire passer encore un sapin assez coûteux merci. Il ne faudrait pas l’oublier, le jour du scrutin se tiendra en la fête de l’Immaculée Conception, rien de moins. Drôle de journée pour élire des politiciens qui ne baignent pas trop dans l’immaculée. Espérons qu’après cette élection boni, nous ne serons pas trop entre deux eaux, que l’on verra un peu plus clair où l’on se dirige. Une de mes sœurs, exaspérée par tout bataclan politique, me disait la semaine dernière: «J’ai assez hâte que ça finisse!» Prends patience ma sœur!
En parlant de patience, je rappelle que dimanche dernier marquait la célébration de la Journée Internationale de la Tolérance. Il me semble qu’il n’y a pas eu beaucoup de promotion autour de cette journée internationale de réflexion pourtant si importante dans un vivre ensemble harmonieux. Au fait, qu’est-il advenu de notre brassage collectif de l’automne 2007? Vous vous souvenez sans doute des audiences sur les accommodements raisonnables, de notre opération d’expression populaire inédite, à ciel ouvert quoi! Est-ce que le rapport des Commissaires Bouchard et Taylor, accueilli un peu dans la déception, est déjà relégué sur une tablette, ou remisé dans la filière numéro treize? En tout cas, je n’ai pas l’impression que nos politiciens en parlent au cours de la présente campagne. Je ne crois pas qu’ils ont l’intention d’ouvrir cette boîte de Pandore à ce moment-ci.
Si on revenait à la naissance de cette journée internationale. C’est le 12 décembre 1996 que l’Assemblée générale des Nations Unies instaurait, pour chaque 16 novembre, la Journée Internationale de la Tolérance, initiative lancée par l’Unesco en 1995 lors de l’année internationale consacrée à la tolérance. La Déclaration des Principes qui sous-tend cette journée pouvait se lire comme suit: «La Tolérance, le respect, l'acceptation et l'appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d'expression et de nos manières d'exprimer notre qualité d'êtres humains. Elle est encouragée par la connaissance, l'ouverture d'esprit, la communication et la liberté de pensée, de conscience et de croyance. La tolérance est l'harmonie dans la différence. Elle n'est pas seulement une obligation d'ordre éthique; elle est également une nécessité politique et juridique. La tolérance est une vertu qui rend la paix possible et contribue à substituer une culture de la paix à la culture de la guerre.»
La tolérance, tous en conviennent, concerne tout le monde. Il est indéniable que l’État doit jouer un rôle crucial dans la promotion et le maintien d’un climat de tolérance. Les États doivent judicieusement mettre en place des moyens juridiques pour baliser la justice, les droits humains. Il importe que le pouvoir judiciaire puisse s’exercer en toute légitimité. «L'intolérance grandissante est un vrai danger pour la paix dans le monde, la sécurité des réfugiés et la cohésion des sociétés», disait António Guterres, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Le monde est un grand village global, nos sociétés deviennent de plus en plus multiethniques, multiculturelles et multireligieuses. Les problèmes sociaux, parfois très complexes, émergeant de ce brassage culturel ne peuvent trouver de solution durable que dans un environnement empreint de tolérance, d’accueil de la différence. Les audiences publiques tenues au Québec, à l’automne 2007, illustrent éloquemment ce défi de cohésion posé à nos sociétés en ce nouveau millénaire..
Pour tolérer les inconvénients de la vie, il faut parfois savoir lâcher prise, être léger, rendre les autres plus légers et continuer à avancer. Il nous faut croire profondément aux richesses et aux possibilités inouïes de l’être humain. La Journée Internationale de la Tolérance nous invite à agir d’une manière constructive et responsable. Un peu partout dans le monde, les analystes de la scène internationale constatent une montée de l’intolérance et le Québec n’en est pas exempt. L’intolérance interculturelle existe malheureusement dans bien des écoles de chez nous. Cette incompréhension ne fait que nourrir le sentiment de victimisation chez les jeunes et les adultes des minorités immigrantes par rapport à l’école et à la société québécoise.
La tolérance du peuple québécois est bien réelle. Toutefois, la diversité est perçue trop souvent comme une menace pour la culture des Québécois dit de souche. De nombreux témoignages, lors de la Commission Bouchard-Taylor, signalèrent ce malaise profond. Vivre dans la diversité chez nous demande effectivement une bonne dose de tolérance dans ce Québec tricoté serré. Ce n’est que par l’éducation, l’ouverture à la diversité, l’intégration réelle des nouveaux immigrants que nous réussirons à créer une société plus tolérante et plus respectueuse de notre identité commune. L’avenir du Québec se conjugue au pluriel de la diversité, car celui-ci a un besoin criant de l’immigration pour assurer sa survie. Nous ne pourrons nous développer harmonieusement et économiquement sans l’arrivée de nouveaux immigrants, car les Québécois ont fait le choix de ne plus engendrer suffisamment d’enfants. L’avenir d’un Québec harmonieux et de sa population passe inévitablement par la tolérance.
Un de mes cousins germains, assez fougueux merci, avait comme patois «Prends patience mon Georges!»; patois, qu’il lançait à tout moment. C’était sans aucun doute pour ménager son ardeur et freiner ses élans plutôt radicaux, voire intransigeants. L’automne québécois des accommodements raisonnables nous en a fait découvrir de ces personnages situés aux frontières de l’intolérance ou plutôt de l’intransigeance. Nous en sommes témoins, ils n’habitaient pas tous Hérouxville. L’illustre poète Horace disait: «La patience rend tolérable ce qu’on ne peut empêcher.» Il est vrai que nous ne pouvons tout contrôler et c’est sans aucun doute mieux ainsi. Il me semble que plus le champ de la connaissance, de la pensée, de la science s’élargit, plus la patience et la tolérance augmentent. Le degré de notre tolérance est sans doute proportionnel à celui de notre capacité d’ouverture et de notre amour de l’étranger, de la différence. Nous le savons pertinemment, la vie n’est pas un fleuve tranquille. Elle ressemble davantage à celui d’un conte qui s’écrit au fil des jours; ce qui importe, ce n’est pas tant la longueur du conte que sa valeur et sa profondeur. Lentement et sûrement mes amis! N’est-ce pas Jean de La Fontaine qui disait: « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage»? Alors, place à la tolérance!
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5 commentaires:
(Lucie Pelletier) Quel beau texte sur la tolérance. Cela m’inspire beaucoup. Juste au bon moment dans ma vie si trépidante. 18-11-08
(Jean-Maurice Huard) Hier soir, il y avait un «colleux» qui me suivait sur la 440 avec son gros VUS et ses gros phares... Hier après-midi, j'ai découvert que mon voisin avait jeté ses feuilles sur mon terrain, sous ma haie de cèdres. C'est presque à chaque jour qu'il y a une «Journée de la tolérance». La lecture du blog du jour aura été ma seule activité sur la tolérance. J'en suis satisfait. C'est le rappel pour un pratiquant comme moi. 18-11-08
(Gilles Robert) Superbe ce texte sur la tolérance. On n’en parle peu de la tolérance. Il me semble que c’est la voie d’avenir pour notre Québec si souvent mêlé. Félicitations ! 19-11-08
(Stéphane Sicotte) Je suis un intolérant chronique. Cela me fait du bien de lire votre texte. Cela va peut-être calmer mes ardeurs. 19-111-08
(Suzanne Cormier) Félicitations pour ce texte
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