28 novembre 2008 - Mardi dernier, c’était la fête de la Ste-Catherine. Oui, oui, celle de la tire! Je ne sais plus si les Québécois se souviennent encore de cette fête traditionnelle. Avec tous les chambardements des dernières décennies, nous avons peine à nous souvenir de notre identité commune, de nos origines. La Ste-Catherine, c’est pas mal dans les boules à mites! Autres temps, autres mœurs. En parlant d’autre temps, nous nous sommes levés ce mardi avec une première neige à Montréal et dans plusieurs régions du Québec. Une première chute de neige qui a provoqué des conditions difficiles par endroits. La chaussée était partiellement enneigée sur plusieurs routes secondaires de la province. C’était glissant un peu partout en ce début de semaine.
Des conditions météorologiques souvent annonciatrices de dérapage, pas routier en ce 25 novembre, mais davantage politique, car le débat des chefs était au programme. Avez-vous regardé mardi soir ce robuste combat des chefs? Un vrai combat de coqs où le fard du maquilleur cachait modestement sur nos écrans la rougeur des visages des chefs, colorés par l’adrénaline à son paroxysme. Assez bruyant merci ce débat! On aurait dit, à certains moments, assister à du grand théâtre, où les empoignades et les coups de semonce assez pathétiques merci, avaient passablement de mordants. Il y en avait des chiffres et des chiffres lancés par ces aspirants au trône, de quoi perdre le contrôle de sa calculette. Les trois ténors, Jean Charest, Mario Dumont et Pauline Marois ont donné un spectacle aux allures parfois chaotiques au grand dam de l’animateur, Stephan Bureau, qui ne savait plus comment calmer ces ardents politiciens. Qui sait, avec un peu de tire Ste-Catherine, l’animateur débordé aurait peut-être adouci certains propos? Des tirades musclées qui ne frisaient pas dans la dentelle et qui, souvent, étaient pour le moins incongrues et vides de contenus pertinents. Malheureusement, on a passé à côté des vrais enjeux, du pourquoi de cette élection inopportune.
Les analyses savantes de ce fameux débat à douze jours du scrutin ont rempli les quotidien du lendemain. Tous claironnaient un match nul en mentionnant toutefois l’étonnante Pauline Marois. Je ne crois pas que les Québécois ont appris beaucoup plus sur la vision des trois chefs, sinon un peu plus sur leurs capacités de faire mouche aux propos de leurs adversaires. On a découvert un Jean Charest sur la défensive et rugissant comme un lion, une Pauline Marois hardie, surprenante et quelque peu agressive, un Mario Dumont habile orateur et en quête de redorer son image par un pragmatisme au ras les pâquerettes. Non, décidément, ce débat manquait de perspective et de vision. On avait plutôt l’impression que la chicane était prise dans la cabane. Ne l’oublions pas, nous sommes à l’ère du showbiz, de Loft Story et d’Occupation Double. Il faut en mettre plein la vue et en direct s.v.p.! Avec leurs prouesses dithyrambiques, nos chefs ont sans doute donné une nouvelle impulsion à leur campagne qui avait malheureusement pris les allures d’un automne plutôt terne. Espérons que le sprint final aura de quoi nous surprendre, nous donner de bonnes raisons de nous rendre aux urnes le 8 décembre. C’est là le grand défi: convaincre les citoyens d’aller voter.
Pendant ce temps, la crise financière poursuit ses ravages à travers le monde et dans nos propres murs par des fermetures d’usines et des pertes d’emplois. Comme un scénario à répétition, nous assistons depuis des semaines à la valse quotidienne des indices boursiers. Il semblerait que l’on avait besoin d’une bonne élection provinciale pour stabiliser tout cela. Soit, mais tout le monde pense le contraire du chef libéral. Je ne sais pas si la tire de la Ste Catherine aura donné de l’énergie à tous les candidats des 125 circonscriptions du Québec. Ils en auront bien de besoin pour stimuler leurs troupes et surtout pour convaincre les électeurs désabusés du bien-fondé de tout ce cirque qui ne finit plus de tourner en rond.
Si on revenait à la tire, mes amis. La fête de la Ste-Catherine a commencé vers le 16e siècle, en l’honneur de Catherine d’Alexandrie, née vers 290 d’une famille noble en Égypte. La légende et donc le culte de sainte Catherine ne se répandirent qu’après les Croisades. Sa fête placée le 25 novembre a donné lieu à diverses célébrations populaires. Au Canada, on a toujours associé cette fête à la figure de Marguerite Bourgeois, cette femme exceptionnelle de notre histoire. Selon la tradition, on lui doit la confection de cette fameuse tire sucrée qu’elle fabriquait pour attirer les enfants, autochtones et français, à l’école. Il n’y a pas si longtemps nos grands-parents célébraient dans l’allégresse cette fête qui précédait le long hiver (…). Pour nous, la Ste-Catherine 2008 a donné lieu à tout un spectacle télévisuel; il n’y a pas que la tire qui s’est faite étirée et tordre à souhait. Le succès d’une bonne tire réside, entre autre, dans le choix, la préparation et la cuisson de bons ingrédients. Que nos politiciens ambitieux s’en souviennent!
