13 janvier 2009 – «Nouvelle année, nouveaux projets» dit-on! Le monde sera-t-il meilleur en 2009? Question pertinente par les temps qui courent. C’est sous les bombes et les roquettes que l’année 2009 a fait ses premiers pas. La communauté internationale est plus que préoccupée par le combat acharné que se livrent Israël et le Hamas. Malgré les appels incessants des Nations Unies, les espoirs de paix semblent vains et même aux dires de plusieurs observateurs, prennent du recul. La bande Gaza est devenue zone d’enfer, voire d’horreurs qu’étalent à plein écran les chaînes télévisées. Entre vous et moi, nous y sommes presque!
Cette zone du monde est une vraie poudrière. Difficile de comprendre et de démêler ces interminables conflits. Verra-t-on naître un jour une paix durable dans ce bourbier, indéchiffrable pour les observateurs distants que nous sommes? Nous nous scandalisons devant les horreurs qui défilent sous nos yeux sans pouvoir y faire quelque chose et nous sommes, malgré nous, victimes d’une guerre d’images. Les nombreuses manifestations pacifiques qui s’organisent dans les grandes villes du monde témoignent de cette solidarité pour l’arrêt de ces massacres et pour une recherche de paix.
Dans tout ce branle-bas guerrier et diplomatique, on peut se demander si les belligérants la désirent réellement cette paix, cette cohabitation, ce respect des identités nationales. Nous ne sommes pas dupes; nous savons bien que ce conflit se nourrit aussi d’intérêts internationaux souvent inavoués et mal camouflés. Pendant ce temps, d’innocentes victimes meurent à chaque jour! Ces enfants de cette terre palestinienne et israélienne n’ont pas choisi de naître sous les bombes. Dans ce coin du monde, des générations entières n’ont connu que la guerre, l’expropriation, l’agression. Il y a des jours où l’on demande si on ne développe pas volontairement cette culture d’animosité, de haine, de violence. Un collègue de travail me disait: «Est-ce qu’il y a encore des choses à démolir dans cette région?» Les fondements de cette guerre s’inscrivent au cœur même de l’âme des belligérants en présence. Cette tragédie humaine reste pour la plupart d’entre nous un scandale et malheureusement pour un bon nombre d’observateurs quasi sans issue.
Pendant ce temps, le Canada continue de perdre des militaires en Afghanistan. Brian Richard Good, 42 ans, est la 107e victime canadienne depuis le début de la mission en 2002. Ce militaire de carrière a été tué dans l’explosion d’une bombe artisanale dans le district de Shah Wali Kot, à 35 kilomètres de Kandahar. Il laisse dans le deuil son épouse et ses deux enfants. C’était mercredi dernier. La mission canadienne, selon les promesses du gouvernement Harper, doit prendre fin en juillet 2011. D’ici là, il est clair que le bilan des morts continuera de s’alourdir. En acceptant de se lancer dans cette guerre dont on ne peut voir la fin, le Canada savait très bien dans quel engrenage il risquait d’être pris. Quelques 2500 soldats de chez nous sont toujours basés en sol afghan, terre hostile aux alliés, où le danger est rendu omniprésent par des forces talibanes rusées et tenaces. Certes le Canada, au terme de cette mission périlleuse, aura fait plus que sa part, car nos soldats se retrouvent dans la zone la plus meurtrière du pays. Le sacrifice des nôtres aura été proportionnellement plus élevé que celui des alliés engagés dans cette mission.
Le changement de garde à la Maison Blanche changera-t-il la donne dans le retrait des forces canadiennes en 2011? Le Canada pourra-t-il résister à la force d’attraction d’un Barack Obama qui débarquera prochainement, semble-t-il à Ottawa? Peut-on vraiment prendre une distance par rapport à nos puissants voisins du Sud? On peut s’interroger aussi sur nos propres convictions par rapport à ce conflit? Sommes-nous aussi pacifistes qu’on le dit? Saviez-vous que l’enrôlement de nouvelles recrues dans les forces armées canadiennes va plutôt bien? À ma grande surprise, les Québécois sont les plus nombreux à s’enrôler au pays. Imaginez, on rapporte dans les statistiques officielles qu’au moins 26% des jeunes recrues provenaient du Québec en 2007. Qu’est-ce qui motivent nos jeunes à se lancer dans cette aventure? Le patriotisme? Le défi? La soif du libérateur? Ici, je ne saurais ignorer le combat continuel et pacifiste du Dalaï Lama qui disait: «Le désarmement extérieur passe par le désarmement intérieur. Le seul vrai garant de la paix est en soi.» Cela ne vaut-il pas aussi pour les Israéliens, les Palestiniens, les Talibans, les Canadiens, les Québécois?
L’année 2009 s’ouvre sur un monde tourmenté par de profondes crises internationales dont les solutions ne sont pas simples et demanderont plus que jamais une volonté et un engagement hors du commun de la part des nations désireuses d’améliorer le sort de la planète. La guerre, la famine, la pauvreté, le terrorisme, le VIH ne semblent pas s’estomper. Le Canada, sous une récession qui laisse de plus en plus des signes tangibles de sa présence, essaiera sans doute de colmater d’abord ses propres fissures dans ce vaste territoire de plus en plus lézardé par des régionalismes politiques. Au cours de 2008, nos États ont trouvé des sommes d’argent colossales pour faire la guerre aux quatre coins du monde, pour endiguer tant bien que mal la crise financière internationale. Qu’allons-nous trouver pour vivre un peu plus en paix et en harmonie?