Commentez cet article : LeblogueduDG@gmail.com
Des conditions météorologiques souvent annonciatrices de dérapage, pas routier en ce 25 novembre, mais davantage politique, car le débat des chefs était au programme. Avez-vous regardé mardi soir ce robuste combat des chefs? Un vrai combat de coqs où le fard du maquilleur cachait modestement sur nos écrans la rougeur des visages des chefs, colorés par l’adrénaline à son paroxysme. Assez bruyant merci ce débat! On aurait dit, à certains moments, assister à du grand théâtre, où les empoignades et les coups de semonce assez pathétiques merci, avaient passablement de mordants. Il y en avait des chiffres et des chiffres lancés par ces aspirants au trône, de quoi perdre le contrôle de sa calculette. Les trois ténors, Jean Charest, Mario Dumont et Pauline Marois ont donné un spectacle aux allures parfois chaotiques au grand dam de l’animateur, Stephan Bureau, qui ne savait plus comment calmer ces ardents politiciens. Qui sait, avec un peu de tire Ste-Catherine, l’animateur débordé aurait peut-être adouci certains propos? Des tirades musclées qui ne frisaient pas dans la dentelle et qui, souvent, étaient pour le moins incongrues et vides de contenus pertinents. Malheureusement, on a passé à côté des vrais enjeux, du pourquoi de cette élection inopportune.
Les analyses savantes de ce fameux débat à douze jours du scrutin ont rempli les quotidien du lendemain. Tous claironnaient un match nul en mentionnant toutefois l’étonnante Pauline Marois. Je ne crois pas que les Québécois ont appris beaucoup plus sur la vision des trois chefs, sinon un peu plus sur leurs capacités de faire mouche aux propos de leurs adversaires. On a découvert un Jean Charest sur la défensive et rugissant comme un lion, une Pauline Marois hardie, surprenante et quelque peu agressive, un Mario Dumont habile orateur et en quête de redorer son image par un pragmatisme au ras les pâquerettes. Non, décidément, ce débat manquait de perspective et de vision. On avait plutôt l’impression que la chicane était prise dans la cabane. Ne l’oublions pas, nous sommes à l’ère du showbiz, de Loft Story et d’Occupation Double. Il faut en mettre plein la vue et en direct s.v.p.! Avec leurs prouesses dithyrambiques, nos chefs ont sans doute donné une nouvelle impulsion à leur campagne qui avait malheureusement pris les allures d’un automne plutôt terne. Espérons que le sprint final aura de quoi nous surprendre, nous donner de bonnes raisons de nous rendre aux urnes le 8 décembre. C’est là le grand défi: convaincre les citoyens d’aller voter.
Pendant ce temps, la crise financière poursuit ses ravages à travers le monde et dans nos propres murs par des fermetures d’usines et des pertes d’emplois. Comme un scénario à répétition, nous assistons depuis des semaines à la valse quotidienne des indices boursiers. Il semblerait que l’on avait besoin d’une bonne élection provinciale pour stabiliser tout cela. Soit, mais tout le monde pense le contraire du chef libéral. Je ne sais pas si la tire de la Ste Catherine aura donné de l’énergie à tous les candidats des 125 circonscriptions du Québec. Ils en auront bien de besoin pour stimuler leurs troupes et surtout pour convaincre les électeurs désabusés du bien-fondé de tout ce cirque qui ne finit plus de tourner en rond.
Si on revenait à la tire, mes amis. La fête de la Ste-Catherine a commencé vers le 16e siècle, en l’honneur de Catherine d’Alexandrie, née vers 290 d’une famille noble en Égypte. La légende et donc le culte de sainte Catherine ne se répandirent qu’après les Croisades. Sa fête placée le 25 novembre a donné lieu à diverses célébrations populaires. Au Canada, on a toujours associé cette fête à la figure de Marguerite Bourgeois, cette femme exceptionnelle de notre histoire. Selon la tradition, on lui doit la confection de cette fameuse tire sucrée qu’elle fabriquait pour attirer les enfants, autochtones et français, à l’école. Il n’y a pas si longtemps nos grands-parents célébraient dans l’allégresse cette fête qui précédait le long hiver (…). Pour nous, la Ste-Catherine 2008 a donné lieu à tout un spectacle télévisuel; il n’y a pas que la tire qui s’est faite étirée et tordre à souhait. Le succès d’une bonne tire réside, entre autre, dans le choix, la préparation et la cuisson de bons ingrédients. Que nos politiciens ambitieux s’en souviennent!
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5 commentaires:
(Luc Chicoine) Moi aussi, j’ai écouté le débat ! J’ai quand même apprécié la performance des chefs même s’il n’y avait rien de nouveau. C’était l’opération ‘’se faire voir’’. Merci pour vos textes que je lis occasionnellement. C’est toujours bon ! 28-11-08
(Jeanne Latulipe) Quel bon texte ! J’ai regardé le débat par épisode. Un moment donné, on ne savait plus de quoi il parlait. L’animateur a été très faible. Une formule qui a toutefois ses avantages. Il me semble que j’aurais donné un temps au début pour que chaque chef de parti présente sa vision politique. 28-11-08
(Martine Lachance) Un débat qui me laisse perplexe. On cherche à taper sur l’autre. Dans le fond, c’est un combat de boxe. Les questions de fond n’ont pas été réellement abordées. 28-11-08
(Marcel Lachapelle) Bon texte monsieur le DG ! Pour ma part, j’avais hâte que cela finisse. J’ai trouvé que Mario Dumont s’était assagi un peu. Cette fois-ci, il n’a pas sorti son lapin. Disons qu’il paraissait plus mature. Madame Marois doit sortir de son image de bourgeoise quoiqu’elle m’a surpris. Charest, on le reconnaissait, il ne répond pas aux questions comme d’habitude. Je ne suis pas certain de me rendre aux urnes le 8 décembre. Je regarde comment les choses vont tourner d’ici là. 28-11-08
(Paul Lessard) J’aime votre blogue. Dès fois, c’est un peu long à lire mais cela vaut la peine. 2-12-08
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