Commentez cet article : LeblogueduDG@radiovm.com
Cette zone du monde est une vraie poudrière. Difficile de comprendre et de démêler ces interminables conflits. Verra-t-on naître un jour une paix durable dans ce bourbier, indéchiffrable pour les observateurs distants que nous sommes? Nous nous scandalisons devant les horreurs qui défilent sous nos yeux sans pouvoir y faire quelque chose et nous sommes, malgré nous, victimes d’une guerre d’images. Les nombreuses manifestations pacifiques qui s’organisent dans les grandes villes du monde témoignent de cette solidarité pour l’arrêt de ces massacres et pour une recherche de paix.
Dans tout ce branle-bas guerrier et diplomatique, on peut se demander si les belligérants la désirent réellement cette paix, cette cohabitation, ce respect des identités nationales. Nous ne sommes pas dupes; nous savons bien que ce conflit se nourrit aussi d’intérêts internationaux souvent inavoués et mal camouflés. Pendant ce temps, d’innocentes victimes meurent à chaque jour! Ces enfants de cette terre palestinienne et israélienne n’ont pas choisi de naître sous les bombes. Dans ce coin du monde, des générations entières n’ont connu que la guerre, l’expropriation, l’agression. Il y a des jours où l’on demande si on ne développe pas volontairement cette culture d’animosité, de haine, de violence. Un collègue de travail me disait: «Est-ce qu’il y a encore des choses à démolir dans cette région?» Les fondements de cette guerre s’inscrivent au cœur même de l’âme des belligérants en présence. Cette tragédie humaine reste pour la plupart d’entre nous un scandale et malheureusement pour un bon nombre d’observateurs quasi sans issue.
Pendant ce temps, le Canada continue de perdre des militaires en Afghanistan. Brian Richard Good, 42 ans, est la 107e victime canadienne depuis le début de la mission en 2002. Ce militaire de carrière a été tué dans l’explosion d’une bombe artisanale dans le district de Shah Wali Kot, à 35 kilomètres de Kandahar. Il laisse dans le deuil son épouse et ses deux enfants. C’était mercredi dernier. La mission canadienne, selon les promesses du gouvernement Harper, doit prendre fin en juillet 2011. D’ici là, il est clair que le bilan des morts continuera de s’alourdir. En acceptant de se lancer dans cette guerre dont on ne peut voir la fin, le Canada savait très bien dans quel engrenage il risquait d’être pris. Quelques 2500 soldats de chez nous sont toujours basés en sol afghan, terre hostile aux alliés, où le danger est rendu omniprésent par des forces talibanes rusées et tenaces. Certes le Canada, au terme de cette mission périlleuse, aura fait plus que sa part, car nos soldats se retrouvent dans la zone la plus meurtrière du pays. Le sacrifice des nôtres aura été proportionnellement plus élevé que celui des alliés engagés dans cette mission.
Le changement de garde à la Maison Blanche changera-t-il la donne dans le retrait des forces canadiennes en 2011? Le Canada pourra-t-il résister à la force d’attraction d’un Barack Obama qui débarquera prochainement, semble-t-il à Ottawa? Peut-on vraiment prendre une distance par rapport à nos puissants voisins du Sud? On peut s’interroger aussi sur nos propres convictions par rapport à ce conflit? Sommes-nous aussi pacifistes qu’on le dit? Saviez-vous que l’enrôlement de nouvelles recrues dans les forces armées canadiennes va plutôt bien? À ma grande surprise, les Québécois sont les plus nombreux à s’enrôler au pays. Imaginez, on rapporte dans les statistiques officielles qu’au moins 26% des jeunes recrues provenaient du Québec en 2007. Qu’est-ce qui motivent nos jeunes à se lancer dans cette aventure? Le patriotisme? Le défi? La soif du libérateur? Ici, je ne saurais ignorer le combat continuel et pacifiste du Dalaï Lama qui disait: «Le désarmement extérieur passe par le désarmement intérieur. Le seul vrai garant de la paix est en soi.» Cela ne vaut-il pas aussi pour les Israéliens, les Palestiniens, les Talibans, les Canadiens, les Québécois?
L’année 2009 s’ouvre sur un monde tourmenté par de profondes crises internationales dont les solutions ne sont pas simples et demanderont plus que jamais une volonté et un engagement hors du commun de la part des nations désireuses d’améliorer le sort de la planète. La guerre, la famine, la pauvreté, le terrorisme, le VIH ne semblent pas s’estomper. Le Canada, sous une récession qui laisse de plus en plus des signes tangibles de sa présence, essaiera sans doute de colmater d’abord ses propres fissures dans ce vaste territoire de plus en plus lézardé par des régionalismes politiques. Au cours de 2008, nos États ont trouvé des sommes d’argent colossales pour faire la guerre aux quatre coins du monde, pour endiguer tant bien que mal la crise financière internationale. Qu’allons-nous trouver pour vivre un peu plus en paix et en harmonie?
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5 commentaires:
(Suzanne Bienvenue) Je suis très sensible à cette guerre. Je suis allée plusieurs fois en Israël. Je vous remercie de nous sensibiliser à tout cela. La paix, c’est un petit geste chaque jour qu’il faut faire. 14-1-09
(Bernard Turcot) J’apprends beaucoup de choses en vous lisant. Très pertinent vos textes. Je ne savais pas que les jeunes Québécois étaient si nombreux à s’enrôler. Autre temps, autres mœurs. 13-1-09
(Lyne Meilleur) Félicitations. Vous m’étonnez toujours ! Je suis toujours touchée par vos commentaires. Continuez car cela éclaire si bien. 13-1-09
(Luc Senay) Bravo ! Bravo ! 13-1-09
(Martine Labelle) Oui, 2009 risque de nous surprendre un peu. Il est certain que le changement à la Maison Blanche nous apportera sans doute un peu plus d’espoir dans ce monde de désespérance. Félicitations pour votre blogue que je consulte à l’occasion. 13-1-09
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